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Conseil des ministres décentralisé: voici les défis de Nouadhibou

Lundi 22 Avril 2024

Nouadhibou, la grande métropole du Nord de la Mauritanie, cité minière, portuaire et épicentre des activités de pêche, reçoit ce lundi un conseil des ministres décentralisé.
Cette cité a la croisée des voies Terrestres et Maritimes, entre l'Afrique de l'Ouest, le Maghreb, l'Europe et les Amérique, qui occupe une position géostratégique exceptionnelle, fait pourtant face à de nombreux défis.
Des goulots qui étranglent la population, listés par Souleymane Djigo, journaliste et activiste très suivi sur les réseaux sociaux.



Les populations de Nouadhibou font face à plusieurs défis majeurs :

1. Chômage et précarité économique: Bien que Nouadhibou soit un centre économique majeur en Mauritanie, notamment grâce à la pêche et à l'exploitation minière, le taux de chômage reste élevé, surtout parmi les jeunes.

2. Accès limité aux services de base
. ⁠L'accès à l'eau potable est très limité, à tel point en ce moment cela fait  17 jours que les populations n’ont pas d’eau . Les coupures d'électricité sont fréquentes, en particulier en période de chaleur. L'accès aux services de santé est également un grand défi. L'hôpital espagnol offre des services très limités, tandis que l'hôpital cubain propose des soins coûteux, inaccessibles pour la plupart des habitants qui ne sont pas assurés.

3. *Environnement: La pêche industrielle a entraîné une surexploitation des ressources marines, menaçant les écosystèmes marins et les moyens de subsistance des pêcheurs locaux. Les usines de farine de poisson utilisent des poissons pélagiques pour produire de la farine, ce qui soulève des problèmes de sécurité alimentaire. De plus, les usines rejettent leurs déchets directement dans la mer, faute de moyens de traitement des eaux usées. La ville manque cruellement d'arbres et d'espaces verts, ce qui montre un manque d'intérêt de la part des autorités locales.

4. Immigration clandestine
5. ⁠: En raison de sa situation géographique, Nouadhibou est un point de départ pour les migrants cherchant à rejoindre l'Europe. Cette migration clandestine pose des défis en matière de sécurité et de gestion des flux migratoires.

5. Infrastructures: Les infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires ont besoin d'améliorations pour soutenir le développement économique de la région. Le port de Nouadhibou n'est pas un port en eau profonde et ne peut pas accueillir de grands bateaux. Cela limite l'activité économique malgré le statut de zone franche de la ville. C'est l'une des raisons pour lesquelles les prix des denrées à Nouadhibou sont plus élevés qu'à Nouakchott, même si la TVA est de 0 % à Nouadhibou.

Souleymane Djigo

 







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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025