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Modification de la loi régissant les partis : rejet catégorique de Mohamed ould Maouloud

Dimanche 29 Décembre 2024

Le gouvernement a examiné et adopté, un projet de loi modifiant l’ordonnance de juillet 1991, régissant le cadre juridique des partis politiques, au cours d’un Conseil des Ministres tenu le mercredi 25 décembre.


Le nouveau texte, qui sera soumis au vote d’une majorité mécanique  en mode « Fast-Track » au cours des prochaines semaines, vise à donner « plus de vitalité » au paysage politique, selon le communiqué publié à l’issue de la réunion du gouvernement.
Une explication officielle catégoriquement rejetée par la  mouvance de l’opposition, qui dénonce « une loi liberticide » dont les effets pernicieux, risquent de faire basculer la Mauritanie dans une espèce de  démocratie bancale, proche  d’un système de parti unique, compte tenu des  nouvelles conditions exigées, pour délivrer un récépissé aux associations à caractère politique et des performances obligatoires  pour continuer à exister au delà de 2  échéances électorales au niveau municipale.
Si bien que  la Mauritanie  se retrouve avec une nouvelle loi affichant des dispositions en  recul,  comparées  à une ordonnance adoptée sous un régime d’exception. Un affaissement dénoncé par toutes les forces de l’opposition et même des partis de la majorité.
Mohamed ould Maouloud, leader de l’Union des Forces de Progrès (UFP), un parti membre de la Coalition des Forces du Peuple (CFP), rejette catégoriquement le nouveau  texte, proposé par le gouvernement « j’exprime notre opposition par rapport à ce projet de loi, pour trois (3) raisons. La première, il contrevient à l’esprit et la promesse d’un dialogue entre acteurs politiques, sur les grandes questions nationales, d’autant plus que le premier Ministre avait annoncé à travers sa Déclaration de Politique Générale (DPG), que la loi sur les partis serait un  des points les plus importants dans la perspective du dialogue auquel il avait appelé en ce moment.
 Alors, comment se fait-il que le gouvernement, décide d’introduire de manière unilatérale le texte, sans attendre le dialogue ? Sauf à considérer que les concertations récentes entre le ministère de l’intérieur et les partis politiques, peuvent remplacer un dialogue. Ce qui revient à concéder trop peu d’importance aux partis politiques et au concept de dialogue lui-même. Car, cet exercice était une simple information, émanant de l’administration » une communication institutionnelle du département destinée aux acteurs politiques.
Le leader de l’UFP fustige une démarche unilatérale,  qui montre clairement « qu’il n y a rien à attendre du futur dialogue » dont parle le gouvernement « qui va connaitre le même sort que les précédents, c'est-à-dire qu’il ne laissera pas de traces sur la scène politique».
Exposant la deuxième raison du rejet, Maouloud,  condamne « une loi liberticide, qui crée beaucoup d’obstacles au libre exercice de la création d’un parti politique. Déjà, le texte  modifié comportait des exigences pour le nombre d’individus dont la présence est  requise à l’Assemblée Générale Constitutive d’un parti politique. Ils ont ajouté de nouvelles exigences, liées à la représentativité dans les régions. Tout cela est discutable. Mais pourquoi alors  l’obligation de 5000 parrainages répartis dans la moitié des wilayas, introduits  dans le dossier de demande de récépissé ? Alors qu’il est possible de créer un parti et aller par la suite  à la conquête de milliers d’adhérents ». 
  Il y a aussi l’obligation de représentativité à 2 élections municipales consécutives, qui passe  de 1% à 2%, pour éviter la dissolution.
Alors que la première condition a déjà eu pour conséquences  la disparition de 80% des partis. L’élévation du barème devrait  entraîner l’effacement  de la plus grande partie des 20% restants ».
Toutes ces manœuvres ne favorisent pas « la libre expression démocratique » selon le président de l’UFP.
La troisième raison du rejet colle au caractère « d’une nouvelle qui n’apporte aucune amélioration » par rapport au comportement d’une administration, peu attachée au respect des dispositions légales, dans le cadre du  traitement des dossiers de demandes  de reconnaissance introduites par les partis politiques.
Un véritable recul démocratique, même comparée à l’ordonnance de 1991, adoptée sous un régime d’exception et  vieille de plus 33 ans.
 




Amadou Seck Seck






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Essahraa : Réponses d’Aziz aux questions du Procureur sur son salaire et les montres de luxe

Les auditions de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, dans ce que l’on appelle communément le « dossier de la décennie », se poursuivent devant la Cour d’appel

Le procureur général a commencé hier mardi par interroger l'ancien président sur plusieurs sujets, lui demandant comment il gérait ses affaires personnelles à la lumière de sa déclaration de ne pas toucher les caisses de souveraineté à la présidence et ses salaires tout au long de ses deux mandats présidentiels.
"J’ai perçu à ce titre un salaire en ma qualité de premier Général de service et un autre de plus de 6 millions d'ouguiyas, qui étaient transférés sur le compte de la Première dame pendant 11 ans, lequel, a été gelé, avec le début de l'enquête sur le dossier".
Le procureur de la République a soulevé la question des "montres de luxe"» dont parlait Ould Abdel Aziz, l’interrogeant, est-ce qu’elles doivent être versées au trésor public ou laissées au président ?
"Il est de coutume dans le monde d’offrir des cadeaux aux Présidents، et aucun Chef d’Etat ne les a vendus pour les verser au trésor".
Concernant la question du procureur de la République sur les fonds déposés auprès de différentes personnes, Ould Abdel Aziz a répondu :
"Il s’agit de sommes non utilisées de campagnes passées dont les montants ont été exagérés".
Deux valises d'euros et de dollars
L’ancien Président Mohamed Ould Abdel Aziz a dit au cours de la séance d'aujourd'hui, mercredi :
"Le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani m’a remis un montant de 10 millions d'euros et de dollars lors de mon dernier jour au pouvoir, avant de lui céder le pouvoir.
Le Président Ghazouani est arrivé au palais présidentiel dans sa voiture, avec deux valises contenant la somme susmentionnée, et a demandé au personnel de la sécurité présidentielle de les descendre. J’ai reçu ces sommes après ma déclaration du patrimoine devant le tribunal à la fin de mon second mandat.
Ghazouani m’a affirmé, lorsque je lui ai demandé à propos des raisons qui l’ont conduit à me donner cet argent, avoir gardé plus de fonds.
Le Président Ghazouani m’a affirmé que ces sommes font partie des fonds restants de la campagne présidentielle de 2019. Toutefois j'ai exigé une enquête sur l’origine de cet argents
Victime d'un grand complot
"Je suis victime d'un grand complot visant à ternir ma réputation. Cette campagne de dénigrement a impliqué la presse et a été marquée par le paiement de millions aux blogueurs
Je n’ai aucun lien avec la Fondation Rahmaa de Bienfaisance, (qui était dirigée par son défunt fils Ahmedou Ould Abdel Aziz), dont le président est décédé lors d'une mission caritative il y a des années et dont la justice doit convoquer les représentants. Le procureur général a commencé hier mardi par interroger l'ancien président sur plusieurs sujets, lui demandant comment il gérait ses affaires personnelles à la lumière de sa déclaration de ne pas toucher les caisses de souveraineté à la présidence et ses salaires tout au long de ses deux mandats présidentiels.
"J’ai perçu à ce titre un salaire en ma qualité de premier Général de service et un autre de plus de 6 millions d'ouguiyas, qui étaient transférés sur le compte de la Première dame pendant 11 ans, lequel, a été gelé, avec le début de l'enquête sur le dossier".
Le procureur de la République a soulevé la question des "montres de luxe"» dont parlait Ould Abdel Aziz, l’interrogeant, est-ce qu’elles doivent être versées au trésor public ou laissées au président ?
"Il est de coutume dans le monde d’offrir des cadeaux aux Présidents، et aucun Chef d’Etat ne les a vendus pour les verser au trésor".
Concernant la question du procureur de la République sur les fonds déposés auprès de différentes personnes, Ould Abdel Aziz a répondu :
"Il s’agit de sommes non utilisées de campagnes passées dont les montants ont été exagérés".
Deux valises d'euros et de dollars
L’ancien Président Mohamed Ould Abdel Aziz a dit au cours de la séance d'aujourd'hui, mercredi :
"Le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani m’a remis un montant de 10 millions d'euros et de dollars lors de mon dernier jour au pouvoir, avant de lui céder le pouvoir.
Le Président Ghazouani est arrivé au palais présidentiel dans sa voiture, avec deux valises contenant la somme susmentionnée, et a demandé au personnel de la sécurité présidentielle de les descendre. J’ai reçu ces sommes après ma déclaration du patrimoine devant le tribunal à la fin de mon second mandat.
Ghazouani m’a affirmé, lorsque je lui ai demandé à propos des raisons qui l’ont conduit à me donner cet argent, avoir gardé plus de fonds.
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Essahraa

16/01/2025