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Sénégal : Les Prémices d'une Crise Politique ?

Vendredi 29 Mars 2024

Maitre Ahmed Salem ould Bouhoubeini est président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) et ancien bâtonnier de l'Ordre National des Avocats (ONA).


Sénégal : Les Prémices d'une Crise Politique ?
Rejoignant le choeur de ceux qui saluent la tradition démocratique du Sénégal, je ne peux m'empêcher de reconnaître l'importance des récentes élections dans un contexte régional caractérisé par un recul démocratique et une dérive autoritaire. Alors que de nombreux pays voisins connaissent des turbulences politiques et des violations des droits fondamentaux, le Sénégal a traditionnellement été un phare de stabilité et de gouvernance démocratique en Afrique de l'Ouest.
Cependant l'élection du président Bassirou Diomaye Faye par défaut, en raison de l'empêchement de Sonko par le Conseil constitutionnel suite à sa condamnation, soulève des préoccupations légitimes quant à l'avenir politique du Sénégal, non pas que le président élu manque de compétences, mais cette situation engendre en elle-même les prémices d'un potentiel conflit.
L'ombre de Sonko risque d'irriter le président en exercice, tandis que Sonko pourrait nourrir un sentiment de jalousie pour un poste qui aurait dû lui revenir légitimement.
L'expérience historique nous rappelle que le pouvoir est rarement partagé sans heurts, ouvrant la voie à plusieurs scénarios envisageables :
Une rupture entre les deux protagonistes, où le président en exercice gouverne seul, émerge comme une possibilité.
Une cohabitation forcée, où les deux leaders se voient contraints de partager le pouvoir, risque d'affaiblir la présidence.
Une troisième option envisageable serait que le président élu devienne une simple marionnette, tandis que Sonko exerce un contrôle effectif.
Ces différentes perspectives, auxquelles s’ajoute le manque d’expérience, ne sauraient être négligées, car elles portent en elles les germes de conflits potentiels susceptibles de compromettre la stabilité politique et socio-économique du Sénégal, notre précieux voisin


Maitre Ahmed Salem ould Bouhoubeini








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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025