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Pourquoi le Général Kandè a été muté à New Dheli 29 mai 2024

Jeudi 30 Mai 2024

C’est une affaire extrêmement renversante. A la limite, on peut craindre une première crise entre Ousmane Sonko et le Chef de l’Etat Diomaye Faye.


Que s’est-il passé ?

Dans une lettre confidentielle numéro 0431/MFA du 16 Mai 2024 intitulée : « évaluation des accords de coopération militaire avec la France, les États-Unis, le Canada et la Grande Bretagne », le premier ministre Ousmane Sonko a demandé au Ministre des Forces Armées, à l’États Major Général des Armées et à la Division coopération de lui proposer « avant la fin du mois de mai 2024 » une proposition de révision de ces accords militaires avec les quatre pays cités.

Ousmane Sonko leur a instruit de lui faire des recommandations qui pourraient conclure à une dénonciation de ces accords militaires. Alors, lorsque certains hauts gradés de l’armée sénégalaise ont été informés de la volonté du Premier ministre, d’aucuns ont refusé d’appliquer cette mesure. Parce qu’ils ont estimé qu’il n’est pas des prérogatives du premier ministre de remettre en cause des accords militaires votés à l’Assemblée nationale et promulgués par le Chef de l’Etat. Les Forces armées étant du domaine réservé au président de la République, elles sont hors de portée des prérogatives du Premier ministre. Saisi de l’affaire, le Général Kandè aurait adressé aux autorités une lettre motivée pour s’opposer à cette mesure d’Ousmane Sonko.

Le Général Kandè, aurait argumenté le non-fondé de l’instruction du chef du gouvernement. Car le chef de l’Etat reste le chef Suprême des Armées compétent pour prendre des décisions si importantes et stratégiques pour l’avenir du pays. L’ancien Maire de Ziguinchor aurait ensuite mal apprécié cette réponse salée du Général Kandè. Cette gifle allons-nous dire ! C’est ainsi qu’il l’a fait muter à New Dheli.

Pourquoi Ousmane Sonko veut rompre les accords militaires avec 4 pays ?

Bonne question ! Durant tout son parcours dans l’opposition, le leader du Pastef n’a jamais remis en cause les accords militaires avec les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni. Par contre, il a toujours prôné la fin des accords signés avec la France. Pourquoi a-t-il aujourd’hui, ajouté les autres pays à sa liste ?

En vérité, c’est sur injonctions des autorités russes qu’Ousmane Sonko a élargi sa liste des accords militaires à annuler.  Qu’est-ce que les russes viennent faire dans cette affaire qui concerne le Sénégal ? Pertinente question !

Retenez bien qu’après l’élection de Diomaye Faye, Ousmane Sonko a voulu acheter le système d’écoute de masse et d’espionnage ciblé Pegasus. Ce système devrait lui permettre d’écouter toutes les applications telles que whatsapp, Telegram, Signal, Wire etc… utilisées par les Sénégalais. Malheureusement pour Sonko, les États-Unis qui détiennent l’exclusivité de la licence de ce système d’espionnage se sont opposés à sa mise à disposition aux nouvelles autorités sénégalaises. C’est ainsi que Ousmane Sonko s’est tourné vers les Russes pour avoir un système d’espionnage pour écouter les Sénégalais.

Les Russes ont accepté le deal proposé par le premier ministre à une condition : que le Sénégal dénonce les accords militaires avec les États-Unis,  la France, le Canada et le Royaume-Uni. Voilà pourquoi, Sonko a muté le Général Kandè opposé à la dénonciation des accords militaires initiée par le premier Ministre à la place du Chef de l’Etat.

Par ailleurs, d’autres généraux auraient fustigé cette décision prise par Sonko sans impliquer le président de la République Diomaye Faye seul habilité à prendre des décisions à haute portée sécuritaire et militaire.

Sans nul doute, une crise s’est installée au sommet de l’Etat entre les Politiques et des Généraux d’armée. Affaire à suivre.

Afrique Confidentielle







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Maoulod face à la presse pour un tour d’horizon de l’actualité

Le président de l’Union des Forces de Progrès (UFP), Mohamed Maouloud, a fait face à la presse ce mardi.

 Une rencontre au cours de laquelle il a abordé plusieurs sujets d’actualité : la visite du président de la République, Mohamed Cheikh El Ghazouani,  dans les 2 Hodh et son discours devant les populations,  les négociations en cours pour le règlement définitif du passif humanitaire des années 1989/1991, les incidents entre communautés Peule et Haratine dans la commune de Aéré MBare,…
Revenant sur le discours du président de la République dans les Hodh ,à travers lequel il a dénoncé  « le tribalisme,  la  corruption et plaidé pour  le dialogue politique »  Mohamed Maouloud admet la pertinence des propos, conformes à la vision et aux revendications historiques  de l’UFP.
 Toutefois, il estime qu’il faut aller au-delà de la profession de foi et des bonnes intentions « prendre des mesures immédiates pour susciter une adhésion des  populations et des forces politiques attachées  au progrès ».
Dans cette perspective, le leader de l’UFP fait preuve de prudence, en constatant que la visite du président de la République, s’est traduite par la mobilisation de tous les cadres de l’administration à travers INSAF, le parti état ; dont les responsables, tous hauts fonctionnaires « jouent désormais, le rôle de chefs de tribus » du fait de leur position d’influence au sein de la haute administration.
Le président de l’UFP a également abordé les négociations entre le pouvoir et les associations de victimes, pour un règlement définitif du passif humanitaire des années 1989/1991 et apporté le soutien du parti à cette orientation, conforme « à son  combat historique contre le chauvinisme d’état » et la répression  sur une base communautaire,   résultat d’une option délibérée du régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, après le complot des officiers négro mauritaniens d’octobre 1987.
Mohamed Maouloud a enfin déploré les affrontements  de la commune de Aéré  MBare, entre peuls et haratines, motivés par un litige foncier. Il a rappelé une mission de l’UFP dépêchée sur place, il y a quelques mois et déploré « l’inaction » de l’administration, à l’origine du pourrissement de la situation.
 

Amadou Seck Seck
26/11/2025