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Célébration de la Tabaski : du spirituel au poids écrasant des dépenses sociales

Dimanche 16 Juin 2024

La Mauritanie célèbre ce lundi, la grande fête musulmane de l’Eid El Kebir, appelée Tabaski en Afrique de l’Ouest.


 Cet événement correspond au 10 jour   du dernier  mois de l’année de l’Islam (lunaire)  Dhû Hijja, c'est-à-dire l’immolation   pour les pèlerins de la Mecque, pris comme symbole de la communauté  des croyants,, accomplissant une réplique  du sacrifice de Mina, ce geste d’Abraham, à qui Allah envoya un superbe bélier, pour sauver son fils de la mort.

Au-delà de la symbolique spirituelle, ce geste à  beaucoup évolué, sous la poussée de nouvelles pratiques sociales, qui se sont imposées dans la foulée d’une urbanisation effrénée, résultat de  dégradation des conditions de vie des populations rurales, victimes d’une répétition cyclique du phénomène de sécheresse.

Ainsi, en plus  de l’acte religieux, ouvrant un cycle rituel  lié à la fin d’une année et au  début d’une autre,  la Tabaski est une fête familiale et sociale en Afrique de l’Ouest.

L’acquisition du  bélier de sacrifice  exige aujourd’hui une condition financière.  Le père de  famille, ou la femme chef de ménage, est tenu de débourser un montant compris entre 12.000 MRU et 6000 MRU, pour l’édition Tabaski 2024, selon un constat  de terrain, opéré ce week-end, au grand foirail d’El Mina, une commune de la banlieue Sud de Nouakchott.

 Cette  fourchette des prix pour disposer  du bélier de sacrifice, est largement au dessus des moyens du mauritanien ordinaire, compte du niveau du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG), qui se situe en dessous de 4000 MRU. Au-delà de la contrainte du mouton, les pères de familles et les mères chefs de ménages, doivent également affronter un chapelet de dépenses  relatives à l’achat des habits pour tous, sans compter les  contraintes particulières aux femmes, dans une société de gaspillage, incapable de s’adapter à un environnement mondial plongé dans une profonde crise.

Dans la foulée, les   dépenses cumulées  d’une famille peuvent atteindre allégrement les 30.000 MRU. Un véritable casse tête pour l’écrasante majorité des mauritaniens. 







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COMMUNIQUÉ DE PRESSE : Arrêt de travail général des Sénégalais de Mauritanie : alerte sur les rafles et abus

Nouakchott, le 15 juillet 2025 – La Fédération des Associations et Groupements des Sénégalais en Mauritanie (FAGSEM) informe l’opinion publique de la tenue d’un arrêt de travail de 48 heures, à compter du mercredi 16 juillet 2025, sur toute l’étendue du territoire mauritanien.

Cette mobilisation pacifique vise à protester contre les rafles et mauvais traitements dont sont victimes de nombreux ressortissants sénégalais, en dépit des accords bilatéraux récents entre le Sénégal et la Mauritanie. Certains de nos compatriotes ont été interpellés à domicile, d’autres sur leur lieu de travail ou dans la rue.
 
Le 2 juin 2025, les deux pays ont signé un accord historique réduisant le coût d’obtention de la carte de séjour de 30.000 à 3.000 ouguiyas MRO, symbole d’une volonté partagée de renforcer les liens entre deux peuples frères. Pourtant, sur le terrain, la réalité reste préoccupante.
 
Parmi les nombreux cas signalés, à titre d’exemple :
 
  • Un jeune Sénégalais a été interpellé alors qu’il détenait un reçu de dépôt de sa carte de séjour ;
  • Un autre compatriote a été arrêté dès son arrivée à Nouakchott, alors qu’il était en possession de sa « Devise », qui fait office de titre de séjour temporaire (3 mois) ;
  • De nombreux témoignages font état de leur « Devise » déchirée lors de leur arrestation. Ce document est pourtant délivré par les autorités mauritaniennes.
À cela s’ajoutent des difficultés administratives : actuellement, seuls deux centres permettent le dépôt des dossiers pour la carte de séjour. De plus, des tracasseries compliquent parfois les démarches d’obtention ou de renouvellement du titre de séjour, malgré la volonté de nos compatriotes de se régulariser.
 
Le climat d’angoisse est tel que certains travailleurs n’osent plus sortir, et des malades évitent les hôpitaux par crainte d’être arrêtés.
 
Conformément aux messages des hautes autorités sénégalaises, récemment en visite officielle en Mauritanie, la FAGSEM réitère son appel à tous les Sénégalais vivant en Mauritanie à respecter les lois du pays hôte et à conserver en tout temps des documents en règle.

 


Nous rappelons que des milliers de Mauritaniens vivent au Sénégal dans la paix, la sécurité et la dignité, bénéficiant d’un accueil respectueux. Les Sénégalais en Mauritanie doivent bénéficier du même traitement équitable.
 
 
 

Face à cette situation, la FAGSEM :

  • Sollicite les autorités mauritaniennes afin de mettre fin aux rafles et arrestations abusives, de respecter les documents légaux détenus par nos compatriotes, et d’élargir l’accès aux centres de dépôt de la carte de séjour ;
  • Invite les autorités sénégalaises à renforcer l’assistance consulaire aux Sénégalais vivant en Mauritanie ;
  • Appelle les autorités mauritaniennes et sénégalaises à appliquer effectivement les accords bilatéraux relatifs à la circulation et au séjour de leurs ressortissants respectifs.
 
Les relations entre nos deux peuples sont profondes, forgées par l’histoire, la culture, la religion et la géographie. Il est de notre devoir collectif de préserver cette cohabitation pacifique, comme le rappelle très souvent le Chef de l’État mauritanien, Son Excellence Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
 
 
 
Fait à Nouakchott, le 15 juillet 2025 La Coordination Générale
 
 
 

Ampliation :

  • Le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Mauritaniens de l’Extérieur
  • L’Ambassadeur du Sénégal en Mauritanie

15/07/2025