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Vive polémique au sujet d’une vidéo attribuée au directeur de campagne de Ghazouani,

Samedi 22 Juin 2024

La polémique enfle au sujet d’une vidéo, comportant une déclaration polémique, attribuée à Ahmed ould Mohamed, Directeur de campagne du candidat Mohamed Cheikh El Ghazouani et Ministre de l’Urbanisme et de Habitat.


  L’image, largement partagée,   véhicule  un discours  en langue  Hassania, portant  sur   l’incapacité supposée de l’opposition, à assumer la conduite des destinées d’un état,  suscitant  un torrent de commentaires sur la toile.

 Ce qui  provoque une vive réaction de l’opposition, confortée dans sa crainte d’une volonté « de confiscation du pouvoir » au soir du 29 juin 2024.

Le haut responsable de la campagne du président en exercice, exprime une opinion  très polémique  au sujet   « de la gestion d’un état, une tâche ardue, dont celui qui ne maîtrise pas  l’appareil de gouvernance, à une perception impossible à appliquer dans la réalité, sur le terrain.

Nous ne pouvons pas faire courir des  risques à b l’avenir de notre nation, en la livrant à des gens dépourvus d’une expérience suffisante pour la gestion des affaires publiques.

Nous ne pouvons pas  compromettre l’avenir du pays, pour le salut duquel,  beaucoup de personnes ont payé de leur vie,

Non, on ne peut négliger cela, c’est impossible ».

En réplique à  ces propos, la « Coalition Biram 2024 » qui soutient la candidature à la présidentielle de Biram Dah Abeid, composée d’une  vingtaine d’organisations et personnalités, dénonce  « des propos graves, antidémocratiques, provocateurs et insultants, qui ne peuvent être tenus sans l’aval du candidat ould Ghazouani.

Par ailleurs, le déploiement des forces armées et de sécurité  au Hodh, dans le Gorgol et au Brakna, observé depuis le lancement de la campagne électorale, s’inscrit dans une démarche d’intimidation des électeurs, soigneusement élaborée en vue de perpétuer un coup d’état électoral,  comme d’habitude. Une situation qui montre clairement l’image d’un régime aux abois ». 

     








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Barrières à l'Industrialisation en Mauritanie :

Un Enjeu structurel Critique.
La Mauritanie stagne dans son développement industriel malgré un potentiel riche en ressources naturelles et une position stratégique en Afrique de l'Ouest.
Les barrières structurelles majeures – financières, infrastructurelles, humaines et sectorielles – créent un cercle vicieux qui freine la diversification économique et l'emploi productif.

Mon analyse décortique ces obstacles persistants, en s'appuyant sur des analyses récentes, avant d'avancer un avis personnel sur les voies de sortie.
Barrières Financières et Économiques.
Le financement reste un goulet d'étranglement primordial pour les entreprises industrielles mauritaniennes.
 
Les banques commerciales exigent des garanties solides, souvent inaccessibles aux PME naissantes, limitant les prêts à des secteurs à faible risque comme le commerce.
 
 La fiscalité lourde, combinée à des coûts prohibitifs d'énergie et de matières premières importées, érode la compétitivité des produits locaux face aux importations bon marché d'Asie ou d'Europe.
 
 Résultat : l'industrie ne représente qu'une fraction marginale du PIB (moins de 15%), incapable de générer des chaînes de valeur durables.
 
Défis Infrastructurels et ÉnergétiquesLe déficit énergétique chronique constitue la plus visible entrave à l'expansion industrielle. Avec une capacité installée d'environ 600 MW – majoritairement thermique et intermittente –, le pays peine à alimenter des usines à grande échelle, provoquant des blackouts fréquents qui découragent les investisseurs.
 
 Les infrastructures routières défaillantes, les ports sous-équipés (comme Nouakchott) et l'absence de zones industrielles modernes amplifient les coûts logistiques, rendant l'enclavement des régions intérieures (comme le Hodh ou le Trarza) un frein majeur à l'agro-industrie.
 
 Sans corridors fiables, les matières premières agricoles périssent avant transformation.
Contraintes Humaines et Institutionnelles.
Les ressources humaines manquent cruellement de qualifications industrielles : taux d'analphabétisme élevé (près de 40%) et formation professionnelle limitée à quelques écoles techniques, loin des besoins en maintenance, soudure ou automatisation.
 
 L'écosystème d'appui est embryonnaire – incubateurs rares, R&D quasi inexistante –, aggravé par une concurrence importatrice non régulée et l'absence de politiques protectionnistes sélectives pour favoriser les liens interindustriels.
 
 Les chaînes de valeur locales restent virtuelles, avec exportation brute de minerais sans transformation en amont ou aval.
Dépendance sectorielle et Vulnérabilités Externes.
 
L'économie repose sur les mines (fer, or, cuivre) et les hydrocarbures émergents (gaz de GTA), contribuant à plus de 30% du PIB et 80% des exportations, au détriment d'une diversification industrielle.
 Cette mono-dépendance expose le pays aux chocs des prix mondiaux et aux effets climatiques sur l'agriculture (sécheresses récurrentes).
Les IDE se concentrent sur l'extractif, négligeant l'industrie transformative comme la pêche ou l'élevage, pourtant sources de 20% des opportunités d'emploi.
 
Mon analyse et avis Personnel : Vers une Industrialisation Résiliente.
 
Ces barrières ne sont pas insurmontables, mais exigent une rupture stratégique. Personnellement, je considère le déficit énergétique comme le pivot : investir massivement dans le solaire et l'hydrogène vert (potentiel de 10 GW) pourrait non seulement résoudre l'alimentation industrielle, mais créer un secteur exportateur compétitif, à l'image du Maroc ou de la Namibie.
 
 Prioriser des zones économiques spéciales (ZES) interconnectées, avec exonérations fiscales ciblées et partenariats public-privé (comme avec la Chine ou l'UA), permettrait d'attirer des ancrages industriels (cimenteries, agro-usines).
 Sur le plan humain, un "pacte national pour la compétence industrielle" – formation duale massive via TVET et universités – est impératif, financé par 1% des royalties minières.
 
Enfin, pour briser la dépendance, imposer une transformation locale minimale des minerais (via incitations) et protéger les industries naissantes 5-10 ans contre les importations dumping.
Sans ces réformes audacieuses, la Mauritanie risque de rester un "exportateur de pauvreté", comme tant de pays riches en ressources.
 
L'opportunité gazière de 2026-2030 est la fenêtre : saisir la pour une industrialisation inclusive, ou la rater pour une stagnation chronique.
Abdoulaziz DEME
Analyste politique et économique
Paris Le 21 décembre 2025
 

23/12/2025