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Des leaders sans discours, des partis sans projets : l’impasse politique mauritanienne

Jeudi 26 Juin 2025

Après des années d’observation de la scène politique mauritanienne, un constat s’impose à moi avec une clarté désarmante : nous avons des leaders politiques, nous avons des partis politiques — mais nous n’avons pas de discours politique. Et surtout, nous n’avons pas de débat politique.



Il est courant d’entendre nos hommes politiques dénoncer des injustices, pointer du doigt les inégalités, accuser la corruption ou les détournements de fonds publics. Mais tout cela, l’homme du commun le sait déjà. Le citoyen ordinaire n’a pas besoin d’un leader politique pour lui décrire la réalité qu’il vit au quotidien. Ce qu’on attend d’un homme politique, ce qu’on exige d’un parti politique, c’est autre chose : une vision. Une ambition. Un projet. Une capacité à transcender les maux du présent pour proposer un avenir meilleur.

Où sont les projets politiques dans ce pays ? Qui parmi nos leaders ose exposer clairement son approche économique ou sociale ? Qui nous dit ce qu’il fera concrètement une fois au pouvoir ? Quelle politique fiscale entend-il appliquer ? Quelle place accorde-t-il à l’État dans l’économie ? Est-il pour la libéralisation ou pour une économie régulée ? Quelle sera sa politique étrangère ? Quelle stratégie pour l’éducation, la santé, l’emploi ? Sur tous ces sujets essentiels, c’est le grand vide. Le silence. L’évitement.

Pire encore, je n’ai jamais vu dans ce pays un véritable débat d’idées entre les partis politiques. Jamais un échange structuré sur les orientations idéologiques, sur les choix de société, sur les priorités à défendre. Êtes-vous libéraux ? Êtes-vous socialistes ? Nationalistes ? Pan-africanistes ? Que proposez-vous face aux défis de l’heure ? Tout cela reste flou, parfois même volontairement dissimulé derrière un vernis populiste ou communautaire.

Ce manque criant de structuration intellectuelle et programmatique a des conséquences graves : les élections deviennent des compétitions de personnes, non d’idées. Les alliances sont opportunistes, non fondées sur une cohérence doctrinale. Et les citoyens finissent par se désintéresser d’une politique qui ne dit rien, ne promet rien, ne construit rien.

Dans ces conditions, peut-on encore parler de leaders politiques ? De partis politiques ? De débats politiques ? Je ne le crois pas. Être un homme politique, ce n’est pas seulement occuper un espace médiatique ou électoral. C’est avoir une idée, une vision, une colonne vertébrale. Et aujourd’hui, cette dimension manque cruellement dans notre paysage.

Il est temps d’exiger plus. D’exiger des idées, des projets, des confrontations intellectuelles. Sinon, nous resterons condamnés à une politique sans politique. À une démocratie sans débat. Et à un avenir sans cap.

Maître Ahmed Salem Bouhoubeyni 
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