Menu

Le Sénégal a vécu un jour de tristesse, une journée qui a meurtri les âmes des combattants de la Liberté.

Vendredi 28 Mars 2025

Par-delà des frontières qui ont morcelé un continent pour l'affaiblir et l'asservir, l'Afrique, un homme a consacré toute sa vie à lutte pour la liberté, la démocratie, l'égalité des droits et la souveraineté.


Maitre Khoureysi Ba s'en est allé. Discrètement.

Avocat émérite parmi les plus talentueux, il a révélé sa plume acérée dans le journal << Sopi >>.  Le peuple sénégalais venait de découvrir  son engagement militant pour la défense du grand nombre, dans un contexte de violente répression de la bourgeoisie senghorienne alliée à l'impérialisme Français.

Ce journal révélait un Combattant grand pour les libertés et contre le néocolonialisme, mais aussi un intellectuel au savoir encyclopédique qui donnait sans rien demander ni recevoir en retour, si ce n'est la dure condition des laissés pour compte.

Ses editoriaux notamment  dans le journaL le << TEMOIN >> furent des armes redoutables qui lui valurent un séjour en milieu carcéral qui a fini de pétrir le soldat dans une résilience à la lutte pour les droits humains.

Sa première victoire fut celle de la démocratie, avec l’émergence d'un multipartisme limité à quatre courants politiques : le communisme, le socialisme, le libéralisme et le courant conservateur.

La satisfaction qu’il en tira fut immense et valait à ses yeux, tous les honneurs, tous les privilèges. Il s’en délecta.

L'homme se distinguait par sa modestie , la force de ses idées , le courage de son engagement, sa tres vaste culture à une époque où mille intellectuels rivalisaient et s'affrontaient, avec l'élégance du savoir et la force de la persuasion.

Il se forgea alors le costume d’un militant perpétuellement en croisade contre l' arbitraire et pour le respect de la  dignité humaine.

Soldat infatigable ne dormant jamais sur les lauriers conquis de haute lutte , il avait une nouvelle fois inscrit son nom sur la page d'histoire de la première alternance politique. Il avait largement contribué à cette victoire, toujours sans rien demander ni recevoir, cependant que beaucoup se bousculaient aux portes de la somptueuse Résidence de l'avenue Roume × République pour des nominations et des privilèges.

Le Cheikh Khoureyssi Ba avait choisii d'enfiler la robe pour renforcer sa plume avec le verbe , et continuer le combat pour l'Etat de droit, la justice, la maturation de la démocratie embryonnaire et la dénonciation du néocolonialisme.

La robe d'Avocat révéla tre vite son panafricanisme , avec la défense de militants de droits de l'homme persécutés dans les autres pays Africains.

Sa foi et ses connaissances de sa religion l'islam et du coran étaient pures et immenses.

Il incarnait l'élégance de la plume et du verbe.

Sa troisième satisfaction, de nature à faire oublier les détresses matérielles qu’inévitablement engendrent les luttes, fut la victoire de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire qu'il défendit lorsque ce dernier, alors dans l'opposition, était politiquement persécuté.

Cet homme donc a tiré sa révérence.

Infatigable et généreux homme de don, il portait secrètement la maladie et la fatigue que près de trois générations avaient alimenté, sans jamais les laisser voir, avivant par son ardeur et son abnégation les combats de tant.

Adoubé par un peuple, et les millions de personnes qui bénéficièrent de ses croisades contre la tyrannie des États et contre l'injustice, il accompagna un son pays dans la conquête de sa souveraineté, résistant à l’exploitation de ses gouvernants et leur connivence avec les multinationales et les anciens colons.

Le Cheikh obtint sa quatrième et dernière satisfaction qui le mena au panthéon de l'histoire de son pays sur qui pèse désormais le devoir de lui décerner une couronne post-mortem pour la postérité.

En ce dernier combat, Koureyssi Ba se révéla. Il fit face à des tueurs à visages découvert, respira le poison des bombes lacrymogène jetées sur les convois de son client alors martyrisé et épinglé comme paria de la République.

Cela fut, oui, hélas, son dernier combat. Cette révolution a laquelle il se maria.

Le cheikh laisse des orphelins de sa science et de son savoir , ses compagnons plus de 50 années de lutte ininterrompue qui seront  inconsolables.

 La rencontre à sa dernière résidence pour des  prières, dans le recueillement, raffermira l' espérance dans l'au-delà, que Sonko et Diomaye maintiendraient avec le peuple, le cap vers l'idéal de justice et de souveraineté , pour lequel il avait toujours lutté.

Le Cheikh Khoureysi s'en est allé mais il reste un livre ouvert. Gardons pour toujours le souvenir de ce qu’il a offert à son pays et à l'Afrique.

Ses compagnons dans son ultime combat ,  promettent de tenir haut le flambeau qu'il a  allumé pour honorer constamment sa memoire.

Dors en paix vaillant combattant ! Tu as mérité de la Patrie.
 

 Maitres Ciré Clédor Ly Avocat du barreau de Dakar et Juan Branco du barreau de Paris.







Chapions League Afrique mini foot : FC Barkéol proche d’un sacre historique

04/10/2025

AG de la FFRIM et mutation en congrès

12/06/2025

La FFRIM nomme M. Aritz López Garai à la tête de la sélection nationale “A” de Mauritanie (Communiqué)

17/01/2025

Litige financier avec le PSG : Mbappé passe à la vitesse supérieure

21/08/2024

Angleterre: Phil Foden élu "Joueur de l'année" par ses pairs

21/08/2024

À l’origine d’une campagne chauvine…

11/06/2024

Mondial 2030 : La finale se jouera au Maroc ou en Espagne

20/03/2024

RD Congo/Mauritanie: 2-0

16/11/2023

Ballon d'Or 2023 : Et de huit pour Lionel Messi

31/10/2023

Ballon d'Or : Emiliano Martinez remporte le Trophée Yachine 2023 du meilleur gardien

31/10/2023

Flux RSS



Inscription à la newsletter

Barrières à l'Industrialisation en Mauritanie :

Un Enjeu structurel Critique.
La Mauritanie stagne dans son développement industriel malgré un potentiel riche en ressources naturelles et une position stratégique en Afrique de l'Ouest.
Les barrières structurelles majeures – financières, infrastructurelles, humaines et sectorielles – créent un cercle vicieux qui freine la diversification économique et l'emploi productif.

Mon analyse décortique ces obstacles persistants, en s'appuyant sur des analyses récentes, avant d'avancer un avis personnel sur les voies de sortie.
Barrières Financières et Économiques.
Le financement reste un goulet d'étranglement primordial pour les entreprises industrielles mauritaniennes.
 
Les banques commerciales exigent des garanties solides, souvent inaccessibles aux PME naissantes, limitant les prêts à des secteurs à faible risque comme le commerce.
 
 La fiscalité lourde, combinée à des coûts prohibitifs d'énergie et de matières premières importées, érode la compétitivité des produits locaux face aux importations bon marché d'Asie ou d'Europe.
 
 Résultat : l'industrie ne représente qu'une fraction marginale du PIB (moins de 15%), incapable de générer des chaînes de valeur durables.
 
Défis Infrastructurels et ÉnergétiquesLe déficit énergétique chronique constitue la plus visible entrave à l'expansion industrielle. Avec une capacité installée d'environ 600 MW – majoritairement thermique et intermittente –, le pays peine à alimenter des usines à grande échelle, provoquant des blackouts fréquents qui découragent les investisseurs.
 
 Les infrastructures routières défaillantes, les ports sous-équipés (comme Nouakchott) et l'absence de zones industrielles modernes amplifient les coûts logistiques, rendant l'enclavement des régions intérieures (comme le Hodh ou le Trarza) un frein majeur à l'agro-industrie.
 
 Sans corridors fiables, les matières premières agricoles périssent avant transformation.
Contraintes Humaines et Institutionnelles.
Les ressources humaines manquent cruellement de qualifications industrielles : taux d'analphabétisme élevé (près de 40%) et formation professionnelle limitée à quelques écoles techniques, loin des besoins en maintenance, soudure ou automatisation.
 
 L'écosystème d'appui est embryonnaire – incubateurs rares, R&D quasi inexistante –, aggravé par une concurrence importatrice non régulée et l'absence de politiques protectionnistes sélectives pour favoriser les liens interindustriels.
 
 Les chaînes de valeur locales restent virtuelles, avec exportation brute de minerais sans transformation en amont ou aval.
Dépendance sectorielle et Vulnérabilités Externes.
 
L'économie repose sur les mines (fer, or, cuivre) et les hydrocarbures émergents (gaz de GTA), contribuant à plus de 30% du PIB et 80% des exportations, au détriment d'une diversification industrielle.
 Cette mono-dépendance expose le pays aux chocs des prix mondiaux et aux effets climatiques sur l'agriculture (sécheresses récurrentes).
Les IDE se concentrent sur l'extractif, négligeant l'industrie transformative comme la pêche ou l'élevage, pourtant sources de 20% des opportunités d'emploi.
 
Mon analyse et avis Personnel : Vers une Industrialisation Résiliente.
 
Ces barrières ne sont pas insurmontables, mais exigent une rupture stratégique. Personnellement, je considère le déficit énergétique comme le pivot : investir massivement dans le solaire et l'hydrogène vert (potentiel de 10 GW) pourrait non seulement résoudre l'alimentation industrielle, mais créer un secteur exportateur compétitif, à l'image du Maroc ou de la Namibie.
 
 Prioriser des zones économiques spéciales (ZES) interconnectées, avec exonérations fiscales ciblées et partenariats public-privé (comme avec la Chine ou l'UA), permettrait d'attirer des ancrages industriels (cimenteries, agro-usines).
 Sur le plan humain, un "pacte national pour la compétence industrielle" – formation duale massive via TVET et universités – est impératif, financé par 1% des royalties minières.
 
Enfin, pour briser la dépendance, imposer une transformation locale minimale des minerais (via incitations) et protéger les industries naissantes 5-10 ans contre les importations dumping.
Sans ces réformes audacieuses, la Mauritanie risque de rester un "exportateur de pauvreté", comme tant de pays riches en ressources.
 
L'opportunité gazière de 2026-2030 est la fenêtre : saisir la pour une industrialisation inclusive, ou la rater pour une stagnation chronique.
Abdoulaziz DEME
Analyste politique et économique
Paris Le 21 décembre 2025
 

23/12/2025