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Entretien exclusif: « J’ai trouvé le pays dans une situation difficile », affirme le Président Ghazouani à CRIDEM

Mardi 31 Octobre 2023

Le président de la République, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani a accordé, ce lundi 30 octobre, une interview commune à cinq médias nationaux : Alakhbar, Cridem, Essahra, Le Rénovateur et Sahara Médias.

A cœur ouvert, le président de la République a répondu à une vingtaine de questions touchant à toutes les préoccupations de la vie nationale et, actualité oblige, aux questions qui font l'actualité internationale.

Pour une question de commodité, l'interview a été scindée en deux : les questions, en arabe, d'Al Akhbar, Sahara médias et Essahraa, et celles en français par Cridem et Le Rénovateur.

La rédaction de CRIDEM vous propose l'intégralité de cet entretien exclusif.

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CRIDEM : Monsieur le Président, vous abordez la dernière année de votre mandat. Dans quelle situation économique et financière aviez-vous trouvé le pays lorsque vous arrivez au pouvoir en 2019 ?

Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani : J’ai trouvé le pays dans une situation difficile et les énormes effets négatifs de la crise COVID survenue sept mois après notre accession au pouvoir, conjugués aux dramatiques conséquences de la guerre en Ukraine, ont rendu la situation encore plus difficile : à la fin de 2020 le taux de croissance était de -0,9%.

Devant cette situation, nous nous sommes engagés dans une démarche visant, dans le court et le moyen terme, à :

- Remettre l’économie sur le sentier de la croissance,

- Préserver les équilibres budgétaires et monétaires,

- Réduire le niveau d’endettement,

- Renforcer la confiance des partenaires et des investisseurs en notre pays.

Grace à la persistance dans l’effort et à la qualité de la conception et de la mise en œuvre de notre politique économique nous avons pu :

- Renouer avec la croissance (6,4% en 2022). - Préserver les équilibres budgétaires et extérieurs.

- Réduire le taux de notre endettement extérieur de 27 points, le ramenant de 70% en 2019 à 43% en 2022, grâce aux importants efforts que nous avons entrepris dans ce sens, dès notre accession au pouvoir.

- Renforcer la confiance des partenaires et des investisseurs (les investissements directs étrangers (IDE) ont triplé sur les trois dernières années ; passant de 500 millions USD en 2019 à 1,5 milliard USD en 2022).

Pour renforcer et inscrire ces résultats dans la durée nous avons, à notre initiative, engagé un important programme avec le FMI visant à assurer un accompagnement de haut niveau à la mise en œuvre de réformes structurantes.

CRIDEM - Ces jours-ci, il y’a une polémique autour du projet de loi relatif à la lutte contre les violences faites à la femme et à la fille qui a été rejeté deux fois par le Parlement. Quelle est votre position sur ce sujet ?

Mohamed Ould Cheikh El Ghazoauni : Fort des valeurs de l’Islam, qui garantissent aux femmes tous leurs droits, dans le respect et la dignité, et conscient de la nécessité d’une pleine participation des femmes à la construction du développement du pays, nous avons, tout au long des années écoulées, veillé à :

• La consolidation de la participation politique de la femme ;

• La mise en œuvre d’un vaste programme d’autonomisation des femmes ;


• La mise en application des textes juridiques protégeant les femmes contre toutes les formes de discrimination.

Le draft de projet de loi, objet de votre question ; parce que il ne s’agit en fait que d’un draft ; est très différent du projet de loi sur le genre qui fut rejeté par le Parlement en 2017 et retiré volontairement par notre Gouvernement en 2019.

En fait, ce draft de projet de loi auquel vous faites référence a pour objectif, de réfléchir aux mesures les plus à même à préserver davantage la dignité des femmes et de les protéger contre les violences de toute sorte.

Mais, je n’ai pas besoin de vous rappeler que la Constitution stipule que la CHARIA ISLAMIQUE est la source des lois en Mauritanie.

En conséquence, je vous rassure, et à travers vous, l’opinion publique nationale, que tout texte de loi qui enfreint, ne serait-ce que de manière infime ou collatérale les préceptes de notre Sainte Religion, est un texte qui viole la Constitution, dont je suis le garant, et ne pourrait donc, d’aucune manière, être approuvé ou introduit par le gouvernement.

CRIDEM : Récemment, la Mauritanie a fait savoir à BP, qui exploite le projet gazier GTA, de respecter ses engagements. Quelle garantie avez-vous reçu afin que cette protestation ne soit pas juste un cri dans le désert ?

Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani : Tout d’abord, nos relations avec tous nos partenaires sont régies par la transparence et la permanence de la concertation.

Nous tenons régulièrement des réunions de travail avec nos partenaires et nous recherchons ensemble les solutions aux défis communs et réitérons toujours la nécessité pour chacune des parties de respecter scrupuleusement ses engagements contractuels…

Comme vous le savez, nous somme partenaires avec BP dans deux champs gaziers. Il s'agit du champ GTA que nous partageons avec notre voisin le Sénégal et du champ de BIR ALLAH.

Pour ce qui est du GTA, les engagements auxquels vous faites allusion se rapportent essentiellement aux points suivants:

- le respect du calendrier du FIRST GAS de la phase 1 du projet,

- la maîtrise des coûts du projet,


- la mise en œuvre de la (les) prochaine (s) phase(s) devant ramener le plateau à 10 MTPA (million de tonnes par an) dans l’horizon le plus proche.

Par rapport au premier engagement, et malgré le retard accusé du fait de la Covid19 et de la sous - performance de certains sous-traitants, BP s’est engagé à faire le maximum pour accélérer les travaux restants, et prévoit un début de production à la fin du premier semestre de 2024.

Par rapport au second engagement, l’Etat, à travers la SMH, suit l’évolution et la pertinence des coûts et de tout nouvel engagement.

Par rapport au troisième engagement, nous œuvrons pour une rapide concrétisation du concept de la phase 2 et coordonnons avec le Sénégal, à travers nos sociétés nationales respectives, à ce sujet.

S'agissant de BIR ALLAH, nous avons signé avec BP un contrat de partage de production en octobre 2022 qui comporte plusieurs phases agencées avec des jalons de suivi.

Le prochain jalon est prévu à la fin du mois courant.

Globalement, nous pensons que les objectifs stratégiques des États et des sociétés étrangères sont alignés et consolidés par le dialogue et la concertation permanente.

CRIDEM : Monsieur le président, plus de 8 500 jeunes mauritaniens sont arrivés aux Etats-Unis illégalement en 2023. Les départs continuent, malgré les assurances du gouvernement. Comment comptez-vous répondre à cette hémorragie ?

Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani : Les jeunes ont toujours été au cœur de mes priorités.

Je suis conscient des situations de vulnérabilité qui marquent une partie de cette population du fait des défis auxquels ils font face comme le chômage et la migration qui sont des phénomènes universels.

Pour faire face à ces défis, notre jeunesse est appelée à tirer profit du potentiel économique important et diversifié dont dispose notre pays et qui offre de nombreuses opportunités d'emplois dans des secteurs prometteurs, tels que l'agriculture, la pêche, les bâtiments et travaux publics ainsi que les services.

Afin que nos jeunes profitent de ce potentiel et des opportunités qu’il offre, ils doivent se libérer de toutes les mentalités et stéréotypes stigmatisant certaines professions et métiers.

Je leur lance, ici, un appel solennel afin de se défaire de ces mentalités qui font obstacles à la bonne mise en œuvre de nos stratégies visant le plein emploi et que nous combattons dans le cadre de notre vision globale de développement intégré de la jeunesse.

Cette vision qui est centrée sur la création d’emplois et d’opportunités pour les jeunes, sur la formation technique et professionnelle qualifiante, la promotion de l’entreprenariat et le renforcement de l’accès aux secteurs productifs créateurs d’emplois et de revenus, tels que l’agriculture, l’élevage et la pêche.

Je suis persuadé qu’en facilitant l’accès des jeunes à des financements adaptés et de long et moyen terme, et en développant les outils d’accompagnement de l’entreprenariat jeune, nous arriverons à inverser la courbe du chômage et à amorcer une nouvelle dynamique de l’implication des jeunes dans le processus de développement économique et social de notre pays.

Aussi, capitalisant sur nos acquis dans ces domaines, nous comptons lancer, les semaines à venir, un vaste programme de promotion de l’emploi des jeunes par la valorisation des opportunités agricoles.

Le Rénovateur Quotidien : Monsieur le président, la Mauritanie est très riche sur le plan des ressources économiques mais très appauvrie par des décennies de pillage des deniers publics qui gangrènent l'administration. Malheureusement, les auteurs de ces crimes sont rarement envoyés en prison, s’ils ne sont pas tout simplement récompensés par des postes juteux. La traduction devant la justice de l'ancien Président Mohamed Ould Abdel Aziz augurerait-elle de la fin de l’impunité ?

Mohamed Ould Cheikh EL Ghazouani : La gabegie, depuis des décennies, endigue, par ses effets destructeurs, le développement économique et social de notre pays.

C’est incontestable et je vous l’accorde.

Ce phénomène est d’ailleurs universel. Aucun pays n’y échappe quel que soit la force de ses institutions et la richesse de son expérience en matière de bonne gouvernance.

Cependant, je rejette entièrement la tacite insinuation de votre question qui laisse sous-entendre un laxisme de notre part dans la lutte contre ce phénomène.

En effet, dès les premiers jours de notre mandat, nous avons entrepris de mettre en place une nouvelle stratégie de lutte contre la gabegie et la corruption, institutionnalisée et marquée par la rigueur et le refus systématique de la partialité et du règlement des comptes.

Vous ne pouvez pas ne pas avoir constaté l’important regain de dynamisme dans la lutte contre la gabegie et la corruption que traduit, entre autres,

- Le rattachement de l’Inspection Générale d’Etat à la Présidence de la République et son renforcement en terme de moyens et en ressources humaines qualifiées,

- La mise à jour de la cartographie des risques en matière de gestion,

- Le renforcement des inspections internes,

- La modernisation du code de passation des marchés,

- la publication pour la première fois des rapports de la cour des comptes, et j’en passe.


D’autre part je peux vous assurer que chaque fois que nous avons reçu, dans sa version définitive le rapport de contrôle d’une structure, nous avons immédiatement pris les dispositions et mesures qui s’imposaient.

Tous les responsables impliqués ont été sanctionnés suivant la gravité des faits qui leur sont reprochés. Parfois la sanction fut administrative, d’autre fois les concernés se sont retrouvés devant la justice.

Certes, cela se faisant sans tapage ni publicité, mais il se faisait systématiquement et rigoureusement.

Je voudrais maintenant en guise de conclusion à ma réponse rappeler que le combat contre la gabegie et la corruption doit être le combat de tous : les imams, les leaders d’opinion, les responsables politiques, la société civile...

Nous devons ensemble travailler à reformer les mentalités pour améliorer le rapport du citoyen à la chose publique.

Pour ma part, je vous réaffirme ici ma ferme volonté de lutter contre la gabegie et compte sur votre soutien à tous pour remporter ce combat, car, pour nous, il n’y a pas d’autre alternative.

Le Rénovateur Quotidien : Monsieur le Président, au terme de votre premier quinquennat et à quelques mois de la prochaine élection présidentielle comptez-vous rempiler pour un second mandat ?

Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani : Cette question nous a été déjà posée et vous avez eu certainement connaissance de notre réponse. Servir mon peuple est toujours pour moi un honneur.

Le Rénovateur Quotidien : Des voix continuent de s'élever dans certains milieux des droits de l'homme et largement à travers les réseaux sociaux, mettant en cause l’enrôlement biométrique à "double vitesse" qui bloque l'accès à l'état civil à la majorité des négro-africains établis en Mauritanie et à l'étranger sans exception, dans les bureaux des registres sécurisés. Cette situation est également dénoncée régulièrement par les victimes des événements de 1989 revenus du Sénégal ou encore restés dans ce pays. L'Etat mauritanien n'a -t-il pas un devoir de redevabilité vis-à-vis de ces milliers de citoyens privés de leurs droits ?

Mohamed Ould Cheikh El Ghazoauni : Je dois rappeler que dans le cadre de l’opération d’identification des populations, j’ai engagé, lors du conseil des ministres tenu le 12 juillet dernier, le Gouvernement à davantage d’implication dans la campagne de sensibilisation pour assurer la réussite de l’opération d’enrôlement des populations.

Dans le cadre de nos efforts visant à rapprocher l’administration des citoyens afin qu’ils bénéficient de l’ensemble des services administratifs dans la célérité, l’équité et la transparence, nous avons tenu à ce que cette campagne qui vient compléter le processus démarré en 2011, aille vers les populations qui ont des difficultés à accéder à l’état-civil lequel est un droit fondamental de tout citoyen et dont dépend la jouissance de nombreux droits.

Le Gouvernement est résolument engagé à mettre en place tous les moyens nécessaires afin que l’opération soit couronnée de succès.

Cette campagne qui couvre toutes les communes du pays, est conduite suivant un processus qui associe les imams, notables, et autres personnes ressources. Elle a permis jusqu’ici l’enrôlement de plus de 238.000 personnes et je peux vous assurer que tout sera mis en œuvre pour que chaque citoyen mauritanien soit biométriquement enrôlé.

Propos recueillis par Babacar BAYE NDIAYE, pour Cridem

Et Sneiba Mohamed, pour Le Rénovateur Quotidien

Cheikh Amidou Kane






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Barrières à l'Industrialisation en Mauritanie :

Un Enjeu structurel Critique.
La Mauritanie stagne dans son développement industriel malgré un potentiel riche en ressources naturelles et une position stratégique en Afrique de l'Ouest.
Les barrières structurelles majeures – financières, infrastructurelles, humaines et sectorielles – créent un cercle vicieux qui freine la diversification économique et l'emploi productif.

Mon analyse décortique ces obstacles persistants, en s'appuyant sur des analyses récentes, avant d'avancer un avis personnel sur les voies de sortie.
Barrières Financières et Économiques.
Le financement reste un goulet d'étranglement primordial pour les entreprises industrielles mauritaniennes.
 
Les banques commerciales exigent des garanties solides, souvent inaccessibles aux PME naissantes, limitant les prêts à des secteurs à faible risque comme le commerce.
 
 La fiscalité lourde, combinée à des coûts prohibitifs d'énergie et de matières premières importées, érode la compétitivité des produits locaux face aux importations bon marché d'Asie ou d'Europe.
 
 Résultat : l'industrie ne représente qu'une fraction marginale du PIB (moins de 15%), incapable de générer des chaînes de valeur durables.
 
Défis Infrastructurels et ÉnergétiquesLe déficit énergétique chronique constitue la plus visible entrave à l'expansion industrielle. Avec une capacité installée d'environ 600 MW – majoritairement thermique et intermittente –, le pays peine à alimenter des usines à grande échelle, provoquant des blackouts fréquents qui découragent les investisseurs.
 
 Les infrastructures routières défaillantes, les ports sous-équipés (comme Nouakchott) et l'absence de zones industrielles modernes amplifient les coûts logistiques, rendant l'enclavement des régions intérieures (comme le Hodh ou le Trarza) un frein majeur à l'agro-industrie.
 
 Sans corridors fiables, les matières premières agricoles périssent avant transformation.
Contraintes Humaines et Institutionnelles.
Les ressources humaines manquent cruellement de qualifications industrielles : taux d'analphabétisme élevé (près de 40%) et formation professionnelle limitée à quelques écoles techniques, loin des besoins en maintenance, soudure ou automatisation.
 
 L'écosystème d'appui est embryonnaire – incubateurs rares, R&D quasi inexistante –, aggravé par une concurrence importatrice non régulée et l'absence de politiques protectionnistes sélectives pour favoriser les liens interindustriels.
 
 Les chaînes de valeur locales restent virtuelles, avec exportation brute de minerais sans transformation en amont ou aval.
Dépendance sectorielle et Vulnérabilités Externes.
 
L'économie repose sur les mines (fer, or, cuivre) et les hydrocarbures émergents (gaz de GTA), contribuant à plus de 30% du PIB et 80% des exportations, au détriment d'une diversification industrielle.
 Cette mono-dépendance expose le pays aux chocs des prix mondiaux et aux effets climatiques sur l'agriculture (sécheresses récurrentes).
Les IDE se concentrent sur l'extractif, négligeant l'industrie transformative comme la pêche ou l'élevage, pourtant sources de 20% des opportunités d'emploi.
 
Mon analyse et avis Personnel : Vers une Industrialisation Résiliente.
 
Ces barrières ne sont pas insurmontables, mais exigent une rupture stratégique. Personnellement, je considère le déficit énergétique comme le pivot : investir massivement dans le solaire et l'hydrogène vert (potentiel de 10 GW) pourrait non seulement résoudre l'alimentation industrielle, mais créer un secteur exportateur compétitif, à l'image du Maroc ou de la Namibie.
 
 Prioriser des zones économiques spéciales (ZES) interconnectées, avec exonérations fiscales ciblées et partenariats public-privé (comme avec la Chine ou l'UA), permettrait d'attirer des ancrages industriels (cimenteries, agro-usines).
 Sur le plan humain, un "pacte national pour la compétence industrielle" – formation duale massive via TVET et universités – est impératif, financé par 1% des royalties minières.
 
Enfin, pour briser la dépendance, imposer une transformation locale minimale des minerais (via incitations) et protéger les industries naissantes 5-10 ans contre les importations dumping.
Sans ces réformes audacieuses, la Mauritanie risque de rester un "exportateur de pauvreté", comme tant de pays riches en ressources.
 
L'opportunité gazière de 2026-2030 est la fenêtre : saisir la pour une industrialisation inclusive, ou la rater pour une stagnation chronique.
Abdoulaziz DEME
Analyste politique et économique
Paris Le 21 décembre 2025
 

23/12/2025