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le Conseil des Ministres du 05-12-2024

Jeudi 5 Décembre 2024

le Conseil des Ministres adresse ses remerciements et ses vives félicitations aux populations de Dakhlet-Nouadhibou pour la grande mobilisation et la chaleur de l’accueil réservé au Président de la République


Le Conseil des Ministres s’est réuni le Mercredi le 04 décembre 2024, sous la Présidence de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, Président de la République.
Le Conseil a examiné et approuvé les deux projets de lois suivants :
‐ Projet de loi modifiant et remplaçant certaines dispositions de la loi 93-09 du 18 janvier 1993, modifiée, portant statut général des fonctionnaires et agents contractuels de l’Etat.
Ce projet de loi apporte des modifications importantes sur le texte initial, par la modification intervenue au niveau de 12 articles du texte initial et l’ajout d’un nouvel article. Les principales innovations se présentent essentiellement comme suit :
– La révision du régime de la Fonction Publique par le recrutement des fonctionnaires au niveau des catégories « A » et « B ». Ainsi, le recrutement au profit des administrations de l’Etat pour les niveaux inférieurs à ces catégories, s’effectuera exclusivement par contractualisation pour l’exercice de missions permanentes ou temporaires.
– La définition du régime juridique applicable aux personnels des Etablissements Publics à caractère Administratif en procédant à une harmonisation des régimes applicables aux fonctionnaires avec ceux des agents contractuels recrutés pour exercer des fonctions permanentes ou temporaires.
– Elargir l’exception du champ d’application du statut général des fonctionnaires aux personnels des douanes tenant compte de la nature des missions qui leur sont confiées.
– La création d’un nouveau mécanisme pour le pilotage et la coordination de la formation continue des fonctionnaires et agents contractuels de l’Etat.
– Introduction de la possibilité de lier certains recrutements dans la Fonction Publique et les emplois correspondants à l’échelon des Wilayas.
– Introduction d’un nouvel dispositif concernant l’absentéisme des fonctionnaires.
‐ Projet de loi abrogeant et remplaçant certaines dispositions de la loi n°2004-017 du 06 juillet 2004, modifiée, portant Code du Travail.
Ce projet de loi vise à introduire quelques modifications pour assurer une plus grande flexibilité en abrogeant et remplaçant certaines de ses dispositions notamment celles relatives aux contrats des travailleurs étrangers ou celles dictées par l’article 120 du Code du travail relatif à l’élection des délégués du personnel pour préciser le type d’organisation professionnelle qui est habilitée à présenter des listes candidates.
Par ailleurs, les dispositions portant sur l’accès à l’emploi des enfants ont été modifiées pour les harmoniser avec celles de la loi n°2018-024 du 21 juin 2018 portant Code général de Protection de l’Enfant.
Les conditions de travail de nuit pour les femmes et les enfants seront également encadrées par un décret pris en Conseil des Ministres, après avis du Conseil National du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale pour prendre en compte les nouvelles réalités du marché du travail pour ces deux catégories de personnes.
Enfin la durée de la médiation pour le règlement des conflits collectifs de travail est, désormais, réduite à deux mois au lieu de quatre pour traiter de manière plus diligente les différends collectifs.
Le Conseil a examiné et adopté les deux projets de décrets suivants :
‐ Projet de décret portant nomination des membres du Conseil d’Administration du Centre Hospitalier Cheikh Zayed.
‐ Projet de décret portant nomination des membres du Conseil d’Administration de la Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels, Matériel et Consommables Médicaux (CAMEC).
A la lumière des résultats de la visite de travail effectuée par Son Excellence le Président de la République les Jeudi 28 et Vendredi 29 novembre 2024, dans la Wilaya de Dakhlet Nouadhibou, le Conseil des Ministres adresse ses remerciements et ses vives félicitations aux populations de cette Wilaya en général et en particulier la Moughataa de Nouadhibou pour la grande mobilisation et la chaleur de l’accueil réservé à Son Excellence Monsieur le Président de la République et à la délégation qui l’accompagne. Au cours de cette importante visite, Son Excellence Monsieur le Président de la République a procédé au lancement et à l’inauguration de plusieurs projets de développement au profit des populations, dans le cadre de la commémoration du soixante-quatrième anniversaire de la Fête de l’Indépendance Nationale.
Le Ministre de la Justice, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Mauritaniens de l’Extérieur par intérim a présenté une communication relative à la situation internationale.
Le Ministre de l’Intérieur, de la Promotion de la Décentralisation et du Développement Local a présenté une communication relative à la situation intérieure.
Enfin, le Conseil a pris les deux mesures individuelles suivante :
Ministère de l’Economie et des Finances
Cabinet du Ministre
Direction des Projets Éducation – Formation
‐ Directeur : Mohamed Moctar Ould Sidi Mohamed, précédemment Conseiller au Cabinet du Premier Ministre, en remplacement de Mohamed Vall DIKEH.
Ministère de la Santé
Etablissements Publics
Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels, Matériels et Consommables Médicaux (CAMEC)
Direction Générale
‐ Directeur Général : Dr Hamahoullah Mohamed Mahfoudh Cheikh Ahmed Vall.







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Barrières à l'Industrialisation en Mauritanie :

Un Enjeu structurel Critique.
La Mauritanie stagne dans son développement industriel malgré un potentiel riche en ressources naturelles et une position stratégique en Afrique de l'Ouest.
Les barrières structurelles majeures – financières, infrastructurelles, humaines et sectorielles – créent un cercle vicieux qui freine la diversification économique et l'emploi productif.

Mon analyse décortique ces obstacles persistants, en s'appuyant sur des analyses récentes, avant d'avancer un avis personnel sur les voies de sortie.
Barrières Financières et Économiques.
Le financement reste un goulet d'étranglement primordial pour les entreprises industrielles mauritaniennes.
 
Les banques commerciales exigent des garanties solides, souvent inaccessibles aux PME naissantes, limitant les prêts à des secteurs à faible risque comme le commerce.
 
 La fiscalité lourde, combinée à des coûts prohibitifs d'énergie et de matières premières importées, érode la compétitivité des produits locaux face aux importations bon marché d'Asie ou d'Europe.
 
 Résultat : l'industrie ne représente qu'une fraction marginale du PIB (moins de 15%), incapable de générer des chaînes de valeur durables.
 
Défis Infrastructurels et ÉnergétiquesLe déficit énergétique chronique constitue la plus visible entrave à l'expansion industrielle. Avec une capacité installée d'environ 600 MW – majoritairement thermique et intermittente –, le pays peine à alimenter des usines à grande échelle, provoquant des blackouts fréquents qui découragent les investisseurs.
 
 Les infrastructures routières défaillantes, les ports sous-équipés (comme Nouakchott) et l'absence de zones industrielles modernes amplifient les coûts logistiques, rendant l'enclavement des régions intérieures (comme le Hodh ou le Trarza) un frein majeur à l'agro-industrie.
 
 Sans corridors fiables, les matières premières agricoles périssent avant transformation.
Contraintes Humaines et Institutionnelles.
Les ressources humaines manquent cruellement de qualifications industrielles : taux d'analphabétisme élevé (près de 40%) et formation professionnelle limitée à quelques écoles techniques, loin des besoins en maintenance, soudure ou automatisation.
 
 L'écosystème d'appui est embryonnaire – incubateurs rares, R&D quasi inexistante –, aggravé par une concurrence importatrice non régulée et l'absence de politiques protectionnistes sélectives pour favoriser les liens interindustriels.
 
 Les chaînes de valeur locales restent virtuelles, avec exportation brute de minerais sans transformation en amont ou aval.
Dépendance sectorielle et Vulnérabilités Externes.
 
L'économie repose sur les mines (fer, or, cuivre) et les hydrocarbures émergents (gaz de GTA), contribuant à plus de 30% du PIB et 80% des exportations, au détriment d'une diversification industrielle.
 Cette mono-dépendance expose le pays aux chocs des prix mondiaux et aux effets climatiques sur l'agriculture (sécheresses récurrentes).
Les IDE se concentrent sur l'extractif, négligeant l'industrie transformative comme la pêche ou l'élevage, pourtant sources de 20% des opportunités d'emploi.
 
Mon analyse et avis Personnel : Vers une Industrialisation Résiliente.
 
Ces barrières ne sont pas insurmontables, mais exigent une rupture stratégique. Personnellement, je considère le déficit énergétique comme le pivot : investir massivement dans le solaire et l'hydrogène vert (potentiel de 10 GW) pourrait non seulement résoudre l'alimentation industrielle, mais créer un secteur exportateur compétitif, à l'image du Maroc ou de la Namibie.
 
 Prioriser des zones économiques spéciales (ZES) interconnectées, avec exonérations fiscales ciblées et partenariats public-privé (comme avec la Chine ou l'UA), permettrait d'attirer des ancrages industriels (cimenteries, agro-usines).
 Sur le plan humain, un "pacte national pour la compétence industrielle" – formation duale massive via TVET et universités – est impératif, financé par 1% des royalties minières.
 
Enfin, pour briser la dépendance, imposer une transformation locale minimale des minerais (via incitations) et protéger les industries naissantes 5-10 ans contre les importations dumping.
Sans ces réformes audacieuses, la Mauritanie risque de rester un "exportateur de pauvreté", comme tant de pays riches en ressources.
 
L'opportunité gazière de 2026-2030 est la fenêtre : saisir la pour une industrialisation inclusive, ou la rater pour une stagnation chronique.
Abdoulaziz DEME
Analyste politique et économique
Paris Le 21 décembre 2025
 

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