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Le Festival de Chinguetti : Un Sommet Culturel au Cœur du Désert

Jeudi 2 Janvier 2025

La 13e édition du Festival des Cités du Patrimoine à Chinguetti a marqué un tournant historique, s’imposant comme un événement culturel de premier plan sur la scène internationale. Pour la première fois, des figures prestigieuses telles que la Directrice Générale de l’UNESCO, les Directeurs Généraux de l’ISESCO et de l’ALECSO, ainsi que le Président de l’Institut du Monde Arabe, se sont réunies dans cette ville emblématique du désert mauritanien.


Le Festival de Chinguetti : Un Sommet Culturel au Cœur du Désert

La 13e édition du Festival des Cités du Patrimoine à Chinguetti a marqué un tournant historique, s’imposant comme un événement culturel de premier plan sur la scène internationale. Pour la première fois, des figures prestigieuses telles que la Directrice Générale de l’UNESCO, les Directeurs Généraux de l’ISESCO et de l’ALECSO, ainsi que le Président de l’Institut du Monde Arabe, se sont réunies dans cette ville emblématique du désert mauritanien.

« Préserver le patrimoine de Chinguetti, c’est préserver une partie de l’histoire de l’humanité, » a déclaré Audrey Azoulay, Directrice Générale de l’UNESCO, en saluant l’engagement exceptionnel de la Mauritanie pour la sauvegarde de son héritage culturel. Cette reconnaissance internationale met en lumière les efforts soutenus du gouvernement pour transformer ses cités historiques en pôles d’attraction intellectuelle et économique, tout en préservant leur essence intemporelle.

Chinguetti, symbole vivant de l’histoire intellectuelle et spirituelle de la région, a renoué avec son rôle d’autrefois : celui de carrefour des cultures et des savoirs. À travers des conférences, des expositions et des spectacles, le festival a démontré que le patrimoine n’est pas figé : il est une source de dialogue, un levier de développement et un vecteur de diversité.

Pour Son Excellence Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président de la République, cet événement va bien au-delà d’une simple célébration. La composante développement initiée par le Président, couplée à la révision profonde de la composante scientifique, s’inscrit dans la vision qu’il avait annoncée depuis cette même tribune lors du Festival de Chinguetti en 2019. Cet engagement témoigne d’une volonté de faire du patrimoine un moteur de transformation sociale et économique pour le pays.

Le festival n’a pas seulement attiré des personnalités internationales ; il a aussi mis les populations locales au cœur de l’action. À travers des ateliers, des démonstrations artisanales et des spectacles vivants, les habitants ont partagé leurs savoir-faire uniques, prouvant que la sauvegarde de l’héritage passe aussi par ceux qui le vivent au quotidien.

En rassemblant acteurs locaux et internationaux, cette édition a consolidé la place de la Mauritanie sur la carte culturelle mondiale. Plus encore, elle a montré que le patrimoine, loin d’être un simple vestige du passé, est une source inépuisable d’inspiration et un moyen de bâtir des ponts entre les peuples. À Chinguetti, les échos d’une histoire millénaire continuent de résonner, éclairant les défis et les promesses de l’avenir.

Deddah Fadel K







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Barrières à l'Industrialisation en Mauritanie :

Un Enjeu structurel Critique.
La Mauritanie stagne dans son développement industriel malgré un potentiel riche en ressources naturelles et une position stratégique en Afrique de l'Ouest.
Les barrières structurelles majeures – financières, infrastructurelles, humaines et sectorielles – créent un cercle vicieux qui freine la diversification économique et l'emploi productif.

Mon analyse décortique ces obstacles persistants, en s'appuyant sur des analyses récentes, avant d'avancer un avis personnel sur les voies de sortie.
Barrières Financières et Économiques.
Le financement reste un goulet d'étranglement primordial pour les entreprises industrielles mauritaniennes.
 
Les banques commerciales exigent des garanties solides, souvent inaccessibles aux PME naissantes, limitant les prêts à des secteurs à faible risque comme le commerce.
 
 La fiscalité lourde, combinée à des coûts prohibitifs d'énergie et de matières premières importées, érode la compétitivité des produits locaux face aux importations bon marché d'Asie ou d'Europe.
 
 Résultat : l'industrie ne représente qu'une fraction marginale du PIB (moins de 15%), incapable de générer des chaînes de valeur durables.
 
Défis Infrastructurels et ÉnergétiquesLe déficit énergétique chronique constitue la plus visible entrave à l'expansion industrielle. Avec une capacité installée d'environ 600 MW – majoritairement thermique et intermittente –, le pays peine à alimenter des usines à grande échelle, provoquant des blackouts fréquents qui découragent les investisseurs.
 
 Les infrastructures routières défaillantes, les ports sous-équipés (comme Nouakchott) et l'absence de zones industrielles modernes amplifient les coûts logistiques, rendant l'enclavement des régions intérieures (comme le Hodh ou le Trarza) un frein majeur à l'agro-industrie.
 
 Sans corridors fiables, les matières premières agricoles périssent avant transformation.
Contraintes Humaines et Institutionnelles.
Les ressources humaines manquent cruellement de qualifications industrielles : taux d'analphabétisme élevé (près de 40%) et formation professionnelle limitée à quelques écoles techniques, loin des besoins en maintenance, soudure ou automatisation.
 
 L'écosystème d'appui est embryonnaire – incubateurs rares, R&D quasi inexistante –, aggravé par une concurrence importatrice non régulée et l'absence de politiques protectionnistes sélectives pour favoriser les liens interindustriels.
 
 Les chaînes de valeur locales restent virtuelles, avec exportation brute de minerais sans transformation en amont ou aval.
Dépendance sectorielle et Vulnérabilités Externes.
 
L'économie repose sur les mines (fer, or, cuivre) et les hydrocarbures émergents (gaz de GTA), contribuant à plus de 30% du PIB et 80% des exportations, au détriment d'une diversification industrielle.
 Cette mono-dépendance expose le pays aux chocs des prix mondiaux et aux effets climatiques sur l'agriculture (sécheresses récurrentes).
Les IDE se concentrent sur l'extractif, négligeant l'industrie transformative comme la pêche ou l'élevage, pourtant sources de 20% des opportunités d'emploi.
 
Mon analyse et avis Personnel : Vers une Industrialisation Résiliente.
 
Ces barrières ne sont pas insurmontables, mais exigent une rupture stratégique. Personnellement, je considère le déficit énergétique comme le pivot : investir massivement dans le solaire et l'hydrogène vert (potentiel de 10 GW) pourrait non seulement résoudre l'alimentation industrielle, mais créer un secteur exportateur compétitif, à l'image du Maroc ou de la Namibie.
 
 Prioriser des zones économiques spéciales (ZES) interconnectées, avec exonérations fiscales ciblées et partenariats public-privé (comme avec la Chine ou l'UA), permettrait d'attirer des ancrages industriels (cimenteries, agro-usines).
 Sur le plan humain, un "pacte national pour la compétence industrielle" – formation duale massive via TVET et universités – est impératif, financé par 1% des royalties minières.
 
Enfin, pour briser la dépendance, imposer une transformation locale minimale des minerais (via incitations) et protéger les industries naissantes 5-10 ans contre les importations dumping.
Sans ces réformes audacieuses, la Mauritanie risque de rester un "exportateur de pauvreté", comme tant de pays riches en ressources.
 
L'opportunité gazière de 2026-2030 est la fenêtre : saisir la pour une industrialisation inclusive, ou la rater pour une stagnation chronique.
Abdoulaziz DEME
Analyste politique et économique
Paris Le 21 décembre 2025
 

23/12/2025