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La toile s’enflamme après des violences policières contre des enseignants

Samedi 16 Novembre 2024

Des violences policières contre les participants à un sit-in organisé par des syndicats de l’enseignement, jeudi, suscitent une vive indignation et enflamme la toile, avec les déclarations de condamnation des milieux de l’opposition et un torrent désapprobations des internautes exprimés à travers différents forums.


Ainsi, des  entités et groupes parlementaires de l’opposition , notamment  des  députés issus des rangs de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Réconciliation (AJD/MR), de SAWAB, le Groupe Parlementaire « Espoir Mauritanie » et le groupe parlementaire de TEWASSOUL , ont exprimé leur vive « indignation face à l’agression perpétrée  par  quelques agents de police, contre des enseignants au cours d’une manifestation pacifique, l’un des policiers ayant assené une gifle au Secrétaire Général d’un syndicat, avant de le terrasser comme le montre une vidéo ».
La déclaration réclame « de toute urgence,  l’ouverture d’une enquête pour que tous les éléments ayant exercé ces violences sur des enseignants au cours d’une manifestation pacifique, répondent de leurs actes, et demande  la satisfaction des doléances des syndicats de l’enseignement ».
Pour sa part, l’Union des Forces de Progrès (UFP/opposition), fustige « les agissements intolérables » des policiers « condamne fermement les violences récurrentes exercées par les forces de l’ordre sur des manifestants »,  rappelle « que la manifestation est un droit constitutionnel ».
Ce parti  appelle également  les autorités à créer les conditions  d’un climat social apaisé, à travers « la satisfaction  des revendications des syndicats d’enseignants » devrait être une priorité.
Dans le même temps, on note un rejet unanime des internautes à travers notamment, les forums  « CERIM » et « Patriotes Unis » , « Mauritanie » et « Fouta Connection » qui joignent leurs voix au concert d’indignation, face à des traitements violents,  ciblant  des enseignants, dont la mission est l’éducation des enfants de tous, qui ont droit à des conditions de vie et de travail descentes, en plus de leur qualité de citoyen à laquelle est intimement attaché le droit constitutionnel à la manifestation.
 

Amadou Seck Seck






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9e Congrès panafricain de Lomé : un projet phare de la Décennie des racines africaines et de la diaspora africaine aux ambitions fédératrices

L'année 2013 a été un moment déterminant dans l’histoire du panafricanisme. Elle correspond à l'année où l’Union Africaine (UA) a adopté l’Agenda 2063 dont l’objectif est de faire du continent un espace souverain, pacifique, prospère, intégré et représentant une force dynamique sur la scène mondiale à l'orée de 2063. Ancré dans le panafricanisme, dont il entend renforcer la dynamique, l’Agenda 2063 ambitionne de rendre effectif un développement continental intégré et de faire du 21e siècle le siècle de la renaissance africaine et de l’Afrique. À cette fin et pour faciliter la réalisation de l’Agenda 2063, plusieurs pays du continent se sont, en bonne intelligence de l’UA, positionnés dans des domaines prioritaires pour être porteurs de projets spécifiques. À l'instar du Ghana qui s’est positionné sur le combat pour la réparation, du Kenya qui porte le combat de la justice climatique, de la Côte d’Ivoire qui est le champion de la deuxième décennie de l’Agenda 2063, le Togo a le leadership sur le projet du Marché unique du transport aérien africain et a, par ailleurs, fait adopter en février 2021 par la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’UA, la décennie 2021-2031 « Décennie des racines africaines et de la diaspora africaine ». 
 


Dès son adoption, la Décennie s’est imposée comme un cadre d’initiatives innovantes en faveur du renforcement des liens entre l’Afrique et sa diaspora que l’UA définit comme l’ensemble des « populations d'origine africaine vivant hors du continent, indépendamment de leur citoyenneté et de leur nationalité, et qui sont disposées à contribuer au développement du continent et à la construction de l'Union africaine ». 
Le projet d’organiser le 9e Congrès panafricain est l’une des initiatives importantes prises dans le cadre de la « Décennie des racines africaines et de la diaspora africaine ».  Cet évènement essentiel, dont l’organisation a été confiée au Togo par la Décision Assembly/AU/Dec.22(XXXVI) de la Conférence des Chefs d'État et de gouvernement de l’UA réunie en sa 36e session ordinaire les 18 et 19 février 2023 à Addis-Abeba, en Éthiopie, s’inscrit dans la tradition des rassemblements panafricains portés de leur vivant par des figures telles qu’Henry Sylvester Williams, W.E.B. Du Bois et Kwame Nkrumah et vise à assurer une continuité historique au mouvement panafricain et à mobiliser l’Afrique et ses peuples autour des préoccupations actuelles du continent. 
En effet, le panafricanisme, qui n’est pas un mouvement statique, s’est mû au fil de l’histoire pour s’adapter aux exigences du moment. Hier, les défis majeurs étaient, entre autres, la décolonisation de l’Afrique, la justice, la dignité universelle pour tous, la fin de l’apartheid et
 


motrice l’intégration économique. Aujourd’hui d’autres thèmes servent de au panafricanisme sans éclipser les défis persistants relatifs à la justice et à la dignité. Parmi ces thèmes, il y a celui de la réforme des institutions internationales, notamment celle du Conseil de Sécurité de l’ONU. Dès les premières heures des indépendances jusqu'à nos jours, les leaders des pays africains ont pris plusieurs initiatives allant dans le sens de la demande de réforme des institutions internationales. D’autres voix, à la suite de celles de l’Afrique et des pays des Caraïbes à forte population d’ascendance africaine, notamment celles des intellectuels et les leaders d’opinion de la communauté africaine, portent la même revendication : la réforme des Nations Unies et, au-delà, de toutes les institutions multilatérales de coopération internationale. 
C’est prenant en compte le consensus explicite qui s’est dégagé autour de l'impératif de la réforme des institutions internationales et des demandes de justice dans la gouvernance mondiale en expression sur le continent que le Togo, en accord avec l’UA, a décidé de placer le 9e Congrès panafricain sous le thème : « Renouveau du panafricanisme et rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir ». 
Pour rendre le processus devant conduire au 9e Congrès panafricain plus inclusif, le Haut Comité de l’UA mis en place pour porter l’Agenda de la Décennie et subséquemment superviser la mise en œuvre du projet du 9e Congrès panafricain avait décidé de la tenue de six pré-congrès dans les six régions de l’Afrique : Afrique du Nord, Afrique de l’Est, Afrique de l’Ouest, Afrique Centrale, Afrique Australe et Diaspora. 
L’Afrique du Sud a organisé, les 4 et 5 décembre 2023, le pré-congrès de l’Afrique Australe autour du thème « Panafricanisme, science, savoir et technologie ». Le Mali a abrité le pré-congrès de l’Afrique de l’Ouest les 14 et 15 mars 2024 sur « Diaspora, afro-descendants et développement », le Maroc le pré-congrès de l’Afrique du Nord le 18 avril 2024 sur « Panafricanisme et migration », le Congo le pré-congrès de l’Afrique centrale le 24 mai 2024 sur « Panafricanisme économique et émergence africaine », la Tanzanie celui de l’Afrique de l’Est le 6 juillet 2024 sur « Africanophonie, cultures, éducation et identité panafricaine » et le Brésil le pré-congrès de la région diaspora les 29, 30 et 31 août 2024 à Salvador Bahia autour du thème « Panafricanisme, mémoire, restitution, réparation et reconstruction ».
Au cours des six pré-congrès, des personnalités politiques du continent africain, des personnalités du monde des affaires, des journalistes, des universitaires, des leaders d’opinion, des cyberactivistes, des leaders syndicaux, des membres de la société civile, des artistes et des jeunes ont, dans une sorte de procession, revendiqué et célébré les valeurs du panafricanisme. Ils ont discuté

05/12/2024