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Nouadhibou : Condamnation contestée d’un armateur portugais,

Dimanche 13 Juillet 2025

Maître Sid Ahmed Bouabali, avocat et le député Youssouf Sylla, ont dénoncé, un cas d’instrumentalisation de la justice et de « détournement » d’un service public essentiel, au profit d’intérêts s privés, qui a abouti à la condamnation « pour abus de confiance » de Vasco Louro, un armateur portugais, opérant en Mauritanie depuis plus de 20 ans, suite à une décision rendue par le tribunal de Nouadhibou.


L’avocat et le député ont fait face à la presse samedi soir.
Ils ont rejeté un  jugement rendu  suivant une démarche fortement contestée, en mettant à la disposition des journalistes plusieurs documents  pour fustiger le caractère « inopportun » d’une mesure d’interdiction de sortie du territoire qui frappe l’armateur portugais, malade, alors qu’il a consigné le prix du bateau à l’origine de la plainte, ayant abouti à sa condamnation à 2 ans de prison, en première instance.
 Un jugement  contre lequel  il a interjeté appel, alors que la partie civile s’est abstenue de faire un recours contre la même décision.
 
         Procuration piège
Rapportant les Faits, maitre Bouabali  explique « le sieur Abderahmane ould Khattry, propriétaire d’un navire immatriculé en Mauritanie « Kemane 607/DDM » a donné pleine et entière procuration, à Vasco Louro pour superviser la réparation de  celui-ci sur un chantier naval en Espagne.
Le résumé des faits préparé  par l’avocat indique  qu’après le démarrage des opérations de remise à niveau du bateau de pêche « une première facture est  expédiée à la société KP Pêche. Mais celle-ci refuse de procéder au règlement. Une suite identique est réservée à toutes les autres factures émises par le chantier naval, chargé de la réparation ».
           Plainte et procédure à pas de charge
Ce qui frappe dans le traitement  de  cette affaire par la justice, à  travers le récit de l’avocat et du député, c’est la célérité, avec un timing qui va de février à mai 2025, pour boucler  une procédure aussi complexe, dont l’enquête aurait dû exiger des renseignements sur la véritable identité du navire, objet de la procuration, la qualité des travaux réalisés par  le chantier naval, les factures non réglées, les motifs du refus de paiement du mandant.   
Mais au-delà de la non-rémunération du  service effectué, le mandant de Vasco Louro, décide curieusement de  porter  plainte contre le portugais.
 Celle-ci est  enregistrée au parquet de la République de Nouadhibou sous  « le  numéro 162/2024 du 01 mars 2024 ». Une dénonciation fondée sur « le refus » de rapatriement du navire en Mauritanie par le mandataire.
L’armateur portugais est arrêté et placé en détention préventive le 26 mars 2024.
 Il bénéficie d’une remise en liberté sous contrôle judiciaire, le 20 février 2025 sur la base « du versement d’une caution de 800.000 MRU, soit environ 200.000 euro, versé  par chèque certifié numéro 0024642,  banque IBM Nouadhibou ».
L’armateur portugais est condamné à 2 ans de prison « pour abus de confiance » par le tribunal correctionnel de Nouadhibou, le 14 mai 2025  par le « jugement 74/2025 » et incarcéré à nouveau.
 Il interjette appel et bénéficie d’une liberté provisoire, contre le dépôt d’une nouvelle garantie de 700.000 MRU, soit 160.000 euro, réglée  par chèque certifié numéro 0026206 banque IBM Nouadhibou, en date du 19 mai 2025.
  Dans le même temps, le  portugais bénéficie également de la caution solidaire de 2 autres personnalités, qui s’engagent à le présenter à tous les actes ultérieurs d’une  procédure qui ne semble plus présenter d’intérêt aux yeux de la partie civile.
      Interdiction de sortie du territoire
Malgré toutes les anomalies relevées par l’avocat et le député, toutes les garanties pécuniaires de représentation, le portugais continue de marcher sur des peaux de bananes, glissées sous ses pieds par des mains invisibles.
 Ainsi, maître Sid’Ahmed  Bouabali a profité de la rencontre avec la presse, pour annoncer que son client, malade, qui a besoin de soins médicaux hors du pays, est interdit de sorti du territoire.
Le député Youssouf Sylla interpelle le président de la République et le premier Ministre, par rapport « à des pratiques de nature à nuire à l’image du pays, dont l’ambition est d’offrir un climat favorable et sécurisé à l’investissement et aux affaires ».
 

Amadou Seck Seck






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BDA invité à cesser ses activités politiques au Sénégal : réaction IRA

Suivant un ton courtois, mais très ferme, le gouvernement de la République du Sénégal, a demandé à Biram Dah Abeid, député, leader anti esclavagiste et figure très active de l’opposition « de cesser ses activités politiques sur le territoire sénégalais ».

Une notification assortie d’une curieuse « invitation » ou « convocation » destinée cette fois,  à Samba Thiam, leader des Forces Progressistes pour le Changement (FPC), qui a décliné l’invitation, ou refusé de déférer à la convocation, du premier flic d’une République sur le territoire de laquelle il ne se trouve pas.
Voici la réaction de l’initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste, qui dénonce la main de Nouakchott derrière la décision notifiée par le ministre sénégalais de l’intérieur, le général Jean Baptiste Tine.
 Ce haut responsable  a informé le député que « les autorités de Nouakchott se plaignent de la violence d’un discours,  récemment tenu contre elles, à l’occasion d’un séjour à Dakar ».
Ne se reprochant rien, le député mauritanien demande alors  à écouter l’élément sonore à l’origine de la colère de Nouakchott. Une sollicitation sans suite.
Ainsi, pour l’ONG abolitionniste « le seul délit imputable » à  BDA  sur le sol sénégalais, concerne l’inscription dans une école « d’un enfant, libéré de l’esclavage par ascendance, le jeune Yarg, qui vient de décrocher son baccalauréat d’enseignement général, à Dakar. Une réussite dont la valeur symbolique alimente la une de la presse à Nouakchott » et enflamme les Réseaux Sociaux ».
Considérant que son leader est prêt  à répondre à la justice mauritanienne, au cas où une infraction lui serait imputable, et rappelant la nature pacifique du combat mené par ce dernier  depuis plusieurs années,  IRA invite le gouvernement mauritanien  « à s’abstenir de requérir le concours actif  du Sénégal » dans la gestion  de ses rapports avec la mouvance abolitionniste.
 

Amadou Seck Seck
13/07/2025