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L'ORAISON FUNÈBRE DU PRÉSIDENT MOHAMED O/ MAOULOUD À BÀ BOUBAKAR MOUSSA

Jeudi 13 Mars 2025

"و بشر الصابرين الذين
إذا أصابتهم مصيبة قالوا إنا لله و إنا إليه راجعون". صدق الله العظيم
Aux premières heures de ce mercredi, notre camarade, notre frère et ami Ba Boubacar Moussa est retourné auprès de son Créateur. Avec sa disparition, une page lumineuse se tourne, marquant la fin d’un parcours exceptionnel, celui d’un homme qui a consacré sa vie à la lutte, à l’engagement inlassable au service du peuple mauritanien, de son unité, de sa liberté et de sa dignité.



Tout au long d'un long et riche parcours, il a fait le, choix du sacrifice, renonçant aux opportunités, aux postes, à la lumière des projecteurs et aux intérêts personnels étriqués.

Ba Boubacar Moussa était habité par le rêve d’une Mauritanie fondée sur l’unité nationale, la liberté, la justice, la défense des déshérités et la souveraineté du pays.

Il incarnait la sincérité, la loyauté, l’abnégation et l’altruisme.

D’une rigueur inébranlable dans son engagement et dans la défense de ses convictions, il était un dirigeant perspicace, un homme politique talentueux, un orateur éloquent et un analyste brillant, passionné par les débats intellectuels de haut niveau. Il exécrait les flatteries mensongères et le camouflage opportuniste.

Et dans en même temps, il faisait preuve d’une grande courtoisie envers tous. Il aimait ses compagnons et amis, veillait sur eux, partageait leurs peines et leur prêtait assistance.

Dirigeant et grand intellectuel, il était une référence pour le Parti, un lecteur assidu, avide de découvertes, étudiant sans relâche les expériences des peuples et connaissant en profondeur les cultures et les spécificités de toutes les composantes nationales.

Sa disparition laissera un grand vide dans nos vies, dans le parcours du Parti et dans le cœur de chaque militant attaché à la cause nationale. Toutefois, son itinéraire exceptionnel restera un modèle, une source d’inspiration et un encouragement à poursuivre la lutte pour les objectifs et les principes qu’il a défendus au prix de tous les sacrifices.

Nos condoléances vont à chacun des membres de sa famille, à tout le Parti, à ses compagnons et amis, aux habitants de Boghé et à tout le peuple mauritanien.

Qu’Allah lui accorde Sa miséricorde, l’accueille dans Son vaste paradis et le récompense pour les services rendus au pays et à ses habitants.

"Nous appartenons à Allah et c’est vers Lui que nous retournons."

12 mars 2025

Le Président du Parti

Mohamed Ould Maouloud







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Barrières à l'Industrialisation en Mauritanie :

Un Enjeu structurel Critique.
La Mauritanie stagne dans son développement industriel malgré un potentiel riche en ressources naturelles et une position stratégique en Afrique de l'Ouest.
Les barrières structurelles majeures – financières, infrastructurelles, humaines et sectorielles – créent un cercle vicieux qui freine la diversification économique et l'emploi productif.

Mon analyse décortique ces obstacles persistants, en s'appuyant sur des analyses récentes, avant d'avancer un avis personnel sur les voies de sortie.
Barrières Financières et Économiques.
Le financement reste un goulet d'étranglement primordial pour les entreprises industrielles mauritaniennes.
 
Les banques commerciales exigent des garanties solides, souvent inaccessibles aux PME naissantes, limitant les prêts à des secteurs à faible risque comme le commerce.
 
 La fiscalité lourde, combinée à des coûts prohibitifs d'énergie et de matières premières importées, érode la compétitivité des produits locaux face aux importations bon marché d'Asie ou d'Europe.
 
 Résultat : l'industrie ne représente qu'une fraction marginale du PIB (moins de 15%), incapable de générer des chaînes de valeur durables.
 
Défis Infrastructurels et ÉnergétiquesLe déficit énergétique chronique constitue la plus visible entrave à l'expansion industrielle. Avec une capacité installée d'environ 600 MW – majoritairement thermique et intermittente –, le pays peine à alimenter des usines à grande échelle, provoquant des blackouts fréquents qui découragent les investisseurs.
 
 Les infrastructures routières défaillantes, les ports sous-équipés (comme Nouakchott) et l'absence de zones industrielles modernes amplifient les coûts logistiques, rendant l'enclavement des régions intérieures (comme le Hodh ou le Trarza) un frein majeur à l'agro-industrie.
 
 Sans corridors fiables, les matières premières agricoles périssent avant transformation.
Contraintes Humaines et Institutionnelles.
Les ressources humaines manquent cruellement de qualifications industrielles : taux d'analphabétisme élevé (près de 40%) et formation professionnelle limitée à quelques écoles techniques, loin des besoins en maintenance, soudure ou automatisation.
 
 L'écosystème d'appui est embryonnaire – incubateurs rares, R&D quasi inexistante –, aggravé par une concurrence importatrice non régulée et l'absence de politiques protectionnistes sélectives pour favoriser les liens interindustriels.
 
 Les chaînes de valeur locales restent virtuelles, avec exportation brute de minerais sans transformation en amont ou aval.
Dépendance sectorielle et Vulnérabilités Externes.
 
L'économie repose sur les mines (fer, or, cuivre) et les hydrocarbures émergents (gaz de GTA), contribuant à plus de 30% du PIB et 80% des exportations, au détriment d'une diversification industrielle.
 Cette mono-dépendance expose le pays aux chocs des prix mondiaux et aux effets climatiques sur l'agriculture (sécheresses récurrentes).
Les IDE se concentrent sur l'extractif, négligeant l'industrie transformative comme la pêche ou l'élevage, pourtant sources de 20% des opportunités d'emploi.
 
Mon analyse et avis Personnel : Vers une Industrialisation Résiliente.
 
Ces barrières ne sont pas insurmontables, mais exigent une rupture stratégique. Personnellement, je considère le déficit énergétique comme le pivot : investir massivement dans le solaire et l'hydrogène vert (potentiel de 10 GW) pourrait non seulement résoudre l'alimentation industrielle, mais créer un secteur exportateur compétitif, à l'image du Maroc ou de la Namibie.
 
 Prioriser des zones économiques spéciales (ZES) interconnectées, avec exonérations fiscales ciblées et partenariats public-privé (comme avec la Chine ou l'UA), permettrait d'attirer des ancrages industriels (cimenteries, agro-usines).
 Sur le plan humain, un "pacte national pour la compétence industrielle" – formation duale massive via TVET et universités – est impératif, financé par 1% des royalties minières.
 
Enfin, pour briser la dépendance, imposer une transformation locale minimale des minerais (via incitations) et protéger les industries naissantes 5-10 ans contre les importations dumping.
Sans ces réformes audacieuses, la Mauritanie risque de rester un "exportateur de pauvreté", comme tant de pays riches en ressources.
 
L'opportunité gazière de 2026-2030 est la fenêtre : saisir la pour une industrialisation inclusive, ou la rater pour une stagnation chronique.
Abdoulaziz DEME
Analyste politique et économique
Paris Le 21 décembre 2025
 

23/12/2025