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Kane Hamidou Moctar : une candidature au-dessus des chapelles

Lundi 29 Avril 2024

Le Dr Kane Hamidine Moctar, fonctionnaire internationale spécialiste de l’intelligence économique, candidat à l’élection présidentielle prévue en Mauritanie le 29 juin 2024, se présente comme un technocrate avec une ambition de rassembleur.


Parti pied au plancher, grâce à une candidature proclamée depuis le mois de février, ce cadre de haut niveau, natif de Saint-Louis, mais originaire de Tekane dans le Trarza, est un des prétendants au fauteuil présidentiel les plus actifs sur le terrain, dans le cadre de la précampagne électorale dont la fièvre s’est emparée de la Mauritanie depuis quelques semaines.
Une montée du taux d’adrénaline chez les candidats à la candidature, à l’origine d’un papier d’angle de notre excellent confrère, Cheikh Aidara, analysant la stratégie presque  suicidaire, d’une opposition qui a décidé d’aborder la mère de toutes les batailles, c'est-à-dire l’échéance capitale du 29 juin 2024, en ordre dispersé, alors que la meilleure démarche aurait été  une plongée dans le combat en rang serré.
Dans le même article, KHM est cité parmi les candidats de l’opposition, peu connus de la scène politique, qui aurait dû commencer par des  échéances de moindre importance (batailles municipales, régionales et législatives) avant de mettre les pieds sur le terrain hautement glissant de la présidentielle, scrutin phare pour toutes les catégories électorales confondues.
En réponse à cette analyse, le candidat rappelle son statut de citoyen mauritanien, non affilié aux chapelles de la majorité et de l’opposition, dont l’ambition est de rassembler au-delà des postures partisanes.
Dans la foulée, Mr Kane  convoque également la nature profonde d’une élection présidentielle « un rendez entre un homme et un peuple » au-delà du rôle indéniable des appareils et machines politiques.
Une tournée marathon effectuée dans 20 localités du Trarza, sur la terre des origines et l’engouement constaté à travers l’accueil des populations, montre clairement que l’absence de couleur politique partisane n’est pas synonyme de non engagement auprès des communautés, en plus d’avoir défendu les intérêts de la Mauritanie dans tous les forums mondiaux, pendant plus de 30 ans.
Cette tournée a permis au candidat de recueillir les préoccupations, les attentes des populations et d’exposer une  vision adossée à la  qualité de leadership performant, pour faire face à la fracture sociale, la nécessité de réconcilier les mauritaniens par la solidarité et la justice, redonner vie à l’éducation, espoir à une jeunesse déboussolée et accablée par la bombe du chômage.
Des préalables dont la réalisation devrait déboucher sur une action visant un développement harmonieux de la Mauritanie, grâce à la mise en valeur d’un énorme potentiel agricole, pastoral, halieutique, minier, pétrolier, gazier….
Plus de 60 ans après les indépendances et 33 ans de multipartisme version conférence La Baules, il apparait clairement que la classe  politique traditionnelle et les régimes militaires, issus des coups d’états, ont échoué dans la mise en œuvre  des politiques de développement, condition de légitimité de tout pouvoir.
Les peuples seraient bien inspirés de donner, désormais la chance aux technocrates, dont Kane Hamidine Moctar représente le parfait profil.
 

Amadou Seck Seck






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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025