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Exploitants des jardins de Sebkha sous la menace d’une expulsion

Lundi 17 Février 2025

Le Hakem de Sebkha, accompagné des éléments de la police et de la garde nationale, a rendu visite aux exploitants des jardins maraichers situés dans la commune, source de ravitaillement du marché en légumes et poumon vert de Nouakchott, aujourd’hui 17 février, pour leur demander de se présenter à ses services le lundi 25 février, munis des papiers légalisant leur présence sur ces lieux.


Il par ailleurs indiqué que ceux qui ne disposent pas  des documents réclamés par l’administration, en fait c’est le cas de  tous,  devraient se préparer à quitter l’endroit.
Ces braves hommes, auraient ainsi  une semaine pour plier les  bagages, partir   d’une terre qui les accueille depuis des lustres.
Les  jardins maraichers  de Sebkha sont exploités de pères en fils, par ces citoyens depuis plus de 60 ans, mais  leurs demandes répétées de régularisation de cette situation de fait, n’ont jamais rencontré d’échos favorables de la part des autorités.
Ils ont organisé un sit-in de protestation devant le Ministère de l’habitat, de  l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire, il y a 2 mois,   Suite au constat de l’implantation des poteaux de la SONADER sur les lieux.
Une présence continue sur le terrain de plusieurs dizaines d’années, sur laquelle ces travailleurs fondent un droit de prescription.
 Ils  entendent saisir  à nouveau les hautes autorités, les membres de la classe politique, les organisations de défense de l’environnement et  des droits humains,  les leaders d’opinion…. pour éviter un drame collectif.   
En effet, en cas d’expulsion, celle-ci  aura des conséquences terribles sur plusieurs centaines de familles, selon un membre actif du collectif des exploitants.
 
 
 
 

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Vers la création d’une Bourse des Valeurs Mobilières de Mauritanie (BVMM)

Agitée depuis une décennie, l’idée de création d’une Bourse des Valeurs Mobilières de Mauritanie (BVMM) est désormais en chantier à la faveur d’une réforme mettant le secteur des assurances sous la supervision de la Banque Centrale de Mauritanie, adoptée au mois de septembre 2025.

La Direction Générale de la supervision des assurances de la BCM,  sous la houlette de Moustapha Kane, fait office de  cheville ouvrière de ce projet ambitieux. 

C’est dans cet esprit que le   Centre International des Conférences « Moctar ould Daddah » de Nouakchott, abrite les  Etats Généraux des Assurances (EGA) les lundi 08 et mardi 09 décembre 2025.

Ces journées organisées  l’institution en charge de la gestion de la politique monétaire,  réunissent  plusieurs centaines d’acteurs du secteur, avec l’objectif d’établir le  diagnostic « d’un marché, peu développé, mais présentant un fort potentiel de croissance, qui enregistre une dynamique positive, portée quasi exclusivement par le segment non-vie,  depuis 2020 ».

La Banque Centrale de Mauritanie (BCM) a jeté son dévolu sur  »FINACTU CONSULTING et CORPORAT Finance » un cabinet de  conseil en  Finance et Stratégie, dont la base logistique se trouve à Casablanca, au Maroc, pour piloter  la  mise à niveau du système des assurances en Mauritanie.  Cette institution privée, a déjà  réalisé plusieurs opérations similaires en Afrique du Nord : Maroc, Tunisie et en Afrique de l’Ouest.



Axes de la réforme

La réforme du secteur des  assurances en Mauritanie sera structurée autour de trois(3) composantes essentielles « la co-construction d’un contrat programme, engageant les différentes parties prenantes au service du développement du secteur.

L’élaboration  participative, d’un nouveau Code des Assurances.

La modernisation  du dispositif de contrôle ».

Ainsi,  ces différentes composantes constitue un vaste chantier sur lequel « des travaux ont  été engagés, pour aboutir aux Etats Généraux  du secteur des assurances, qui se déroulent les 08 et 09 décembre 2025 » explique un document de base des journées.

 

   Causes structurelles du sous développement du marché des assurances en Mauritanie

Le marché des assurances en Mauritanie traine des faiblesses structurelles, qui plombent le potentiel de développement.

 Il s’agit d’un  contexte marqué par un  faible  taux de pénétration.

 Cependant,   les perspectives peuvent changer, à l’image « de l’expérience d’autres pays africains, qui démontre qu’un secteur assurantiel peut être profondément transformé grâce à des réformes ciblées, progressives et bien accompagnées.

A ce titre, la taille du marché mauritanien, pourrait tripler pour atteindre un niveau cohérent avec le stade de développement économique  actuel du pays, et même être multipliée par neuf, en cas de mise en œuvre d’un programme de réformes structurelles ambitieux » explique le document de base des assises.

Les  causes de sous développement structurelle du marché des assurances en Mauritanie sont « la sous capitalisation du secteur : le capital social minimum exigé, fixé à 30 millions de MRU, est très en retard par rapport aux standards régionaux.

Une fragmentation excessive du marché : 17 compagnies d’assurances pour 5 millions d’habitants, dont 10  opérant quasi exclusivement sur l’automobile.



Un déficit de compétences

Pour changer la donne  et libérer le potentiel du secteur « il y a un besoin urgent de renforcer le contrôle des assurances obligatoires, lutter contre la défaillance dans le règlement des sinistres et durcir les règles prudentielles et leur application » préconise le document de base.

La démarche de la BCM s’explique par le rôle crucial du secteur des assurances dans les bourses des valeurs immobilières en Afrique, contribuant ainsi à la croissance et la stabilité financière.


Amadou Seck Seck
09/12/2025