Menu

Politique L’opposition en ordre de bataille contre le report de la présidentielle : Une manifestation prévue à Dakar Par: - Seneweb.com |

Dimanche 4 Février 2024

L'opposition appelle à manifesfer dimanche à Dakar et prévoit de lancer la campagne électorale comme prévu, rejetant la décision du président Macky Sall de reporter la présidentielle du 25 février, une décision sans précédent qui a suscité un tollé.

L'annonce faite samedi dans un contexte de grave crise politique par le président élu en 2012 et réélu en 2019 a aussi provoqué l'inquiétude à l'étranger.

 

Plusieurs candidats de l'opposition ont annoncé dimanche à la presse et sur les réseaux sociaux qu'ils vont passer outre la décision du président Sall et maintenir le lancement dimanche de leur campagne électorale.

"Nous rejetons systématiquement le décret (reportant la présidentielle). Nous donnons rendez-vous ce dimanche à tous les Sénégalais pour une marche" à Dakar, a déclaré Cheikh Tidiane Youm du PUR sur la radio RFM.

"Nous nous sommes réunis et entendus pour nous rassembler à partir de 15H00 pour démarrer notre campagne électorale de façon collective", a déclaré, sur la même radio, Habib Sy, un des 20 candidats qui devaient concourir au scrutin reporté.

"Toutes les forces vives de la nation doivent s'organiser, agir et obtenir la restauration du calendrier républicain", a écrit l'intellectuel Felwine Sarr dans une tribune.

L'opposant sénégalais Khalifa Sall, un des principaux candidats à la présidentielle, a appelé samedi tout le pays à "se lever" contre le report du scrutin.

 "régression démocratique"

 

L'ancienne Première ministre Aminata Touré a fustigé sur les réseaux sociaux une "régression démocratique sans précédent" et appelé "les démocrates et les citoyens (à) se mobiliser pour défendre nos acquis démocratiques".

Les Etats-Unis sont "profondément préoccupés" par l'annonce du président Sall, a fait savoir samedi le département d'Etat sur le réseau social X.

"Nous exhortons tous les participants au processus électoral sénégalais à s'engager pacifiquement dans l'effort important visant à fixer rapidement une nouvelle date et les conditions d'une élection libre et équitable", a-t-il souligné

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest a également exprimé son "inquiétude" et demandé dans un communiqué aux autorités d'oeuvrer à fixer rapidement une nouvelle date.

Le président Sall a annoncé samedi, quelques heures avant l'ouverture officielle de la campagne dimanche à 00H00, abroger le décret fixant la présidentielle au 25 février.

C'est la première fois depuis 1963 qu'une présidentielle au suffrage universel direct est reportée au Sénégal. Nombre de réactions ont souligné la pratique de la démocratie et de l'alternance. Le Sénégal n'a jamais connu de coup d'Etat, une rareté sur le continent, alors qu'ils se sont succédé ces dernières années en Afrique de l'Ouest.

querelle sur la séparation des pouvoirs

 

Le président Sall a invoqué le conflit qui a éclaté entre le Conseil constitutionnel et l'Assemblée nationale après la validation définitive par la juridiction de 20 candidatures et l'élimination de plusieurs dizaines d'autres.

A l'initiative de Karim Wade,candidat recalé qui a remis en cause l'intégrité de deux juges constitutionnels et réclamé le report de l'élection, l'Assemblée a approuvé la création d'une commission d'enquête sur les conditions de validation des candidatures.

Contre toute attente, les députés du camp présidentiel ont soutenu la démarche. Elle a provoqué une vive querelle sur la séparation des pouvoirs, mais aussi nourri le soupçon d'un plan du pouvoir pour ajourner la présidentielle et éviter la défaite. Le candidat du camp présidentiel, le Premier ministre Amadou Ba, est contesté dans ses propres rangs et fait face à des dissidents.

Au contraire, le candidat antisystème Bassirou Diomaye Faye, validé par le Conseil constitutionnel bien qu'emprisonné depuis 2023, s'est imposé ces dernières semaines comme un postulant crédible à la victoire, un scénario cauchemar pour le camp présidentiel.

Le Sénégal ne peut "se permettre une nouvelle crise" après des troubles meurtriers en mars 2021 et juin 2023, a dit le président Sall, annonçant "un dialogue national" pour "une élection libre, transparente et inclusive" et réitérant son engagement à ne pas être candidat.

Selon le code électoral, un décret fixant la date d'une nouvelle présidentielle doit être publié au plus tard 80 jours avant le scrutin, ce qui mènerait à fin avril dans le meilleur des cas, un cas de figure quasiment impossible.

La président Sall risque ainsi d'être encore à son poste au-delà de l'échéance de son mandat, le 2 avril.

Seneweb








Chapions League Afrique mini foot : FC Barkéol proche d’un sacre historique

04/10/2025

AG de la FFRIM et mutation en congrès

12/06/2025

La FFRIM nomme M. Aritz López Garai à la tête de la sélection nationale “A” de Mauritanie (Communiqué)

17/01/2025

Litige financier avec le PSG : Mbappé passe à la vitesse supérieure

21/08/2024

Angleterre: Phil Foden élu "Joueur de l'année" par ses pairs

21/08/2024

À l’origine d’une campagne chauvine…

11/06/2024

Mondial 2030 : La finale se jouera au Maroc ou en Espagne

20/03/2024

RD Congo/Mauritanie: 2-0

16/11/2023

Ballon d'Or 2023 : Et de huit pour Lionel Messi

31/10/2023

Ballon d'Or : Emiliano Martinez remporte le Trophée Yachine 2023 du meilleur gardien

31/10/2023

Flux RSS



Inscription à la newsletter

Vers la création d’une Bourse des Valeurs Mobilières de Mauritanie (BVMM)

Agitée depuis une décennie, l’idée de création d’une Bourse des Valeurs Mobilières de Mauritanie (BVMM) est désormais en chantier à la faveur d’une réforme mettant le secteur des assurances sous la supervision de la Banque Centrale de Mauritanie, adoptée au mois de septembre 2025.

La Direction Générale de la supervision des assurances de la BCM,  sous la houlette de Moustapha Kane, fait office de  cheville ouvrière de ce projet ambitieux. 

C’est dans cet esprit que le   Centre International des Conférences « Moctar ould Daddah » de Nouakchott, abrite les  Etats Généraux des Assurances (EGA) les lundi 08 et mardi 09 décembre 2025.

Ces journées organisées  l’institution en charge de la gestion de la politique monétaire,  réunissent  plusieurs centaines d’acteurs du secteur, avec l’objectif d’établir le  diagnostic « d’un marché, peu développé, mais présentant un fort potentiel de croissance, qui enregistre une dynamique positive, portée quasi exclusivement par le segment non-vie,  depuis 2020 ».

La Banque Centrale de Mauritanie (BCM) a jeté son dévolu sur  »FINACTU CONSULTING et CORPORAT Finance » un cabinet de  conseil en  Finance et Stratégie, dont la base logistique se trouve à Casablanca, au Maroc, pour piloter  la  mise à niveau du système des assurances en Mauritanie.  Cette institution privée, a déjà  réalisé plusieurs opérations similaires en Afrique du Nord : Maroc, Tunisie et en Afrique de l’Ouest.



Axes de la réforme

La réforme du secteur des  assurances en Mauritanie sera structurée autour de trois(3) composantes essentielles « la co-construction d’un contrat programme, engageant les différentes parties prenantes au service du développement du secteur.

L’élaboration  participative, d’un nouveau Code des Assurances.

La modernisation  du dispositif de contrôle ».

Ainsi,  ces différentes composantes constitue un vaste chantier sur lequel « des travaux ont  été engagés, pour aboutir aux Etats Généraux  du secteur des assurances, qui se déroulent les 08 et 09 décembre 2025 » explique un document de base des journées.

 

   Causes structurelles du sous développement du marché des assurances en Mauritanie

Le marché des assurances en Mauritanie traine des faiblesses structurelles, qui plombent le potentiel de développement.

 Il s’agit d’un  contexte marqué par un  faible  taux de pénétration.

 Cependant,   les perspectives peuvent changer, à l’image « de l’expérience d’autres pays africains, qui démontre qu’un secteur assurantiel peut être profondément transformé grâce à des réformes ciblées, progressives et bien accompagnées.

A ce titre, la taille du marché mauritanien, pourrait tripler pour atteindre un niveau cohérent avec le stade de développement économique  actuel du pays, et même être multipliée par neuf, en cas de mise en œuvre d’un programme de réformes structurelles ambitieux » explique le document de base des assises.

Les  causes de sous développement structurelle du marché des assurances en Mauritanie sont « la sous capitalisation du secteur : le capital social minimum exigé, fixé à 30 millions de MRU, est très en retard par rapport aux standards régionaux.

Une fragmentation excessive du marché : 17 compagnies d’assurances pour 5 millions d’habitants, dont 10  opérant quasi exclusivement sur l’automobile.



Un déficit de compétences

Pour changer la donne  et libérer le potentiel du secteur « il y a un besoin urgent de renforcer le contrôle des assurances obligatoires, lutter contre la défaillance dans le règlement des sinistres et durcir les règles prudentielles et leur application » préconise le document de base.

La démarche de la BCM s’explique par le rôle crucial du secteur des assurances dans les bourses des valeurs immobilières en Afrique, contribuant ainsi à la croissance et la stabilité financière.


Amadou Seck Seck
09/12/2025