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Mauritanie : le procès de l’ex-président touche à sa fin, les plaidoiries très attendues

Lundi 2 Octobre 2023

Le360afrique - Mohamed ould Abdel Aziz, ancien chef de l’Etat mauritanien (2008-2019), poursuivi pour une série de présumées infractions liées à sa décennie de gouvernance, est placé en détention provisoire dans le cadre d’un procès qui dure depuis plusieurs mois. Ce procès devrait attaquer la phase cruciale des plaidoiries avant de connaitre le sort qui sera réservé à l’ancien président.

L’ex homme fort de Nouakchott est accusé de «corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, dilapidation de biens, octroi d’avantages indus». Un chapelet d’infractions réfutées par la défense qui dénonce un règlement de comptes politiques et une procédure engagée en violation de l’immunité prévue par la Constitution.

Maitre Lo Gourmo Abdoul, avocat, membre du collectif de défense des intérêts de l’Etat, constitué partie civile, salue le déroulement du procès suivant les règles, le respect des droits de la défense, selon lui.

Une atmosphère qui a permis l’audition à la barre de tous les inculpés et des témoins durant plusieurs mois. Il annonce la fin prochaine de l’instruction à la barre et l’immense des plaidoiries des avocats des deux parties qui représentent une phase décisive du procès».

Il rappelle le refus de l’ancien président de répondre aux questions de la cour, suggérant que Mr Aziz semble vouloir changé de stratégie de défense sur la base d’une requête de la défense sollicitant une nouvelle audition de son client.

Pour sa part, Maitre Taleb Khiyar, avocat de la défense, déplore les conditions de détention de son client, dont la santé reste fragile et les autorisations à communiquer étroitement surveillées.

La robe noire dénonce aussi la conduite d’un procès sur la base d’un dossier caractérisé par une absence de pièces des corps de contrôle (Inspection générale d’Etat, Cour des comptes, Inspection générale des finances) incriminant l’ancien président Mohamed Abdel Aziz, avec des arguments de l’accusation entièrement basés sur des témoignages à charge invérifiables.

Maitre Khiyar déplore enfin le fait que la défense ne puisse pas faire comparaître des témoins à décharge et espère que cela sera corrigé d’ici la fin des audiences, pour éviter un procès à charge, mené de manière bancale.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)

Cheikh Amidou Kane






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Mauritanie/FMI : accord pour un décaissement de 28 millions de dollars

Le gouvernement mauritanien et les services du Fonds Monétaire International(FMI), sont parvenus à un accord ad référendum, sur la quatrième revue du programme économique, appuyé par le Mécanisme Elargi de Crédit (MEDC), la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et un accord sur la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD), au terme d’une mission conduite par Félix Fischer, qui s’est déroulée du 28 avril au 09 mai, annonce un communiqué.

 Ainsi, les autorités mauritaniennes et le FMI conviennent    d’un accord ad référendum « sur les politiques à mettre en œuvre, pour conclure la quatrième revue au titre de l’accord sur le Mécanisme Elargi de Crédit (MEDC) d’une durée de 42 mois,  la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et la troisième revue au titre de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD).
 Sous réserve de l’approbation du Conseil d’Administration du FMI, la Mauritanie recevra un décaissement de 6,4 millions de Droits de Tirage Spéciaux (DTS, environ 8,6 millions de dollars) au titre des accords MEDC/FEC et 14,86 millions de DTS (20,1millions de dollars) au titre de l’accord FRD, portant le montant total des décaissements de la MEDC/FEC et de FRD à 111 millions de DTS, soit 148,4 millions de dollars ».
Abordant la situation des principaux indicateurs de l’économie, ce document signale que « l’activité économique a été plus forte que prévue, avec un taux de croissance de 5,2% en 2024, supérieur à la projection initiale de 4,6%.
La croissance devrait ralentir en 2025 à 4%, sous l’effet de la contraction du secteur extractif. Les perspectives à moyen terme restent globalement positives.
Pour autant que des réformes additionnelles soient mises en œuvre pour diversifier l’économie et stimuler le secteur extractif ».
Appréciant  le comportement de l’économie par rapport aux objectifs du programme avec le FMI, le document note « des performances sur la bonne voie  dans l’ensemble : tous les objectifs quantitatifs pour fin décembre 2024, ont été atteints. L’ajustement budgétaire a été en ligne avec les objectifs du programme, grâce à une augmentation des recettes fiscales et une maîtrise des dépenses. L’engagement des autorités pour une politique budgétaire et pour la flexibilité du taux de change, contribue à préserver la stabilité macroéconomique et à renforcer la résilience aux chocs dans un contexte d’incertitude mondiale exacerbée ».
Dans le même temps « le gouvernement s’est engagé à maintenir le déficit non extractif à 15,4 milliards de MRU (soit 3,4% du PIB) en 2025.
 Une meilleure mobilisation des recettes intérieures   et une efficacité accrue des dépenses permettront de créer l’espace budgétaire pour répondre aux besoins importants de développement de la Mauritanie ».
Le FMI salue par ailleurs « les progrès en matière de réformes  structurelles, notamment la promulgation de la loi sur la banque centrale et le secteur bancaire, le nouveau code des investissements,  encourage le parachèvement et l’application des  décrets sur les entreprises publiques, le Code des Investissements et la Zone Franche de Nouadhibou (ZFN) ».
 

Amadou Seck Seck
11/05/2025