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Douzième Caravane Médicale du Forum Médico-Social de Mauritanie à Moudjéria 26 et 27 avril 2025

Vendredi 2 Mai 2025

Les 26 et 27 avril 2025, la commune de Moudjéria, située dans la région du Tagant, a accueilli avec enthousiasme la douzième caravane médicale du Forum Médico-Social de Mauritanie. Cette initiative solidaire vise à rapprocher les services de santé des populations les plus vulnérables, en particulier dans les régions enclavées ou insuffisamment desservies par le système de santé.



Une équipe médicale riche et diversifiée
La douzième caravane a réuni un effectif impressionnant, composé de :

1 pédiatre, chargé du diagnostic et du suivi des pathologies infantiles ;

1 urologue, spécialisé dans les troubles de l’appareil urinaire et reproducteur masculin ;

2 dentistes, pour les soins bucco-dentaires, les extractions et traitements d'urgence ;

1 cardiologue, pour le dépistage et la prise en charge des maladies cardiovasculaires ;

2 gynécologues, pour les consultations en santé reproductive et le suivi des femmes ;

1 néphrologue, expert dans les maladies rénales (insuffisance rénale, infections rénales, hypertension liée aux reins), dont la présence est essentielle dans un contexte où le dépistage précoce est rare ;

1 anesthésiste, indispensable pour la sécurité des interventions chirurgicales et les actes médicaux douloureux ; son rôle est aussi crucial dans l’évaluation des risques opératoires ;

1 nutritionniste, dont la mission est d’évaluer les carences alimentaires, de proposer des conseils adaptés aux réalités locales et de prévenir les maladies liées à la malnutrition, un enjeu majeur en zone rurale ;

1 neurochirurgien, pour les cas complexes du système nerveux central (traumatismes crâniens, pathologies vertébrales graves, etc.) ;

2 ophtalmologues, spécialisés dans les troubles visuels, le dépistage de pathologies oculaires et la chirurgie de la cataracte ;

4 médecins généralistes, en charge des consultations polyvalentes et de l’orientation vers les spécialistes ;

3 sages-femmes, dédiées à la santé maternelle, aux accouchements et aux consultations prénatales ;

5 infirmiers, assurant les soins de base, la gestion des patients et l’assistance aux médecins ;

2 pharmaciens, pour la gestion, l’information et la distribution gratuite des médicaments ;

1 laborantin, chargé de réaliser les analyses biologiques nécessaires au diagnostic ;

15 membres du personnel d’appui, mobilisés pour la logistique, l’accueil, l’orientation et la coordination générale.



Un impact concret et mesurable
Au total, 1 932 patients ont été consultés, soignés et ont reçu gratuitement médicaments et conseils de prévention. Ce chiffre confirme l’ampleur des besoins et l’importance cruciale de ce type d’initiative sur le terrain.

Prévention et sensibilisation : un pilier essentiel
Au-delà des soins, la caravane a mis l’accent sur la sensibilisation aux bonnes pratiques de santé, la prévention des maladies chroniques, la nutrition et l’importance du suivi médical régulier, notamment auprès des femmes, des enfants et des personnes âgées.

Un engagement constant pour un meilleur accès aux soins
Le Forum Médico-Social de Mauritanie réaffirme son engagement à poursuivre ses actions à travers tout le pays. Cette douzième édition illustre la force de la mobilisation citoyenne et la complémentarité entre société civile et institutions publiques pour répondre aux besoins sanitaires pressants des populations les plus isolées.

Le Forum entend maintenir cette dynamique et élargir encore son action, en renforçant la diversité des spécialités présentes dans les prochaines caravanes, afin de garantir une couverture médicale toujours plus complète, humaine et accessible.





















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Barrières à l'Industrialisation en Mauritanie :

Un Enjeu structurel Critique.
La Mauritanie stagne dans son développement industriel malgré un potentiel riche en ressources naturelles et une position stratégique en Afrique de l'Ouest.
Les barrières structurelles majeures – financières, infrastructurelles, humaines et sectorielles – créent un cercle vicieux qui freine la diversification économique et l'emploi productif.

Mon analyse décortique ces obstacles persistants, en s'appuyant sur des analyses récentes, avant d'avancer un avis personnel sur les voies de sortie.
Barrières Financières et Économiques.
Le financement reste un goulet d'étranglement primordial pour les entreprises industrielles mauritaniennes.
 
Les banques commerciales exigent des garanties solides, souvent inaccessibles aux PME naissantes, limitant les prêts à des secteurs à faible risque comme le commerce.
 
 La fiscalité lourde, combinée à des coûts prohibitifs d'énergie et de matières premières importées, érode la compétitivité des produits locaux face aux importations bon marché d'Asie ou d'Europe.
 
 Résultat : l'industrie ne représente qu'une fraction marginale du PIB (moins de 15%), incapable de générer des chaînes de valeur durables.
 
Défis Infrastructurels et ÉnergétiquesLe déficit énergétique chronique constitue la plus visible entrave à l'expansion industrielle. Avec une capacité installée d'environ 600 MW – majoritairement thermique et intermittente –, le pays peine à alimenter des usines à grande échelle, provoquant des blackouts fréquents qui découragent les investisseurs.
 
 Les infrastructures routières défaillantes, les ports sous-équipés (comme Nouakchott) et l'absence de zones industrielles modernes amplifient les coûts logistiques, rendant l'enclavement des régions intérieures (comme le Hodh ou le Trarza) un frein majeur à l'agro-industrie.
 
 Sans corridors fiables, les matières premières agricoles périssent avant transformation.
Contraintes Humaines et Institutionnelles.
Les ressources humaines manquent cruellement de qualifications industrielles : taux d'analphabétisme élevé (près de 40%) et formation professionnelle limitée à quelques écoles techniques, loin des besoins en maintenance, soudure ou automatisation.
 
 L'écosystème d'appui est embryonnaire – incubateurs rares, R&D quasi inexistante –, aggravé par une concurrence importatrice non régulée et l'absence de politiques protectionnistes sélectives pour favoriser les liens interindustriels.
 
 Les chaînes de valeur locales restent virtuelles, avec exportation brute de minerais sans transformation en amont ou aval.
Dépendance sectorielle et Vulnérabilités Externes.
 
L'économie repose sur les mines (fer, or, cuivre) et les hydrocarbures émergents (gaz de GTA), contribuant à plus de 30% du PIB et 80% des exportations, au détriment d'une diversification industrielle.
 Cette mono-dépendance expose le pays aux chocs des prix mondiaux et aux effets climatiques sur l'agriculture (sécheresses récurrentes).
Les IDE se concentrent sur l'extractif, négligeant l'industrie transformative comme la pêche ou l'élevage, pourtant sources de 20% des opportunités d'emploi.
 
Mon analyse et avis Personnel : Vers une Industrialisation Résiliente.
 
Ces barrières ne sont pas insurmontables, mais exigent une rupture stratégique. Personnellement, je considère le déficit énergétique comme le pivot : investir massivement dans le solaire et l'hydrogène vert (potentiel de 10 GW) pourrait non seulement résoudre l'alimentation industrielle, mais créer un secteur exportateur compétitif, à l'image du Maroc ou de la Namibie.
 
 Prioriser des zones économiques spéciales (ZES) interconnectées, avec exonérations fiscales ciblées et partenariats public-privé (comme avec la Chine ou l'UA), permettrait d'attirer des ancrages industriels (cimenteries, agro-usines).
 Sur le plan humain, un "pacte national pour la compétence industrielle" – formation duale massive via TVET et universités – est impératif, financé par 1% des royalties minières.
 
Enfin, pour briser la dépendance, imposer une transformation locale minimale des minerais (via incitations) et protéger les industries naissantes 5-10 ans contre les importations dumping.
Sans ces réformes audacieuses, la Mauritanie risque de rester un "exportateur de pauvreté", comme tant de pays riches en ressources.
 
L'opportunité gazière de 2026-2030 est la fenêtre : saisir la pour une industrialisation inclusive, ou la rater pour une stagnation chronique.
Abdoulaziz DEME
Analyste politique et économique
Paris Le 21 décembre 2025
 

23/12/2025