Menu

Lancement du Programme d’Urgence pour le Développement de Nouakchott

Mardi 21 Janvier 2025

Le président de la République, Mohamed Cheikh El Ghazouani, a supervisé le lancement du Programme d’Urgence pour le Développement de la ville de Nouakchott, lundi, au cours d’une cérémonie organisée dans la commune de Riad.


La mise en œuvre de ce  programme, vient concrétiser les engagements du candidat, Ghazouani, à l’occasion de la campagne pour l’élection présidentielle de juin 2024  intitulés « mon ambition pour la patrie » et « ‘vise à répondre aux besoins les plus urgents des populations ».
Ce programme  « comporte huit (8) volets et  mobilise un budget total de 5,1 milliards.
Education 866 millions de MRU pour la construction de nouveaux  établissements d’enseignement, la réhabilitation et l’élargissement d’autres,  en plus de l’amélioration du milieu scolaire.
Le volet santé, doté d’une enveloppe de 941 millions de MRU. Il  vise  à améliorer les conditions d’accès à des services de qualité au plus prés des citoyens dans les différentes communes de Nouakchott , à travers la construction et l’équipement de nouveaux centres de santé, la réhabilitation de ceux existants et la transformation de tous les points de santé en centres de santé.
Le volet accès à l’eau potable  et au service d’assainissement, avec une enveloppe de 764 millions de MRU, destinée à l’amélioration de la situation et de l’approvisionnement  en eau potable dans les différentes communes, et l’appui aux infrastructures d’évacuation des eaux de pluies.
Le volet accès à l’électricité et à l’éclairage public, doté d’une enveloppe de 526 millions de MRU, visant à améliorer les conditions d’accès à l’électricité dans les différentes communes.
Le volet réseau routier et désenclavement, qui bénéficie d’une enveloppe de 1,68 milliard de MRU, destiné à améliorer la fluidité du trafic à Nouakchott, à travers l’intégration des quartiers populaires, en construisant de nouvelles routes bitumées réparties entre les communes , d’une longueur de 68 kilomètres, une route de contournement autour de la ville, d’une longueur de 50 kilomètres, en plus de l’élargissement et du renforcement de la route de l’aéroport.
Un volet jeunesse et sports, auquel sera consacré une enveloppe de 210 millions de MRU, visant la promotion des activités de jeunesse et le renforcement des équipements sportifs.
Le volet environnement et développement durable, doté d’une enveloppe de 56 millions de MRU, pour réconcilier la ville de Nouakchott avec l’environnement, grâce à la création de parcs attractifs et d’espaces écologiques sur les ruines de marais d’eaux stagnantes, la création de nouveaux espaces verts  et la réalisation de repaires symboliques à des endroits stratégiques.
Le volet participation associative, qui vise à transformer l’agglomération de Nouakchott, en un espace actif, à travers des activités culturelles et recréatives » selon la fiche de projet.
 

Amadou Seck Seck






Chapions League Afrique mini foot : FC Barkéol proche d’un sacre historique

04/10/2025

AG de la FFRIM et mutation en congrès

12/06/2025

La FFRIM nomme M. Aritz López Garai à la tête de la sélection nationale “A” de Mauritanie (Communiqué)

17/01/2025

Litige financier avec le PSG : Mbappé passe à la vitesse supérieure

21/08/2024

Angleterre: Phil Foden élu "Joueur de l'année" par ses pairs

21/08/2024

À l’origine d’une campagne chauvine…

11/06/2024

Mondial 2030 : La finale se jouera au Maroc ou en Espagne

20/03/2024

RD Congo/Mauritanie: 2-0

16/11/2023

Ballon d'Or 2023 : Et de huit pour Lionel Messi

31/10/2023

Ballon d'Or : Emiliano Martinez remporte le Trophée Yachine 2023 du meilleur gardien

31/10/2023

Flux RSS



Inscription à la newsletter

Barrières à l'Industrialisation en Mauritanie :

Un Enjeu structurel Critique.
La Mauritanie stagne dans son développement industriel malgré un potentiel riche en ressources naturelles et une position stratégique en Afrique de l'Ouest.
Les barrières structurelles majeures – financières, infrastructurelles, humaines et sectorielles – créent un cercle vicieux qui freine la diversification économique et l'emploi productif.

Mon analyse décortique ces obstacles persistants, en s'appuyant sur des analyses récentes, avant d'avancer un avis personnel sur les voies de sortie.
Barrières Financières et Économiques.
Le financement reste un goulet d'étranglement primordial pour les entreprises industrielles mauritaniennes.
 
Les banques commerciales exigent des garanties solides, souvent inaccessibles aux PME naissantes, limitant les prêts à des secteurs à faible risque comme le commerce.
 
 La fiscalité lourde, combinée à des coûts prohibitifs d'énergie et de matières premières importées, érode la compétitivité des produits locaux face aux importations bon marché d'Asie ou d'Europe.
 
 Résultat : l'industrie ne représente qu'une fraction marginale du PIB (moins de 15%), incapable de générer des chaînes de valeur durables.
 
Défis Infrastructurels et ÉnergétiquesLe déficit énergétique chronique constitue la plus visible entrave à l'expansion industrielle. Avec une capacité installée d'environ 600 MW – majoritairement thermique et intermittente –, le pays peine à alimenter des usines à grande échelle, provoquant des blackouts fréquents qui découragent les investisseurs.
 
 Les infrastructures routières défaillantes, les ports sous-équipés (comme Nouakchott) et l'absence de zones industrielles modernes amplifient les coûts logistiques, rendant l'enclavement des régions intérieures (comme le Hodh ou le Trarza) un frein majeur à l'agro-industrie.
 
 Sans corridors fiables, les matières premières agricoles périssent avant transformation.
Contraintes Humaines et Institutionnelles.
Les ressources humaines manquent cruellement de qualifications industrielles : taux d'analphabétisme élevé (près de 40%) et formation professionnelle limitée à quelques écoles techniques, loin des besoins en maintenance, soudure ou automatisation.
 
 L'écosystème d'appui est embryonnaire – incubateurs rares, R&D quasi inexistante –, aggravé par une concurrence importatrice non régulée et l'absence de politiques protectionnistes sélectives pour favoriser les liens interindustriels.
 
 Les chaînes de valeur locales restent virtuelles, avec exportation brute de minerais sans transformation en amont ou aval.
Dépendance sectorielle et Vulnérabilités Externes.
 
L'économie repose sur les mines (fer, or, cuivre) et les hydrocarbures émergents (gaz de GTA), contribuant à plus de 30% du PIB et 80% des exportations, au détriment d'une diversification industrielle.
 Cette mono-dépendance expose le pays aux chocs des prix mondiaux et aux effets climatiques sur l'agriculture (sécheresses récurrentes).
Les IDE se concentrent sur l'extractif, négligeant l'industrie transformative comme la pêche ou l'élevage, pourtant sources de 20% des opportunités d'emploi.
 
Mon analyse et avis Personnel : Vers une Industrialisation Résiliente.
 
Ces barrières ne sont pas insurmontables, mais exigent une rupture stratégique. Personnellement, je considère le déficit énergétique comme le pivot : investir massivement dans le solaire et l'hydrogène vert (potentiel de 10 GW) pourrait non seulement résoudre l'alimentation industrielle, mais créer un secteur exportateur compétitif, à l'image du Maroc ou de la Namibie.
 
 Prioriser des zones économiques spéciales (ZES) interconnectées, avec exonérations fiscales ciblées et partenariats public-privé (comme avec la Chine ou l'UA), permettrait d'attirer des ancrages industriels (cimenteries, agro-usines).
 Sur le plan humain, un "pacte national pour la compétence industrielle" – formation duale massive via TVET et universités – est impératif, financé par 1% des royalties minières.
 
Enfin, pour briser la dépendance, imposer une transformation locale minimale des minerais (via incitations) et protéger les industries naissantes 5-10 ans contre les importations dumping.
Sans ces réformes audacieuses, la Mauritanie risque de rester un "exportateur de pauvreté", comme tant de pays riches en ressources.
 
L'opportunité gazière de 2026-2030 est la fenêtre : saisir la pour une industrialisation inclusive, ou la rater pour une stagnation chronique.
Abdoulaziz DEME
Analyste politique et économique
Paris Le 21 décembre 2025
 

23/12/2025