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Développement rapide du port de Nouakchott et perspectives vers le Sahel

Jeudi 25 Juillet 2024

Créé en 1987 pour remplacer un ancien wharf, localisé à 15 kilomètres de la ville, le Port Autonome de Nouakchott, dit Port de l’Amitié (PANPA), acteur clé dans les activités commerciales, jouit d’une position géographique privilégiée, à la croisée des voix maritimes entre l’Afrique au Sud du Sahara, le Maghreb, l’Europe et les Amérique


Il s’agit d’un outil qui joue un rôle capital dans l’économie du pays.

 

Ce  positionnement stratégique est  de la plus haute importance,  au moment l’Afrique prépare activement le lancement de la Zone de Libre  Echange Continentale  (ZLECAF), un marché inédit de 1,2 milliards de consommateurs,  dont la mission sera« d’harmoniser les objectifs nationaux et régionaux, grâce à l’instauration d’un cadre direct, cohérent et intégré, en matière d’investissement et de concurrence, notamment à l’occasion de la phase II de mise en œuvre ».

Ainsi, dans la stratégie de conquête de nouveaux marchés par le port de Nouakchott, il serait parfaitement légitime de penser à l’Initiative Atlantique de Sa Majesté, le Roi du Maroc, Mohamed VI, visant à renforcer l’accès des régions sahéliennes à l’océan Atlantique, à travers un partenariat  gagnant Sud/Sud, dans la mesure ou  le territoire mauritanien offre  un transit vers le Sahel, le port de Nouakchott pourrait  parfaitement être inscrit à l’agenda  de ces  nouvelles perspectives.

 Une formule de coopération, à coté de celui de Dakhla.        

Par ailleurs,  le PANPA est ouvert sur les  quatre (4) principaux  axes du pays, qui en font « une  infrastructure dégagée et sécurisée ».  Ce  positionnement « idéal, plus une superficie   de 14.672 hectares, constitue l’un des avantages majeurs de l’établissement » qui affiche de multiples atouts dans de nombreux  domaines, avec l’ambition légitime de se positionner dans les interfaces en concurrence au niveau des sous  régions, notamment l’Hinterland   sahélien (partie intégrante de l’Afrique de l’Ouest qui se prolonge vers le centre du continent) le Maghreb et les réseaux mondiaux , en portant de manière efficiente le développement du trafic de marchandises en direction de la Mauritanie,  du voisinage immédiat et  des contrées plus lointaines.

                     Chiffres récents de l’exploitation



Le Port Autonome de Nouakchott, dit Port de l’Amitié (PANPA), a réalisé un constant effort de modernisation entraînant un développement rapide et une progression des chiffres de performances  ces dernières années. L’infrastructure « est dotée d’un canal d’accès, balisé  et dragué sur une profondeur de – 15 mètres, d’un quai de 2025 mètres,  en plus de plusieurs services importants et vitaux ».

Les chiffres de ces dernières années renvoient à une embellie  continue « une augmentation de 35,92% du trafic en 2021, en comparaison avec l’année 2020. Pendant la même période, le  nombre de conteneurs traités a connu une croissance de 2,11%, en dépit de la pandémie du coronavirus (COVID-19) ».

 Ces performances de bonne facture,  devraient se poursuivre et  s’améliorer au cours des prochaines années,   grâce aux  perspectives prometteuses de l’économie nationale, notamment la découverte de nouvelles ressources pétrolières, gazières et minières, qui annoncent une forte croissance du Produit  Intérieur Brut (PIB).

C’est dans cet esprit  que « la direction actuelle, en collaboration avec ses partenaires, travaille à la mise en oeuvre d’une stratégie ambitieuse de développement des infrastructures portuaires et de promotion des services tout en élevant  le niveau de sécurité afin d’atteindre le maximum dans le domaine de la qualité suivant les normes internationales en la matière » peut on lire sur le site officiel de l’institution.                 

Ainsi, les efforts accomplis ces dernières années ont porté leurs fruits avec « la création d’un terminal à conteneurs et d’une station pétrolière capable d’accueillir des navires d’une contenance variant entre 40.000 et 50.000 tonnes, le dragage et l’extension du canal d’accès, l’adoption d’une politique efficiente de développement des ressources humaines du port en assurant une formation continue du personnel, en divers domaines, en plus d’autres projets d’envergure qui seront annoncés incessamment, les capacités du PANPA  seront considérablement améliorées » affirme le Directeur Général, maitre Sidi Mohamed ould Maham, à travers un mot posté sur la première page du site officiel.

               Amadou Seck.     


Développement rapide du port de Nouakchott et perspectives vers le Sahel







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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025