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Mauritanie: un poste de police «attaqué» par des migrants en cours d’expulsion

Dimanche 9 Mars 2025

Des personnes migrantes sur le point d’être expulsées de Mauritanie ont «attaqué» et brûlé samedi un poste de police à Gogui (sud-est) à la frontière malienne, selon des sources sécuritaire et administrative.


Après avoir été débarqués pour franchir la frontière avec le Mali, les expulsés ont attaqué le poste de police à coups de pierres, avant d’y mettre le feu», a affirmé à l’AFP une source sécuritaire.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux que l’AFP n’a pas pu authentifier montrent l’intervention des forces de l’ordre faisant usage de grenades lacrymogènes pour disperser les personnes migrantes.

Ce pays majoritairement désertique d’Afrique de l’Ouest sur la côte atlantique, est un point de départ pour de nombreuses personnes migrantes venues de toute la région qui tentent de rejoindre l’Europe en prenant la mer.

Depuis plusieurs jours, la Mauritanie procède à une vaste campagne d’arrestations et de refoulements de migrants en situation irrégulière très critiquée sur les réseaux sociaux et par des ONG.

Lors d’une conférence de presse jeudi dernier, le porte-parole du gouvernement, Houssein Ould Meddou, a évoqué «un travail de routine des services de sécurité» concernant des personnes migrantes qui n’ont pas régularisé leurs titres de séjour sans préciser le nombre de personnes concernées ni les conditions de leur refoulement.

Selon M. Meddou, les migrants sont refoulés vers les postes frontières par lesquels ils sont entrés dans le pays.

«Rien que la semaine dernière, nous avons démantelé quatre réseaux de trafic de migrants dont les membres sont issus de cinq nationalités», a poursuivi M. Meddou soulignant le rôle de la Mauritanie dans «la lutte contre l’immigration clandestine».

 

«Ces réseaux mettent en danger la vie des migrants en leur proposant des embarcations de la mort pour les amener vers l’Europe. Leur parcours se termine souvent en haute mer avant que leurs corps ne soient projetés sur les rivages», a-t-il dit.

L’activiste Kory Sneïba de l’association SOS Esclaves s’est exprimé mardi dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux: «Nous estimons que ces migrants ne doivent pas être arrêtés dans des conditions inhumaines et nous demandons à ce que cela se passe dans le respect des droits humains».

Cette opération «devrait se dérouler dans le respect de la dignité humaine de façon à éviter toute frustration chez les migrants» a déclaré M. Sneïba à l’AFP jeudi.

«Depuis le 2 mars 2025, il nous a été signalé l’arrivée de plusieurs de nos compatriotes au poste frontalier de Gogui», a réagi le ministère des Maliens Etablis à l’Extérieur dans un communiqué publié vendredi.

«Leur situation fait l’objet d’une prise en charge des autorités maliennes et mauritaniennes», dit le communiqué qui appelle les migrants maliens «au calme».

En signe de protestation, des associations maliennes ont appelé à se rassembler lundi matin devant l’ambassade de Mauritanie à Bamako.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
 







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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025