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Semaine du Maroc à Nouakchott : un début en fanfare

Samedi 26 Avril 2025

La deuxième édition de la semaine du Maroc en Mauritanie, placée sous le thème « ensemble pour bâtir un partenariat solidaire » a démarré jeudi soir, sur les chapeaux de roues.


Un coup d’envoi donné en présence de plusieurs membres du gouvernement mauritanien, du secrétaire d’état marocain au commerce extérieur, Omar Hajera, de l’ambassadeur du Maroc, Hamid Chabar, des représentants du secteur privé  mauritanien et d’un nombreux public.
Une manifestation dont l’objectif est le renforcement du partenariat entre Rabat et Nouakchott, basé sur des relations séculaires, tissées par la géographie, l’histoire, le sang, la culture et la religion, qui doivent, aujourd’hui épouser  les contours d’un nouveau contexte, pour affronter les défis stratégiques sous régionaux, régionaux et internationaux.
Cette deuxième édition de la semaine marocaine à Nouakchott, offre un programme diversifié : des présentations économiques, des rencontres professionnelles, des séminaires sur les perspectives de coopération entre les 2 pays, notamment dans le domaine de l’investissement et de la transition énergétique.
La deuxième journée de l’événement, coïncidant avec le vendredi 25 avril, a été marquée par une forte ruée de visiteurs venus découvrir des stands riches et variés, image d’une économie à la fois ancrée dans le potentiel national,  émergeante, intégrée dans la chaine des valeurs internationales,  apte à porter les défis géopolitiques de la coopération Sud/Sud.
Une deuxième journée également marquée par des échanges intellectuels, avec une conférence sur les perspectives de coopération entre le Maroc et la Mauritanie, le point sur le partenariat dans le domaine de l’énergie et les efforts en matière de  transition énergétique.
Cette rencontre s’est déroulée en présence du ministre marocain du commerce extérieur, de l’ambassadeur du Maroc, des représentants de l’Agence Marocaine pour le Développement des Investissements Extérieurs (AMDIE), de l’Agence pour la Promotion des Investissements en Mauritanie (APIM), de l’Union Nationale du Patronat de Mauritanie (UNPM), de la Maison de l’Artisan et de nombreux hommes d’affaires.
 














Amadou Seck Seck





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Barrières à l'Industrialisation en Mauritanie :

Un Enjeu structurel Critique.
La Mauritanie stagne dans son développement industriel malgré un potentiel riche en ressources naturelles et une position stratégique en Afrique de l'Ouest.
Les barrières structurelles majeures – financières, infrastructurelles, humaines et sectorielles – créent un cercle vicieux qui freine la diversification économique et l'emploi productif.

Mon analyse décortique ces obstacles persistants, en s'appuyant sur des analyses récentes, avant d'avancer un avis personnel sur les voies de sortie.
Barrières Financières et Économiques.
Le financement reste un goulet d'étranglement primordial pour les entreprises industrielles mauritaniennes.
 
Les banques commerciales exigent des garanties solides, souvent inaccessibles aux PME naissantes, limitant les prêts à des secteurs à faible risque comme le commerce.
 
 La fiscalité lourde, combinée à des coûts prohibitifs d'énergie et de matières premières importées, érode la compétitivité des produits locaux face aux importations bon marché d'Asie ou d'Europe.
 
 Résultat : l'industrie ne représente qu'une fraction marginale du PIB (moins de 15%), incapable de générer des chaînes de valeur durables.
 
Défis Infrastructurels et ÉnergétiquesLe déficit énergétique chronique constitue la plus visible entrave à l'expansion industrielle. Avec une capacité installée d'environ 600 MW – majoritairement thermique et intermittente –, le pays peine à alimenter des usines à grande échelle, provoquant des blackouts fréquents qui découragent les investisseurs.
 
 Les infrastructures routières défaillantes, les ports sous-équipés (comme Nouakchott) et l'absence de zones industrielles modernes amplifient les coûts logistiques, rendant l'enclavement des régions intérieures (comme le Hodh ou le Trarza) un frein majeur à l'agro-industrie.
 
 Sans corridors fiables, les matières premières agricoles périssent avant transformation.
Contraintes Humaines et Institutionnelles.
Les ressources humaines manquent cruellement de qualifications industrielles : taux d'analphabétisme élevé (près de 40%) et formation professionnelle limitée à quelques écoles techniques, loin des besoins en maintenance, soudure ou automatisation.
 
 L'écosystème d'appui est embryonnaire – incubateurs rares, R&D quasi inexistante –, aggravé par une concurrence importatrice non régulée et l'absence de politiques protectionnistes sélectives pour favoriser les liens interindustriels.
 
 Les chaînes de valeur locales restent virtuelles, avec exportation brute de minerais sans transformation en amont ou aval.
Dépendance sectorielle et Vulnérabilités Externes.
 
L'économie repose sur les mines (fer, or, cuivre) et les hydrocarbures émergents (gaz de GTA), contribuant à plus de 30% du PIB et 80% des exportations, au détriment d'une diversification industrielle.
 Cette mono-dépendance expose le pays aux chocs des prix mondiaux et aux effets climatiques sur l'agriculture (sécheresses récurrentes).
Les IDE se concentrent sur l'extractif, négligeant l'industrie transformative comme la pêche ou l'élevage, pourtant sources de 20% des opportunités d'emploi.
 
Mon analyse et avis Personnel : Vers une Industrialisation Résiliente.
 
Ces barrières ne sont pas insurmontables, mais exigent une rupture stratégique. Personnellement, je considère le déficit énergétique comme le pivot : investir massivement dans le solaire et l'hydrogène vert (potentiel de 10 GW) pourrait non seulement résoudre l'alimentation industrielle, mais créer un secteur exportateur compétitif, à l'image du Maroc ou de la Namibie.
 
 Prioriser des zones économiques spéciales (ZES) interconnectées, avec exonérations fiscales ciblées et partenariats public-privé (comme avec la Chine ou l'UA), permettrait d'attirer des ancrages industriels (cimenteries, agro-usines).
 Sur le plan humain, un "pacte national pour la compétence industrielle" – formation duale massive via TVET et universités – est impératif, financé par 1% des royalties minières.
 
Enfin, pour briser la dépendance, imposer une transformation locale minimale des minerais (via incitations) et protéger les industries naissantes 5-10 ans contre les importations dumping.
Sans ces réformes audacieuses, la Mauritanie risque de rester un "exportateur de pauvreté", comme tant de pays riches en ressources.
 
L'opportunité gazière de 2026-2030 est la fenêtre : saisir la pour une industrialisation inclusive, ou la rater pour une stagnation chronique.
Abdoulaziz DEME
Analyste politique et économique
Paris Le 21 décembre 2025
 

23/12/2025