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Régularisation de pigistes à la télévision : entre espoir et crainte de recrutements de complaisance

Vendredi 6 Juin 2025

Le gouvernement engage actuellement un processus de régularisation de tous les pigistes de la télévision de Mauritanie, dont certains totalisent une vingtaine d’années d’états de services.


Une opération qui suscite un immense espoir, mêlé de crainte, du côté des futurs  bénéficiaires.
Celle-ci  intervient  après plusieurs années d’une revendication légitime et  constante, de la part d’agents, qui ont accompagné la télévision dans toutes les cérémonies officielles, solennelles de la République,  mais aussi à l’occasion des  grands shows de célébration des fêtes.
Cette perspective de régularisation est évoquée depuis le mois d’octobre 2024.
Ainsi, les petits « malins » ayant bénéficié du statut après cette date, ne devrait pas bénéficier de la mise à niveau, sauf à l’aide d’un puissant  piston, toujours possible au pays du million de poètes.  
Les préliminaires de l’opération,  à travers les chiffres, ont débuté avec la première visite  du Ministre de la culture, porte-parole du gouvernement, Houssein ould Meddou, au siège de  la télévision de Mauritanie.
Un déplacement  à l’occasion du quel  un nombre de 640 pigistes a été avancé.  La valse des chiffres continue, avec une révision à la baisse, suite à une initiative de recensement des autorités, demandant aux pigistes de se faire identifier à travers des documents officiels.
 Une  deuxième étape du  processus qui donne un résultat de 420 agents selon les pigistes.
Mais loin de ces chiffres, qui collent  littéralement le vertige, les plannings de la télévision, seuls baromètres de mesure des pigistes réellement en service, attestent de l’existence de 175 agents opérationnels, avec une marge d’erreur pouvant porter le bataillon à un maximum de 200 individus.
Pourquoi alors une liste de prétendants qui dépasse aujourd’hui 700 personnes ? La réponse à cette question résume  les tares d’une gouvernance immonde, à la mauritanienne : tous les directeurs et  responsables, qui passent dans la boite se livrent au jeu des « recrutements » de complaisance : le neveu, le cousin, le  planton, le domestique, le chauffeur, la copine de Mme…..intègrent la liste des pigistes pour émarger à la fin du mois.
Des agents incapables de trouver le moindre repère dans les locaux de l’institution, pour une raison très simple. Ils ne fréquentent pas l’endroit.
La crainte des vrais acteurs de ce long feuilleton, est de voir la boîte, sous pression,  procéder à des recrutements massifs de centaines d’individus sortis de nulle part.
 Un effectif pléthorique, qui pourrait entrainer l’obligation d’une compression d’ici quelques années, à l’image de toutes ces entreprises étouffées par une gestion erratique à la mauritanienne.
Pour un travail sérieux, une opération  conforme aux intérêts du service public, le  collectif des pigistes, formule une série de recommandations : associer les directeurs et chefs de services de la télévision, qui surveillent les opérations de production sur la base des documents de planning et peuvent identifier les  vrais agents de terrain.
La deuxième recommandation porte sur l’implication du collectif des  pigistes opérationnels,  dont le sacrifice au profit de l’institution est constant depuis une vingtaine d’années.  
Une présence des uns et des autres, qui garantirait l’intégrité,  le sérieux, l’objectivité et l’équité de l’opération de régularisation, uniquement au profit des vrais pigistes et non des pistonnés de la dernière heure, dont le nombre exagéré pourrait provoquer des compressions à l’avenir.
          
                    
 







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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025