Menu

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Vendredi 22 Novembre 2024

La CEA doit continuer de soutenir nos pays face aux défis de la mise en œuvre de la ZLECAF (Président sortant du CIHFE)


Rabat (Maroc), 20 novembre 2024 (CEA) – Les Bureaux sous régionaux pour l'Afrique du Nord et l'Afrique de l'Ouest de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) ont lancé mardi les 39ème et 27ème sessions des Comités intergouvernementaux de hauts fonctionnaires et d'experts pour l'Afrique du Nord et l'Afrique de l'Ouest (CIHFE). Cette rencontre conjointe se tient cette année sous le thème : « Accélérer la mise en œuvre de l’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest par la transformation numérique et la diversification économique ».
Parallèlement au CIHFE, les deux bureaux sous régionaux de la CEA organisent une réunion d’experts (EGM) sous le même thème.
Selon la Coordonnatrice Résidente des Nations Unies au Maroc, Nathalie Fustier, la transformation numérique peut avoir un impact positif significatif sur la croissance économique et le développement durable en contribuant à l’accélération de la mise en œuvre de la ZLECAf et en favorisant le commerce entre pays membres : La transformation numérique peut permettre aux entreprises d’atteindre leurs clients et partenaires commerciaux à l’intérieur des pays et au-delà de leurs frontières, de manière plus rapide et plus rentable. Cela contribue à la révolution du commerce électronique actuellement en cours dans des pays tels que le Nigeria, l’Égypte, le Ghana ou le Maroc, a-t-elle déclaré.
« L’intégration économique en Afrique du Nord nécessite des efforts coordonnés pour améliorer la mobilité, aligner les politiques macroéconomiques et sectorielles, harmoniser les cadres réglementaires et mettre en œuvre des programmes communs. Ces interventions peuvent renforcer les interventions conjointes et le pouvoir de négociation de la sous-région, stimuler l’attrait des investissements et rehausser les performances économiques, favorisant ainsi une croissance durable et la création d’emplois ainsi que la résilience aux chocs extérieurs » a ajouté Adam Elhiraika, Directeur du Bureau de la CEA en Afrique du Nord.
« La ZLECAf est un projet structurant et ambitieux. Il constitue un réel levier de développement pour notre Continent. La CEA, qui a d’ailleurs initié les discussions sur ce projet, doit continuer à jouer un rôle important en matière d’accompagnement de nos pays pour relever les défis de mise en œuvre de la ZLECAf, » a appelé Abdellah Ben Mellouk, Président sortant du CIHFE pour l’Afrique du Nord, qui a souligné l’importance d’une forte volonté politique pour la mise en œuvre de l’accord, guidée par une vision commune d’intégration, de croissance inclusive et de développement durable,qui privilégierait les gains économiques partagés au détriment de gains économiques de courte durée.
Quant au Président sortant du CIHFE pour l’Afrique de l’Ouest, Ali Bamba a affirmé que « Le contexte dans lequel le Bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest de la CEA a déployé son programme de travail a été complexe, marqué par de multiples défis : les répercussions encore perceptibles de la pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine, les tensions géopolitiques mondiales, la crise climatique et la crise sécuritaire persistante en Afrique de l’Ouest et au Sahel, qui a entraîné une dégradation des indicateurs socioéconomiques ».
« Malgré ces circonstances, le Bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest de la CEA a pu obtenir des résultats notables dans trois domaines clés, en l’occurrence la mise en œuvre de la ZLECAf, la promotion de l’atteinte du dividende démographique et la production de connaissances », a expliqué Monsieur Ali Bamba.
Dans son allocution, Amadou Diouf, responsable des initiatives sous-régionales au Bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest de la CEA a expliqué que les exportations de produits industriels de la CEDEAO vers l’Afrique, dans l’hypothèse d’une mise en œuvre réussie de la ZLECAf, vont s’accroitre à l’horizon 2045 de 24%, tandis qu’elles devraient augmenter de 40% et 23% respectivement pour les services et les produits agro-alimentaires.
« Deux points majeurs méritent toute notre attention, en l’occurrence la nécessité de donner un nouvel élan aux Objectifs de développement durable (ODD) et promouvoir les sciences, la technologie et l’innovation et la coopération numérique, tout en s’engageant à mettre en œuvre le compact numérique mondial », a-t-il ajouté. 
Les Comités intergouvernementaux de hauts fonctionnaires et d'experts sont des réunions statutaires annuelles convoquées par les bureaux sous-régionaux de la CEA en vue d’examiner les problématiques socio-économiques affectant les pays membres, évaluer les avancées enregistrées par les bureaux au cours de l'année écoulée et établir les priorités stratégiques pour l'année à venir.
La présente rencontre permettra d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la ZLECAf en Afrique du Nord et de l’Ouest et d’identifier des solutions pour accélérer sa mise en œuvre grâce à la diversification économique et à la transformation numérique.
Cette réunion se tient dans un contexte de stagnation ou de ralentissement de la croissance. En effet, cette dernière s’est établie à 3% en Afrique du Nord en 2024 contre 3,1 % en 2023, et à 3.4% en Afrique de l’Ouest en 2024 contre 3,8 % en 2023. Les taux de croissance des deux sous-régions restent inférieurs à leurs moyennes de 2010-2019, qui s’élevaient à 3,6 % pour l’Afrique du Nord et 4,5 % pour l’Afrique de l’Ouest.
Cette rencontre sera l’occasion de se pencher sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la ZLECAf, l’importance de la transformation numérique et du commerce intra-africain, le rôle du commerce dans la diversification économique et l’industrialisation, et la question des chaînes de valeur régionales.
Le CIHFE et l’EGM se tiennent avec la participation de représentants de 22 pays – dont :
l’Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, la Libye, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, le Sénégal, la Sierra Leone, le Soudan, le Togo et la Tunisie. Parmi eux figurent des hauts fonctionnaires, décideurs politiques, représentants des communautés économiques régionales, experts, universitaires, partenaires au développement, des représentants de la société civile et du secteur privé.
A l’issue des deux rencontres, les recommandations émises guideront les programmes à venir des Bureaux de la CEA en Afrique du Nord et de l’Ouest. Les rapports des réunions seront par ailleurs soumis à la 57ème Session de la Commission Economique pour l’Afrique en 2025 (COM2025).
-FIN-
Note aux rédacteurs :
Cliquez ici pour visionner les vidéos des deux rencontres :
•           CIHFE sous le thème : « Accélérer la mise en œuvre de l’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest par la transformation numérique et la diversification économique ».
•           Réunion d’experts sous le thème : « Exploiter le potentiel de la ZLECAf : le rôle catalyseur de la diversification économique et des technologies numériques innovantes » :
Les documents de la réunion sont disponibles sur le site web de la CEA, ici :
Des photos haute résolution de cette rencontre sont disponibles sur la page Flickr de la CEA : https://www.flickr.com/photos/uneca/albums   
Pour plus d’information à propos de cette rencontre et vos demandes d’entretiens, prière d’adresser un email à :
filali-ansary@un.org  (Afrique du Nord) ou
gouro2@un.org  (Afrique de l’Ouest)
À propos de la CEA
Créée en 1958 par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies, la CEA est l'une des cinq commissions régionales de l’Institution et a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l'intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l'Afrique.
Composée de 54 États membres, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) joue un double rôle en tant qu’organisme régional de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique. 
 
Pour plus d’informations, rendez-vous sur : www.uneca.org
 
Publié par :
 
La Section des communications
Commission économique pour l’Afrique 
BP 3001 
Addis-Abeba (Éthiopie) 
Tél. +251 11 551 5826 
Adresse électronique : eca-info@un.org







AG de la FFRIM et mutation en congrès

12/06/2025

La FFRIM nomme M. Aritz López Garai à la tête de la sélection nationale “A” de Mauritanie (Communiqué)

17/01/2025

Litige financier avec le PSG : Mbappé passe à la vitesse supérieure

21/08/2024

Angleterre: Phil Foden élu "Joueur de l'année" par ses pairs

21/08/2024

À l’origine d’une campagne chauvine…

11/06/2024

Mondial 2030 : La finale se jouera au Maroc ou en Espagne

20/03/2024

RD Congo/Mauritanie: 2-0

16/11/2023

Ballon d'Or 2023 : Et de huit pour Lionel Messi

31/10/2023

Ballon d'Or : Emiliano Martinez remporte le Trophée Yachine 2023 du meilleur gardien

31/10/2023

Ballon d'Or 2023 : Jude Bellingham remporte le Trophée Kopa

31/10/2023

Flux RSS



Inscription à la newsletter

Journalistes et politiques: des rôles complémentaires pour la démocratie !

Dans les systèmes démocratiques, la relation entre journalistes et responsables politiques repose sur une complémentarité fondamentale. Les premiers ont pour mission de recueillir, vérifier et diffuser l’information ; les seconds, d’élaborer et de mettre en œuvre les politiques publiques. Cette interaction nourrit le débat citoyen et assure la transparence de l’action publique. Lorsqu’elle est absente ou déséquilibrée, la qualité de la vie démocratique s’en trouve affectée.


Le rôle du journaliste dans l’espace public

Le journaliste se définit comme un médiateur entre le pouvoir et les citoyens. Sa fonction ne se limite pas à rapporter des faits : il contextualise, questionne et parfois confronte les responsables politiques. Cette démarche contribue à garantir le droit fondamental du public à l’information, reconnu par de nombreux textes internationaux, notamment l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui stipule le droit de « recevoir et de répandre des informations et des idées par quelque moyen d’expression que ce soit ».

Dans la pratique, l’entretien journalistique avec un responsable public constitue l’un des outils les plus efficaces pour rendre compte des décisions politiques, mais aussi pour permettre aux citoyens de saisir les motivations et les objectifs de leurs dirigeants.

Une situation déséquilibrée en Mauritanie
En Mauritanie, plusieurs observateurs notent que le dialogue entre les politiques et la presse locale demeure limité. Beaucoup de responsables privilégient les canaux directs comme les communiqués sur les réseaux sociaux, ou encore les interviews accordées à des médias internationaux. Ce choix, bien qu’il renforce leur visibilité extérieure, a pour effet de marginaliser la presse nationale.

Les médias mauritaniens, qu’ils soient arabophones ou francophones, se trouvent ainsi souvent privés d’accès direct à la parole politique. Des enquêtes réalisées par des syndicats et associations de journalistes ont mis en évidence cette frustration : certains estiment que cette situation empêche la presse nationale de remplir pleinement son rôle d’information et d’analyse, ce qui fragilise son développement et son indépendance économique.

Les enjeux pour la presse nationale

La vitalité d’un secteur médiatique repose en partie sur l’accès aux acteurs publics. En limitant ce dialogue, les responsables politiques risquent d’affaiblir la presse mauritanienne, déjà confrontée à des défis importants : ressources limitées, concurrence des réseaux sociaux, et dépendance financière.

Accorder plus systématiquement des interviews à des médias locaux contribuerait à :

renforcer la crédibilité et la légitimité de la presse nationale ;

encourager la pluralité des points de vue et la diversité des débats ;

rapprocher la classe politique des citoyens, en rendant leurs choix plus intelligibles.

 

Préserver la complémentarité entre politique et journalisme

Le rôle de la presse n’est pas de s’opposer systématiquement au politique, mais d’interroger et d’éclairer. Pour les responsables publics, accepter de collaborer avec les journalistes nationaux ne doit pas être vu comme une contrainte, mais comme une exigence démocratique et institutionnelle.

La complémentarité est claire : le politique agit, le journaliste observe et restitue. Sans cette interaction, l’espace démocratique se réduit, et le citoyen risque de s’informer par des canaux moins fiables.
Tout ça pour dire : 
La démocratie repose sur une circulation équilibrée et transparente de l’information. En Mauritanie comme ailleurs, il est essentiel que les dirigeants reconnaissent l’importance de leur presse nationale et privilégient ses demandes d’accès. Loin d’être un simple relais, le journalisme est un acteur structurant de la vie publique. En refusant de dialoguer avec lui, les responsables politiques se privent d’un outil de communication essentiel et contribuent, involontairement, à fragiliser l’édifice démocratique.

Abdoulaziz DEME 
Rouen le 29 Août 2025

31/08/2025