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Sans électricité : Lexeiba I dans les ténèbres

Vendredi 5 Avril 2024

La ville de Lexeiba I, érigée en capitale de Moughataa en 2023, vit un véritable calvaire, en cette fin du mois de ramadan, marquée par les privations découlant du devoir religieux, la forte canicule avec un thermomètre avoisinant les 45 degrés à 14 heures et surtout les coupures d’électricité, devenues un phénomène récurrent depuis près d’une semaine.


Sans électricité : Lexeiba I dans les ténèbres
Dans ce contexte de permanence des ténèbres du soir et d’absence d’énergie pendant la plus grande partie de la  journée,   le prix de la barre de glace a explosé pour atteindre des niveaux records de 400 à  500 anciennes ouguiyas, du fait de la forte chaleur.
Pire, l’énergie étant une ressource transversale par excellence, les conséquences du phénomène des coupures d’électricité n’épargnent  aucun secteur d’activités, et touchent tous les  quartiers  de la ville, située à 45 kilomètres de Kaédi, la capitale de wilaya, provoquant une grande exaspération au sein de la population.
Une situation qui interpelle à la fois  la Société Mauritanienne d’Electricité (SOMELEC) et les autorités étatiques, au plus haut niveau.
Erigée en capitale de moughataa en 2023, la localité de Lexeiba I a enregistré une hausse exponentielle de la population, suite à l’arrivée massive  de nouveaux habitants venus de la région du Brakna. Un mouvement dont la conséquence est une forte pression démographique sur les ressources, notamment la fourniture des services essentiels d’accès à l’eau et à l’électricité.
Ainsi, la ville est actuellement alimentée par 2 groupes électrogènes  d’une capacité globale de 550 KVA. Une offre devenue insuffisante, à cause du changement de paradigme induit par la pression démographique, surtout que l’un des deux groupes, qui était en service dans une autre localité, est nettement moins performant.
Dans ce contexte, l’énergie de l’OMVS, attendue de la promesse  d’une Ligne Haute Tension Kaédi, Lexeiba, Mbout, Maghama, serait une solution.
En attendant, les populations vivent un véritable calvaire, dans une localité dont la gestion du quotidien prend les allures d’un casse tête de tous les diables, un véritable capharnaüm pour les populations.
Les élus et cadres du département  ont élevé plusieurs protestations, sans suite favorable  de la part des services concernés et des hautes autorités.
Ces journées sans courant et nuits de ténèbres, sont devenus le principal sujet de débat sur les réseaux sociaux, ces nouveaux  murs de toutes les lamentations et récrimination de notre époque. Un climat  de mécontentement généralisé des populations  à moins de 3 mois de l’élection présidentielle du 22 juin  2024.
Ce  qui risque de compliquer la tâche des responsables locaux et nationaux  des partis de la majorité au moment crucial de la pêche aux voix, pour réélire le président en exercice, dont la candidature non encore annoncée officiellement, est considérée comme un secret de Polichinelle.  
Ces problèmes d’approvisionnement en électricité sont notés quelques semaines Après une longue pénurie d’eau potable. Un manque du liquide précieux  qui refait surface  dans certains quartiers dont l’alimentation des forages  est tributaire de l’offre disponible  en énergie.
 

Amadou Seck Seck





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Akjoujt : Une capitale régionale plongée dans la pénurie d’eau et d’électricité

Akjoujt, chef-lieu de la région de l’Inchiri, fait face à une crise persistante et intolérable : la pénurie d’eau et d’électricité. Cette ville, pourtant connue pour être le cœur battant de l’activité minière en Mauritanie depuis plus d’un demi-siècle, souffre paradoxalement d’un dénuement total en matière de services de base.


Depuis 1968, avec l’exploitation du cuivre par la SOMIMA, suivie par la MORAK dans les années 1990, jusqu’à l’installation de la MCM (Mauritanian Copper Mines), qui exploite aujourd’hui à la fois le cuivre et l’or, Akjoujt a toujours contribué de manière significative à l’économie nationale .
Ces sociétés minières, tout en extrayant des richesses inestimables du sous-sol inchirois, laissent derrière elles une population oubliée, exposée aux dangers de produits toxiques tels que le cyanure et autres substances chimiques nocives .

Un paradoxe insoutenable

Comment comprendre qu’une région dotée de telles potentialités minières, qui alimente le budget national et le PIB du pays, ne parvienne pas à offrir à ses habitants les besoins les plus élémentaires ? 
L’absence d’eau potable, les coupures d’électricité récurrentes, l’état dégradé des infrastructures sociales et sanitaires : autant de signaux d’alerte sur un abandon administratif et politique dont sont victimes les populations locales .

Une injustice qui perdure

Au-delà du manque de services, les habitants de l’Inchiri subissent une stigmatisation persistante .
Ressortissants marginalisés, terres surexploitées, ressources épuisées et vies mises en danger : tout cela dans un silence assourdissant .
À croire que ces citoyens sont damnés sur leur propre sol, relégués à l’ombre des machines industrielles, sans reconnaissance ni contrepartie .

Un appel urgent aux autorités

Face à cette situation dramatique, nous interpellons les pouvoirs publics, au plus haut niveau, pour prendre à bras le corps ce dossier et répondre sans délai aux doléances légitimes des populations de l’Inchiri .
Il est temps de rétablir la justice, de réparer les déséquilibres et de donner à Akjoujt et à ses habitants la place qu’ils méritent : celle d’une ville riche, fière et digne .

L’exploitation des ressources ne doit plus rimer avec appauvrissement des populations locales .
Il est encore temps d’agir .


Abidine sidaty

27/06/2025