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Les sections de l’ISEMS en première ligne pour la consolidation de l’axe Nouakchott/Dakar

Dimanche 9 Juin 2024

La Mauritanie et le Sénégal « constituent 2 états, mais un seul peuple » selon la célèbre formule du patriarche, maître Abdoulaye Wade, ancien président de la République du Sénégal (2000/2012).


Une réalité à laquelle les deux (2) sections des bureaux Exécutifs de l’Initiative  pour la Sauvegarde de l’Entente entre la Mauritanie et le Sénégal (ISEMS)  entendent consolider pour répondre aux aspirations légitimes des populations.

C’est dans ce cadre qu’une délégation d’ISEMS Sénégal, conduite par la présidente de la section de Dakar, Mme Maimouna Diagne Al Khayri,  est venue à Nouakchott ce week-end.   

Les bureaux  exécutifs des  sections ISEMS  de Mauritanie et du Sénégal ont tenu une réunion le samedi 08  juillet.

Une rencontre au terme de laquelle ces instances  « ont renouvelé  l’engagement et la détermination de l’ISEMS à  contribuer davantage à la consolidation des liens historiques  entre la Mauritanie et le Sénégal » explique un communiqué remis à la presse au terme d’un cocktail organisé samedi soir, dans un établissement hôtelier de Nouakchott.

Ainsi « les   deux (2) sections « ont discuté et adopté un plan, avec des actions identifiées, qui permettront de jeter les bases d’une fructueuse coopération » selon le document.

Suivant le même élan « les bureaux de   l’ISEMS,  ont salué l’engagement des autorités à consolider les relations entre les 2 pays, et leur volonté ferme d’y parvenir, dont la preuve est l’accueil réservé au président du Sénégal, qui  a choisi la Mauritanie, pour sa première visite officielle hors du territoire national ».

L’ISEMS  =« salue  vigoureusement, la décision, des autorités du Sénégal  de lever les taxes  douanières sur le bétail mauritanien,  en perspective de la tabaski  et celle de la Mauritanie, de renouveler l’octroi de licences de pêche aux artisanaux sénégalais. Tout comme elle se félicite  de la concertation sur la gestion et l’exploitation du gaz ».

Plusieurs  personnalités ont pris  la parole  au cours de la soirée.  Parmi l’ambassadeur  du Sénégal en   Mauritanie, Mr Birame MBagnick Diagne,

Le diplomate  a rappelé  les  multiples liens  entre les 2 pays «  tissés par la géographie,  l’histoire, le sang, la religion, la  culture, et renforcées désormais par la convergence des intérêts stratégiques,  liés à l’exploitation commune du champ gazier maritime  transfrontalier Grand Tortue/Ahmeyim (GTA) et  construction du pont sur le fleuve à Rosso ».

Mr Diagne  a enfin annoncé la tenue prochaine,  d’un Forum d’Affaires  entre la Mauritanie et le Sénégal, à la mi-juillet, qui mettra en place un Conseil d’Affaires, pour booster les échanges dans tous les domaines d’activités.

  











Amadou Seck Seck





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Barrières à l'Industrialisation en Mauritanie :

Un Enjeu structurel Critique.
La Mauritanie stagne dans son développement industriel malgré un potentiel riche en ressources naturelles et une position stratégique en Afrique de l'Ouest.
Les barrières structurelles majeures – financières, infrastructurelles, humaines et sectorielles – créent un cercle vicieux qui freine la diversification économique et l'emploi productif.

Mon analyse décortique ces obstacles persistants, en s'appuyant sur des analyses récentes, avant d'avancer un avis personnel sur les voies de sortie.
Barrières Financières et Économiques.
Le financement reste un goulet d'étranglement primordial pour les entreprises industrielles mauritaniennes.
 
Les banques commerciales exigent des garanties solides, souvent inaccessibles aux PME naissantes, limitant les prêts à des secteurs à faible risque comme le commerce.
 
 La fiscalité lourde, combinée à des coûts prohibitifs d'énergie et de matières premières importées, érode la compétitivité des produits locaux face aux importations bon marché d'Asie ou d'Europe.
 
 Résultat : l'industrie ne représente qu'une fraction marginale du PIB (moins de 15%), incapable de générer des chaînes de valeur durables.
 
Défis Infrastructurels et ÉnergétiquesLe déficit énergétique chronique constitue la plus visible entrave à l'expansion industrielle. Avec une capacité installée d'environ 600 MW – majoritairement thermique et intermittente –, le pays peine à alimenter des usines à grande échelle, provoquant des blackouts fréquents qui découragent les investisseurs.
 
 Les infrastructures routières défaillantes, les ports sous-équipés (comme Nouakchott) et l'absence de zones industrielles modernes amplifient les coûts logistiques, rendant l'enclavement des régions intérieures (comme le Hodh ou le Trarza) un frein majeur à l'agro-industrie.
 
 Sans corridors fiables, les matières premières agricoles périssent avant transformation.
Contraintes Humaines et Institutionnelles.
Les ressources humaines manquent cruellement de qualifications industrielles : taux d'analphabétisme élevé (près de 40%) et formation professionnelle limitée à quelques écoles techniques, loin des besoins en maintenance, soudure ou automatisation.
 
 L'écosystème d'appui est embryonnaire – incubateurs rares, R&D quasi inexistante –, aggravé par une concurrence importatrice non régulée et l'absence de politiques protectionnistes sélectives pour favoriser les liens interindustriels.
 
 Les chaînes de valeur locales restent virtuelles, avec exportation brute de minerais sans transformation en amont ou aval.
Dépendance sectorielle et Vulnérabilités Externes.
 
L'économie repose sur les mines (fer, or, cuivre) et les hydrocarbures émergents (gaz de GTA), contribuant à plus de 30% du PIB et 80% des exportations, au détriment d'une diversification industrielle.
 Cette mono-dépendance expose le pays aux chocs des prix mondiaux et aux effets climatiques sur l'agriculture (sécheresses récurrentes).
Les IDE se concentrent sur l'extractif, négligeant l'industrie transformative comme la pêche ou l'élevage, pourtant sources de 20% des opportunités d'emploi.
 
Mon analyse et avis Personnel : Vers une Industrialisation Résiliente.
 
Ces barrières ne sont pas insurmontables, mais exigent une rupture stratégique. Personnellement, je considère le déficit énergétique comme le pivot : investir massivement dans le solaire et l'hydrogène vert (potentiel de 10 GW) pourrait non seulement résoudre l'alimentation industrielle, mais créer un secteur exportateur compétitif, à l'image du Maroc ou de la Namibie.
 
 Prioriser des zones économiques spéciales (ZES) interconnectées, avec exonérations fiscales ciblées et partenariats public-privé (comme avec la Chine ou l'UA), permettrait d'attirer des ancrages industriels (cimenteries, agro-usines).
 Sur le plan humain, un "pacte national pour la compétence industrielle" – formation duale massive via TVET et universités – est impératif, financé par 1% des royalties minières.
 
Enfin, pour briser la dépendance, imposer une transformation locale minimale des minerais (via incitations) et protéger les industries naissantes 5-10 ans contre les importations dumping.
Sans ces réformes audacieuses, la Mauritanie risque de rester un "exportateur de pauvreté", comme tant de pays riches en ressources.
 
L'opportunité gazière de 2026-2030 est la fenêtre : saisir la pour une industrialisation inclusive, ou la rater pour une stagnation chronique.
Abdoulaziz DEME
Analyste politique et économique
Paris Le 21 décembre 2025
 

23/12/2025