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Gros nuages sur les Chantiers Navales de Nouadhibou : 112 emplois menacés

Lundi 27 Janvier 2025

De gros nuages planent sur la Société Mauritanienne de Construction Navale de Nouadhibou (SMCNN, communément appelée Chantier Naval de Nouadhibou), plongée dans une profonde tourmente, avec une perspective de pertes de 112 emplois, et une inévitable mesure de réduction des salaires du personnel maintenu en poste.


Un avenir  en pointillé  induit par la nécessité   d’une  cure d’amaigrissement, considérée comme indispensable au maintien en vie, sous perfusion de l’entreprise, qui sera accompagnée par plusieurs autres  mesures complémentaires,  en vue de lui permettre de faire face « à des difficultés structurelles ».
C’est dans ce contexte, qu’au cours d’une session, tenue fin décembre 2024, le Conseil d’Administration de l’entreprise a établi le constat d’une profonde déprime « une menace de faillite, pour une société confrontée à de grands défis, des  risques liés  à l’accumulation de pertes et des incertitudes à l’horizon.
Des difficultés structurelles,  exacerbant les lourds fardeaux qui entravent de manière très large, l’équilibre financier de la société.
Des pertes d’exploitation  à hauteur de 2,98 milliards d’anciennes ouguiyas (soit 280 millions de MRU) accumulées ces dernières années, imputables à un certain nombre de facteurs, notamment le système de versement en plusieurs échéances des ressources tirées de la vente des bateaux confectionnés par la société, combinée à une hausse des coûts de production.
Ainsi, le coût d’un bateau d’une longueur de 14 mètres, est  estimé à environ 3,8 millions de MRU, sur la base du calcul de la marge unitaire de production. Le déficit de gestion de l’année 2023 s’élève à 78 millions de MRU. Celui-ci s’explique par un décalage entre l’estimation et le coût réel du bateau, qui revient à  4 millions de MRU.
Sous l’effet de ces différents facteurs défavorables, la dette cumulée de l’entreprise au plan financier, fiscal et social, a atteint 188 milliards  de  MRU ».
Suivant  le même temps timing, la société des Chantiers Navales de Nouadhibou était également confrontée « à une baisse significative et continue de la valeur des actions, qui sont passées de  10000 MRO en 2016, à 695 MRU, soit 6950 MRO, en 2022 et 322 MRU(soit 3220 MRO) en 2024,  perdant les 2/3 de sa valeur.
Ces différents facteurs combinés  ont entraîné une baisse de 30%  des revenus de l’entreprise de 2023 à 2024 ».
 

Choix douloureux pour éviter la faillite

Face à cette situation, le Conseil d’Administration de la Société  des Chantiers Navales de Nouadhibou a formulé une série de recommandations « des choix douloureux, pour éviter la faillite » à l’issue d’une session tenue fin décembre 2024, validés par le gouvernement, à travers le Ministère  Délégué auprès du Ministre des Finances.
Les nouvelles orientations portent sur « l’ouverture du capital à plusieurs partenaires techniques et financiers, la restructuration de la dette  et le renforcement de la gestion financière dans le sens d’une plus grande rigueur ».
Mais la nature extrêmement douloureuse de ces mesures de redressement  réside tout particulièrement dans leur coût social, qui va plonger plusieurs familles dans la précarité.
Il s’agit des recommandations relatives à  la nécessité « de réduire les coûts de gestion de l’entreprise,  le licenciement de 118 travailleurs, ne maintenant que 90 employés, sur un effectif de 208, avec une réduction des salaires.
 Ceux qui ont décidé de rester ont été répartis ainsi : 15 éléments au niveau de la direction, et 75  pour la production, alors qu’aujourd’hui, un effectif de 65 employés servent la direction et 143 ouvriers travaillent dans l’usine».

Espoir de survie

Une tourmente, sous la forme d’un ajustement douloureux, au-delà laquelle les actionnaires et dirigeants de la Société des  Chantiers Navales de Nouadhibou, conservent un espoir de survie, grâce à des actions de résilience. Il va falloir se relever et marcher après avoir trébuché.
Ainsi, la relance des activités  devrait s’appuyer sur  l’existant, soit  un patrimoine de la plus haute  importance « un siège central de l’entreprise construit sur une superficie de 13775 mètres carrés,  qui comporte deux (2) ateliers principaux,  une forge, une partie réservée au service après vente, en plus des bureaux administratifs et une zone de stockages.
 







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Nouveau Cadre d’un partenariat entre la Mauritanie et la Banque Mondiale

Le Groupe de la Banque Mondiale a annoncé la mise en place d’un nouveau de partenariat avec la Mauritanie (CPP) couvrant la période 2026-2030.

Celui-ci est décrit comme un  outil « stratégique  avec une approche ambitieuse, visant à accélérer la diversification économique, la stimulation de la croissance et l’élargissement des opportunités d’accès à l’emploi » par un communiqué de l’institution financière  mondiale.

Abdallah Souleymane Cheikh Sidya, Ministre de l’économie et du développement, affirme que « ce partenariat avec la Banque Mondiale (BM), représente une opportunité pour accélérer la transformation structurelle de l’économie  à travers une diversification porteuse d’une  croissance  plus durable,  inclusive, et créatrice d’emplois  en particulier pour les jeunes ».

Anna Bjerde, Directrice Générale des opérations du Groupe de la Banque Mondiale (BM), décrit un cadre de partenariat « qui positionne le groupe de la BM pour accompagner la  Mauritanie dans la réalisation dans son ambition de devenir un pôle régional de logistique et de l’énergie, tout en favorisant une croissance durable, grâce au développement du secteur privé et au renforcement des compétences nécessaires pour libérer le potentiel de sa jeunesse ».

Les différentes entités du Groupe de Banque Mondiale (BM) : IDA, SFI et MIGA, vont adopter une approche unifiée et agir de concert « dans le but de promouvoir la diversification de l’économie mauritanienne au service de la croissance et de l’emploi ».

En Mauritanie,  le  portefeuille  des projets de la Banque Mondiale (BM) s’élève à  1,153 milliards de dollars.

 Il soutient un large éventail d’interventions  à travers neuf (9) projets nationaux,  pour un montant de 535,8 millions de dollars, 2  opérations d’appui budgétaire avec une enveloppe  de 78 millions de dollars et neuf opérations d’intégration régionale d’une valeur de 540 millions de dollars.

 La  Société Financière Internationale (IFC) dispose d’un portefeuille de 120 millions de dollars,  axé sur le développement du secteur privé et la création d’emplois, tandis que la couverture totale de garantie de la MIGA  atteint 300 millions de dollars, contribuant à la  réduction des risques d’investissement et au soutien de l’emploi durable.

 
 

Amadou Seck Seck
12/12/2025