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Après la fuite sur GTA, Greenpeace dénonce le mépris de PB pour les communautés côtières

Samedi 8 Mars 2025

Greenpeace, une ONG de défense de l’environnement marin, qui travaille étroitement avec l’organisation mauritanienne « Zakia » dénonce le « mépris » de BP pour les communautés côtières, suite à la fuite de gaz sur la plate d’exploitation du gisement offshore transfrontalier mauritano sénégalais, Grand Tortue Ahmeyim (GTA), survenue le 19 février dernier, côté mauritanien, dans une déclaration publiée jeudi.


Le document note que la compagnie « reconnait l’incident » mais  rejette  les  termes « impact négligeable, qui ne saurait masquer la réalité  des dangers, que représente l’exploitation d’hydrocarbures offshore, pour les écosystèmes marins et les communautés côtières.
BP montre encore une fois de plus, son mépris total pour la vie marine et les communautés côtières ».
Le Dr Aliou Ba, responsable de l’ONG, estime que « cette fuite provenant du champ GTA, ne peut être considérée comme un accident, mais elle est plutôt le résultat prévisible des agissements  d’une industrie, qui fait passer ses profits avant nos écosystèmes fragiles et la survie des populations locales».
La déclaration de l’ONG rappelle que le champ GTA « abrite le plus grand  récif corallien en eau profonde, un système unique au monde. Un seul déversement peut anéantir des décennies de biodiversité marine, contaminer des chaines alimentaires et détruire l’habitat de centaines d’espèces. Les répercussions s’étendront bien au-delà des zones de forage, affectant la migration des espèces, la reproduction marine et l’équilibre écologique, de toute la région côtière de la Mauritanie et du Sénégal.
Nous dénonçons également le paternalisme et l’absence totale de transparence, dont fait  preuve BP, dans sa communication avec les populations locales ».
La déclaration appelle la multinationale « à cesser les   tergiversations, à publier immédiatement, des données indépendantes sur l’ampleur réelle de cette fuite et expliquer  les mesures mises en place pour y remédier ».        
 







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Barrières à l'Industrialisation en Mauritanie :

Un Enjeu structurel Critique.
La Mauritanie stagne dans son développement industriel malgré un potentiel riche en ressources naturelles et une position stratégique en Afrique de l'Ouest.
Les barrières structurelles majeures – financières, infrastructurelles, humaines et sectorielles – créent un cercle vicieux qui freine la diversification économique et l'emploi productif.

Mon analyse décortique ces obstacles persistants, en s'appuyant sur des analyses récentes, avant d'avancer un avis personnel sur les voies de sortie.
Barrières Financières et Économiques.
Le financement reste un goulet d'étranglement primordial pour les entreprises industrielles mauritaniennes.
 
Les banques commerciales exigent des garanties solides, souvent inaccessibles aux PME naissantes, limitant les prêts à des secteurs à faible risque comme le commerce.
 
 La fiscalité lourde, combinée à des coûts prohibitifs d'énergie et de matières premières importées, érode la compétitivité des produits locaux face aux importations bon marché d'Asie ou d'Europe.
 
 Résultat : l'industrie ne représente qu'une fraction marginale du PIB (moins de 15%), incapable de générer des chaînes de valeur durables.
 
Défis Infrastructurels et ÉnergétiquesLe déficit énergétique chronique constitue la plus visible entrave à l'expansion industrielle. Avec une capacité installée d'environ 600 MW – majoritairement thermique et intermittente –, le pays peine à alimenter des usines à grande échelle, provoquant des blackouts fréquents qui découragent les investisseurs.
 
 Les infrastructures routières défaillantes, les ports sous-équipés (comme Nouakchott) et l'absence de zones industrielles modernes amplifient les coûts logistiques, rendant l'enclavement des régions intérieures (comme le Hodh ou le Trarza) un frein majeur à l'agro-industrie.
 
 Sans corridors fiables, les matières premières agricoles périssent avant transformation.
Contraintes Humaines et Institutionnelles.
Les ressources humaines manquent cruellement de qualifications industrielles : taux d'analphabétisme élevé (près de 40%) et formation professionnelle limitée à quelques écoles techniques, loin des besoins en maintenance, soudure ou automatisation.
 
 L'écosystème d'appui est embryonnaire – incubateurs rares, R&D quasi inexistante –, aggravé par une concurrence importatrice non régulée et l'absence de politiques protectionnistes sélectives pour favoriser les liens interindustriels.
 
 Les chaînes de valeur locales restent virtuelles, avec exportation brute de minerais sans transformation en amont ou aval.
Dépendance sectorielle et Vulnérabilités Externes.
 
L'économie repose sur les mines (fer, or, cuivre) et les hydrocarbures émergents (gaz de GTA), contribuant à plus de 30% du PIB et 80% des exportations, au détriment d'une diversification industrielle.
 Cette mono-dépendance expose le pays aux chocs des prix mondiaux et aux effets climatiques sur l'agriculture (sécheresses récurrentes).
Les IDE se concentrent sur l'extractif, négligeant l'industrie transformative comme la pêche ou l'élevage, pourtant sources de 20% des opportunités d'emploi.
 
Mon analyse et avis Personnel : Vers une Industrialisation Résiliente.
 
Ces barrières ne sont pas insurmontables, mais exigent une rupture stratégique. Personnellement, je considère le déficit énergétique comme le pivot : investir massivement dans le solaire et l'hydrogène vert (potentiel de 10 GW) pourrait non seulement résoudre l'alimentation industrielle, mais créer un secteur exportateur compétitif, à l'image du Maroc ou de la Namibie.
 
 Prioriser des zones économiques spéciales (ZES) interconnectées, avec exonérations fiscales ciblées et partenariats public-privé (comme avec la Chine ou l'UA), permettrait d'attirer des ancrages industriels (cimenteries, agro-usines).
 Sur le plan humain, un "pacte national pour la compétence industrielle" – formation duale massive via TVET et universités – est impératif, financé par 1% des royalties minières.
 
Enfin, pour briser la dépendance, imposer une transformation locale minimale des minerais (via incitations) et protéger les industries naissantes 5-10 ans contre les importations dumping.
Sans ces réformes audacieuses, la Mauritanie risque de rester un "exportateur de pauvreté", comme tant de pays riches en ressources.
 
L'opportunité gazière de 2026-2030 est la fenêtre : saisir la pour une industrialisation inclusive, ou la rater pour une stagnation chronique.
Abdoulaziz DEME
Analyste politique et économique
Paris Le 21 décembre 2025
 

23/12/2025