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Vive polémique au parlement

Dimanche 13 Avril 2025

La polémique entre députés de la majorité et de l’opposition, enfle à l’assemblée nationale, sur fond d’accusations de volonté d’anéantir les prérogatives de contrôle de l’action du gouvernement, par les parlementaires, à travers la modification du règlement intérieur, pour le remplacer par une autre loi organique réduisant considérablement la parole des députés.


Des échanges matérialisés à travers  des communiqués de presse, suivis de répliques immédiates, entre les protagonistes, qui alimentent une tension de plus en plus vive au sein de la deuxième institution de la République, dont la mission est de voter les lois, contrôler l’action du gouvernement et évaluer les politiques publiques.
Les hostilités ont débuté par une interpellation  de l’honorable député Kadiata Malik Diallo, adressée au ministre de l’intérieur, au sujet « d’expulsions massives d’étrangers en situation irrégulières dans le pays ».
 Des opérations menées « avec de graves violations des droits des migrants, exposant nos propres ressortissants dans ces pays, à des risques de représailles ». Une dénonciation qui s’appuie sur  les témoignages des victimes,  de l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH) et diverses autres sources.
L’interpellation destinée au ministre de l’intérieur et de la décentralisation  « est rejetée par la conférence des présidents, sans mention sur le procès-verbal » au cours d’une réunion tenue le 07 avril, déplore son auteur.
La déclaration de protestation rappelle par ailleurs « une demande de constitution d’une commission d’enquête parlementaire, formulée par le Groupe Espoir Mauritanie » encore  rejetée par le bureau de l’assemblée nationale « sous le prétexte de l’absence de prévisions budgétaires ».
Le document dénonce le comportement « d’une majorité mécanique, par un jeu   déloyal, qui empêche les députés de l’opposition de défendre en séances plénières, leurs propositions d’amendement aux lois soumis à l’approbation de la représentation nationale ».
       Réaction de l’AN : question écrite,  orale, ou  d’actualité
 Réagissant aux protestations de la députée  de l’opposition, la deuxième institution de la République, rappelle le riche parcours parlementaire  de Kadiata Malik Diallo, présente à l’hémicycle pendant 3 législatures.
Un profil qui permet « de  savoir que les mécanismes de contrôle parlementaire de l’action du gouvernement sont nombreux et variés : ils commencent par la question écrite et se terminent par  la motion de censure, en passant par les questions orales avec et sans débat, les interpellations, les commissions d’enquête et d’informations, en plus des déclarations gouvernementales prévues par la constitution ».
La réaction  de l’assemblée nationale  revient également sur « les formes, l’usage et les limites » de ces différents mécanismes.         
   Au plan de la forme, le bureau de l’institution  soutient la thèse « d’une interpellation » dont il a demandé  la reformulation « en question orale, afin de garantir le respect des dispositions du règlement intérieur, car elle n’avait trouvé dans la justification des motifs présentés, ni l’urgence, ni la gravité des faits pouvant  conduire  à une ’interpellation.
Dans le fond, la réponse de l’assemblée nationale réfute « la thèse des expulsions massives » affirmant « n’avoir entendu aucun des responsables gouvernementaux ou parlementaires » des pays, dont les ressortissants ont été touchés, remettre en question  la légitimité de ces expulsions ».        
 

Violation des usages parlementaires

Suite à la publication du communiqué de l’assemblée nationale, les groupes parlementaires de l’opposition : TAWASSOUL, Espoir Mauritanie et AJD/MR, ont  exprimé une vive indignation au sujet  « d’une violation des usages parlementaires et un dépassement sans précédent » à travers une déclaration commune.
 Un document qui rappelle que « toute déclaration publiée au nom de l’assemblée nationale, doit être le fruit d’un débat inclusif entre les groupes parlementaires, ou être adoptée par un vote au sein des instances compétentes, après que chaque partie ait eu la possibilité d’exprimer son point de vue dans un débat préalable ».
Dans la foulée, les groupes parlementaires de rappellent   que « dans  l’histoire du parlement mauritanien, l assemblée nationale n’a jamais publié un communiqué pour répondre à l’un de ses membres, à la suite d’une déclaration, une intervention ou une interview. Les réponses et  débats sont normalement laissés aux députés eux-mêmes, c'est à l’opinion, de juger leur contenu et d’en évaluer la pertinence ».
Ce communiqué est présenté comme « un épisode d’une série de faits, caractéristiques d’un recul du travail parlementaire : entrave des députés de la majorité aux questions adressées aux membres du gouvernement, refus ou report des interpellations, mise en veille de la chaine parlementaire… ».Un affaissement qui place progressivement  l’auguste institution, dans la posture d’un appendice de l’exécutif validant ses décisions.
 

Amadou Seck Seck






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COMMUNIQUÉ DE PRESSE : Arrêt de travail général des Sénégalais de Mauritanie : alerte sur les rafles et abus

Nouakchott, le 15 juillet 2025 – La Fédération des Associations et Groupements des Sénégalais en Mauritanie (FAGSEM) informe l’opinion publique de la tenue d’un arrêt de travail de 48 heures, à compter du mercredi 16 juillet 2025, sur toute l’étendue du territoire mauritanien.

Cette mobilisation pacifique vise à protester contre les rafles et mauvais traitements dont sont victimes de nombreux ressortissants sénégalais, en dépit des accords bilatéraux récents entre le Sénégal et la Mauritanie. Certains de nos compatriotes ont été interpellés à domicile, d’autres sur leur lieu de travail ou dans la rue.
 
Le 2 juin 2025, les deux pays ont signé un accord historique réduisant le coût d’obtention de la carte de séjour de 30.000 à 3.000 ouguiyas MRO, symbole d’une volonté partagée de renforcer les liens entre deux peuples frères. Pourtant, sur le terrain, la réalité reste préoccupante.
 
Parmi les nombreux cas signalés, à titre d’exemple :
 
  • Un jeune Sénégalais a été interpellé alors qu’il détenait un reçu de dépôt de sa carte de séjour ;
  • Un autre compatriote a été arrêté dès son arrivée à Nouakchott, alors qu’il était en possession de sa « Devise », qui fait office de titre de séjour temporaire (3 mois) ;
  • De nombreux témoignages font état de leur « Devise » déchirée lors de leur arrestation. Ce document est pourtant délivré par les autorités mauritaniennes.
À cela s’ajoutent des difficultés administratives : actuellement, seuls deux centres permettent le dépôt des dossiers pour la carte de séjour. De plus, des tracasseries compliquent parfois les démarches d’obtention ou de renouvellement du titre de séjour, malgré la volonté de nos compatriotes de se régulariser.
 
Le climat d’angoisse est tel que certains travailleurs n’osent plus sortir, et des malades évitent les hôpitaux par crainte d’être arrêtés.
 
Conformément aux messages des hautes autorités sénégalaises, récemment en visite officielle en Mauritanie, la FAGSEM réitère son appel à tous les Sénégalais vivant en Mauritanie à respecter les lois du pays hôte et à conserver en tout temps des documents en règle.

 


Nous rappelons que des milliers de Mauritaniens vivent au Sénégal dans la paix, la sécurité et la dignité, bénéficiant d’un accueil respectueux. Les Sénégalais en Mauritanie doivent bénéficier du même traitement équitable.
 
 
 

Face à cette situation, la FAGSEM :

  • Sollicite les autorités mauritaniennes afin de mettre fin aux rafles et arrestations abusives, de respecter les documents légaux détenus par nos compatriotes, et d’élargir l’accès aux centres de dépôt de la carte de séjour ;
  • Invite les autorités sénégalaises à renforcer l’assistance consulaire aux Sénégalais vivant en Mauritanie ;
  • Appelle les autorités mauritaniennes et sénégalaises à appliquer effectivement les accords bilatéraux relatifs à la circulation et au séjour de leurs ressortissants respectifs.
 
Les relations entre nos deux peuples sont profondes, forgées par l’histoire, la culture, la religion et la géographie. Il est de notre devoir collectif de préserver cette cohabitation pacifique, comme le rappelle très souvent le Chef de l’État mauritanien, Son Excellence Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
 
 
 
Fait à Nouakchott, le 15 juillet 2025 La Coordination Générale
 
 
 

Ampliation :

  • Le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Mauritaniens de l’Extérieur
  • L’Ambassadeur du Sénégal en Mauritanie

15/07/2025