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Indépendance nationale : une célébration ternie par les orgies sanguinaires de 1990

Jeudi 28 Novembre 2024

La République Islamique de Mauritanie célèbre le 64é anniversaire de la fête de l’indépendance nationale, ce jeudi 28 novembre 2024.
Un événement, dont la perception est parasitée par une immense tragédie depuis la soirée du 27 au 28 novembre 1990.


 Cette nuit  là, des militaires (sur ordre de qui ?) ont pendu 28 de  leurs frères d’armes, issus de   la communauté négro africaine, dans la base d’Inal, pour marquer le 30é anniversaire de la célébration de l’indépendance nationale.
 Ces tueries étaient en fait « le bouquet » d’une vaste opération de nettoyage se traduisant par des orgies sanguinaires,  ayant touché de nombreuses garnisons du pays (Azlat, JReida, Tiguent….) entre les  mois de septembre  1990 et mars 1991, avec  plus de 500 victimes, selon  une comptabilité  macabre  établie  par différentes organisations de défense des droits humains au niveau national et international.
Les victimes de ces exécutions extra judiciaires ont été enterrées dans des fosses communes à travers différents sans endroits, encore  inconnus de leurs proches.
 Une autre forme de torture morale, dans l’imaginaire collectif d’une population musulmane,  qui accorde une grande importance  au fait de se rendre régulièrement sur les lieux abritant les sépultures des proches retournés à Allah pour prier régulièrement sur leurs tombes.
Depuis cette date de toutes les horreurs, le triste souvenir d’une fête à 2 vitesses continue à hanter les esprits et enflamme les débats sur la toile à chaque « fête » du 28 novembre.
Les collectifs des veuves, des orphelins, des rescapés  et les Organisations de la Société Civile (OSC), qui les  soutiennent et une grande partie de l’opinion,  réclament toute la lumière sur cette page douloureuse de l’histoire du pays.
 Face à cette revendication légitime,  les présumés auteurs de ces crimes sont protégés  par une loi d’amnistie adoptée au mois de mai  1993.
Après le comble de l’horreur, raconté par le témoignage des survivants, les détails sur les tortures, il est temps que la Mauritanie, à travers les plus hautes autorités de la République, s’arme de courage pour  solder  les comptes de la plus sombre période de son histoire. Une solution qui passe par l’abrogation de la loi d’amnistie de 1993, l’établissement de la vérité,  le pardon et la réconciliation, dans le cadre d’une  formule de justice transitionnelle, qui a servie à travers de nombreux pays  africains.
 

Amadou Seck Seck






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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025