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Mauritanie/Mali : tension à la frontière et diplomatie sécuritaire en branle

Mardi 23 Avril 2024

Les relations entre la Mauritanie et le Mali ont connu une vive tension à la fin de la semaine dernière, suite à l’enlèvement d’une dizaine de civils en territoire mauritanien, notamment dans le Hodh oriental


Un acte présumé commis par des militaires maliens, avec l’appui d’éléments de la milice russe Wagner.
Ce grave incident a déclenché un véritable ballet diplomatique entre les deux pays frères, liés par le Destin dans un Sahel aux contours géographiques et historiques très confus, en proie au terrorisme et au crime transfrontalier croissants depuis une quinzaine d’années. Un véritable casse-tête pour tous les cadres supérieurs de l’administration territoriale – gouverneurs, préfets et chefs d’arrondissement – à l’Est de la Mauritanie, confrontés à l’existence de populations locales nantis de papiers mauritaniens en territoire malien ou présentant, à l’inverse, des pièces maliennes d’identité sur le territoire mauritanien.
Voilà l’imbroglio historico-géographique d’une frontière mal tracée, sinon pas vraiment définie, que Nouakchott et Bamako doivent apprendre à gérer avec intelligence pour éviter de nouveaux drames et souffrances au peuple. C’est en cet esprit de gestion responsable que le président Mohamed El Ghazouani a reçu en audience, au début de la semaine dernière, une délégation malienne conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, et comprenant notamment son homologue de la Défense, Saïdo Camara, souvent présenté comme l’homme fort de la junte au pouvoir à Bamako.
Quelques jours plus tard, le ministre mauritanien de la Défense, Hanana ould Sidi, a été reçu de même au Palais de la Colline de Koulouba par le président de la Transition au Mali, le colonel Assimi Goïta. Ces allées et venues de la diplomatie sécuritaire ont permis à Bamako de réaffirmer ses bonnes dispositions à raffermir les relations historiques fraternelles avec la Mauritanie et de calmer l’exaspération de Nouakchott face à l’insécurité grandissante et la multiplication des bavures à l’Est.
 

Amadou Seck Seck






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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025