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Dédicace du livre de Madiambal Diagne : CHACUN SA PART DE WADE

Lundi 7 Avril 2025

13 ans après avoir quitté le pouvoir, que faut-il retenir de Abdoulaye Wade ? C’est une question à laquelle Madiambal Diagne a souhaité répondre. Le journaliste a épluché 40 ans d’histoire dans un livre intitulé «Wade, mille et une vies». Paru aux Editions du Quotidien, le livre est un rappel historique, de la naissance du Pds à l’exercice du pouvoir, sans oublier la guerre de succession. Madiambal passe au peigne fin Wade, tout en se gardant d’entrer dans son intimité. Par Malick GAYE


– «Dites au Président Kadhafi qu’il ment.» Ils ne sont pas nombreux, ces chefs d’Etat qui osaient ainsi rabattre le caquet au guide de la Révolution libyenne. Ou de lancer lors d’une interview, parlant du Président de l’ancienne puissance coloniale : «C’est qui Chirac ? Je m’en fous de lui.» Dr Sagar Seck ne se trompe pas quand elle dit que Abdoulaye Wade est un personnage «aussi saisissant qu’insaisissable». C’est justement l’une des facettes que le journaliste Madiambal Diagne souhaite partager en écrivant un livre sur le Pape du Sopi. Wade, mille et une vies vient de paraître aux Editions du Quotidien. La cérémonie de présentation du livre a réuni un parterre d’anciens ministres de la République et certains héritiers de Wade.
Partant du constat qu’il n’y a pas d’œuvre qui ait fait le bilan de Wade, Madiambal Diagne s’est évertué de mettre à la disposition du grand public ce qui normalement devait être nourri dans des conversations pour cercles d’amis. Le journaliste ne s’arrête pas là. Bien que s’étant interdit de parler de l’intimité de Wade, Madiambal plonge le lecteur dans les années fastes du Pds, la quête du pouvoir. D’après l’ancien ministre Ismaïla Madior Fall, le 5ème ouvrage de Madiambal Diagne est un mélange d’essai sur la trajectoire politique de Abdoulaye Wade avec des faits connus qu’il contextualise. «Wade ne peut être dissocié de l’Histoire du Sénégal. La matière ne peut être épuisée sur un livre, mais Madiambal a réussi à planter, sur 476 pages, les mille et une vies de Wade. Après avoir lu le livre, je ne peux m’empêcher de voir l’héritage de Wade en Macky Sall, tant certaines politiques se ressemblent», a affirmé Ismaïla Madior Fall. Pour l’ancien ministre de la Justice, l’ouvrage ne se positionne ni pour Wade ni contre ce dernier. Pour lui, ce n’est ni un plaidoyer ni un réquisitoire, d’où son importance intemporelle 13 ans après la chute du Pape du Sopi. «Madiambal a choisi la distance, l’objectivité et la froideur. L’ouvrage relève les éclairs de génie et les parts d’ombre du héros de la compétition démocratique», a dit Ismaïla Madior Fall. Qui estime que le livre est une source d’inspiration, car il «combine narrations, analyses et témoignages des protagonistes de l’histoire. La base analytique de Madiambal Diagne est actuelle, car elle donne la parole aux acteurs. Il y’a beaucoup d’enseignements, des leçons de vie sur la gestion de l’Etat, de la démocratie, etc.».
Des tractations pour faire reconnaître le Parti démocratique sénégalais de l’opposition jusqu’à l’exercice du pouvoir, sans oublier les guerres fratricides de succession, Madiambal Diagne plonge son lecteur dans l’histoire, tout en prenant soin de mettre à nu les détails que le grand public n’avait pas au moment des faits. De la diplomatie à la politique intérieure, le journaliste donne la parole aux acteurs pour mieux cerner les faits. Na­turellement, Ismaïla Madior Fall n’a pas manqué l’occasion de décortiquer la lutte fratricide pour la succession de Wade. «L’ogre qui mange ses enfants. Mais il faut préciser qu’il ne les digère pas. Il leur insuffle une nouvelle vie», a-t-il déclaré pour évoquer cette question. Pour autant, pour comprendre la démarche du Pape du Sopi, Ismaïla Madior Fall affirme que Wade a été pragmatique à l’époque où ses contemporains étaient des idéologues. Il a une philosophie politique qui s’approche du pragmatisme. C’est son sens du pragmatisme qui lui a permis de supplanter ses concurrents et de s’imposer comme leader de l’opposition. Il pense en homme d’action et agit en homme de concertation. Il faut lire le chapitre 3 sur la naissance du Pds pour s’en rendre compte. On y relate comment il a convaincu Senghor pour fonder son parti. Il a dribblé tout le monde, y compris Jean Collin. «Wade avait compris que la guérilla urbaine n’est pas la meilleure option», a-t-il expliqué, tout en se basant sur les écrits de Madiambal Diagne. Qui, pour sa part, affirme avoir tendu son micro à 77 proches collaborateurs de Wade. Même Karim Meïssa Wade a été interviewé.
Babacar Gaye révèle le choix de Me Wade pour sa succession : «Macky va me succéder en 2012»
Babacar Gaye a fait une révélation sur le compagnonnage entre Me Wade et Macky. Selon l’ancien directeur de Cabinet politique du Pape du Sopi, Wade avait choisi Macky Sall pour lui succéder depuis 2007. Babacar Gaye a révélé ce secret lors de la cérémonie de présentation du livre Wade, mille et une vies de Madiambal Diagne. «Le Président Wade m’a fait une confidence en 2007. Il m’a dit : «Je vous ai fait revenir ici car Macky Sall ne sera plus Premier ministre. Il ne peut pas résister pendant 5 ans, et en 2012, je voudrais qu’il soit mon successeur. Je veux que vous soyez là pour que nous choisissions un Premier ministre technocrate.» C’est comme ça que Aguibou Soumaré a été choisi. Aller à l’Assemblée nationale était une situation beaucoup plus sécurisante pour lui», a-t-il affirmé.
Bien que Wade ait voulu de Macky comme successeur, selon Babacar Gaye, l’histoire ne s’est pas déroulée comme souhaité par Wade. Macky Sall a choisi d’entendre Karim Wade à l’Assemblée nationale sur l’Anoci. La machine du Pds s’est retournée contre Sall. Un mal pour un bien. La loi Sada Ndiaye, qui le destitue du Perchoir, est le dernier acte d’un divorce entre les deux hommes. A son adoption, Macky jette l’éponge. Il démissionne de tous les postes qu’il a eus sous le Pds et crée l’Apr avec feu Alioune Badara Cissé, Moustapha Diakhaté et Moustapha Cissé Lô, entre autres. Il gagne la Présidentielle au second tour. Et «déloge Wade» par les urnes. Macky réactive la Crei et cible d’anciens dignitaires du régime de Wade. Seul Wade-fils est jugé sur la liste des 26 personnes qui devaient être poursuivies. Après quel­ques années, les deux hommes enterrent la hache de guerre et font la paix des braves.

mgaye@lequotidien.sn






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MEMORADUM COLLECTIF DES EMPLOYÉS DE PANAPRESS

L’idée d’un outil d’information panafricain a germé bien avant les indépendances des années 60. En effet, depuis le cinquième Congrès panafricain organisé à Manchester en 1945 par les pères fondateurs du panafricanisme — Kwame Nkrumah, Jomo Kenyatta, etc. —, il avait été recommandé de doter le continent d’un organe d’information et de communication autonome. Ce projet a été à l’ordre du jour dans tous les congrès et conférences préparant l’accession des nations africains à l’indépendance. C’est ainsi qu’en mai 1963, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement des États indépendants d’Afrique — Assemblée constituante de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) — approuve le principe de la création d’une Agence panafricaine d’information. En juillet 1979, les ministres de l’Information de l’OUA réunis à Addis-Abeba signent une convention pour créer la Pana, et c’est le 25 mai 1983 que la première dépêche est publiée.

Juste quelques années après sa création, la Pana a commencé à connaître des crises financières plus ou moins aigües du fait de l'irrégularité des contributions des États membres et dans les années 90, l'agence a connu des moments très difficiles.
Elle fait l’objet d’une liquidation en octobre 1997 et devient une société anonyme, Panapress SA.
En 2000, dans le cadre d’un effort pour relancer l’agence, il y a eu le soutien de l’Unesco et de certains États, notamment la Lybie de Muammar Khadafi, qui ont mis de très importants montants financiers à sa disposition, suffisants pour lui assurer, d’une part son autonomie pour au moins dix ans et d’autre part lui permettre de générer ses propres fonds pour son développement, mais après trois ans seulement l'agence renoua avec les crises financières.
Depuis 2003, l’agence traverse une crise à la fois structurelle et chronique qui s’est manifestée par l’absence de paiement régulier des salaires, le départ de la majeure partie du personnel du siège à Dakar et la suppression des bureaux sous régionaux (Yaoundé, Abidjan, Nairobi, Addis-Abeba, Lagos). La même hémorragie est notée au niveau de l’administration, du desk traduction et du département des technologies de l’information. Le service photo qui était si prometteur et faisait des résultats très intéressants a été supprimé en 2018, ainsi plus de 53.000 images d’archives de reportages photo de haute facture dans tous les domaines — un trésor inestimable — sont à l’abandon et risquent tout simplement de disparaitre. Pour le fil d'information texte, il est actuellement quasi-mort, avec de très mauvaises dépêches relevant du bidonnage et de la reprise d’autres parutions.
Depuis décembre 2020, les salaires des employés n’ont plus été payés et ils observent depuis lors une grève illimitée pour réclamer le paiement intégral des arriérés dus. 
Ceux qui ont atteint l’âge de la retraite sont partis sans que leurs arriérés de salaire ne soient payés et n’ont pas perçu leur indemnité de fin de carrière et autres droits. Les ayants-droits des défunts continuent toujours de courir après les sommes que Panapress leur doit. 
Les nouveaux locaux de l’agence octroyés gracieusement par l’État sénégalais sont déserts. Le peu d’employés qui y venaient sont finalement restés chez eux.
 
Après plus de trente (30) ans à la tête de Panapress, le Directeur général Babacar Fall a mené l'agence à la faillite par une mauvaise gestion chronique. Cela a conduit à cette situation de cessation de paiement depuis plus de (4) années, les employés fatigués des mensonges récurrents d’un paiement « imminent » sont toujours en grève. 
Panapress semble être une entreprise fantôme, car personne ne peut dire qui administre l’institution, qui sont les membres du Conseil d’administration dont on annonce parfois des décisions en son nom. A plusieurs reprises, les employés avaient demandé des informations sur l’organisation institutionnelle mais il n’y a jamais eu de réponse. Les réunions statutaires de l’organe de direction sont quasi-secrètes. Après la mise en place d’un collectif par les
employés à un moment de crise profonde en 2018, le personnel avait demandé à être représenté aux réunions du Conseil d’administration, si celui-ci existait réellement, mais le directeur a catégoriquement refusé.
Rappelons qu’après une réunion du Conseil d'administration dont on nous a informé qu’après sa tenue, la dernière dont nous avons eu connaissance d’ailleurs, en octobre 2018, le Président du conseil d’administration (PCA) d’alors avait réuni les employés pour annoncer qu’une décision avait été prise stipulant que le Directeur général devenait intérimaire pendant une période de transition d’une année et serait remplacé. M. Babacar Fall est toujours là !!! Et il est là depuis plus de 33 années
A plusieurs reprises les employés regroupés autour du collectif ont initié des actions — certains avaient même prévus de se lancer dans une grève de la faim — l’initiative culminante a été cette grève illimitée qui continue toujours. Babacar Fall a opté comme méthode de gestion de crise le silence, un mépris adressé aux employés et l’usure du temps.  
Dès sa mise en place, le collectif lui avait soumis un mémorandum exposant les dysfonctionnements graves et les violations criantes des droits les plus élémentaires des employés : des salaires n’obéissant à aucune nomenclature ou classement, pas d’avancement, des employés se retrouvant avec des contrat à durée déterminée pendant plus de dix (10) années de service, etc., il s’est illustré par un silence et un mépris total. Nous avions interpellé l’inspection du travail à l’époque. Ces défaillances ont été possibles parce qu’il y a toujours eu un vide juridique et administratif voulu par le tout puissant directeur qui décide de tout. Depuis plus de vingt (20) années il n’y a pas eu de département administratif et financier. A plusieurs reprises, des Directeurs administratifs et financiers (DAF) qui se sont succédé ont été systématiquement licenciés parce qu’ils voulaient juste faire leur travail dans les normes, et ce département est resté non opérationnel depuis des décennies. Finalement, un comptable qui n’a aucune connaissance des ressources humaines a été promu Chef du personnel. Il ne doit sa position qu’a son zèle et dévouement au DG pour qui il exécute les basses besognes (licenciements illégaux, retenus sur les salaires et honoraires, chantages, blocage de mots de passe pour accéder à la plateforme et autres.) au détriment du personnel. Il refuse systématiquement de délivrer des certificats de travail aux employés en grève qui doivent faire valoir leur droit à la retraite, leur empêchant ainsi de constituer leur dossier auprès des institutions de prévoyance auxquelles ils sont affiliés pour pouvoir percevoir leur pension. Le barème des salaires ne répond à aucun critère, ni de diplôme et/ou qualification, ni d’ancienneté, mais négocié personnellement selon la proximité qu’on a avec le directeur. Pour cela nous demandons la tenue d’un audit administratif et organisationnel de l’institution dans le cadre d’une vérification générale  
Tout cela a été possible parce que le Directeur général a tout fait pour empêcher la syndicalisation des agents, toute initiative visant à mettre en place une section syndicale a eu pour répercutions le licenciement expéditif et systématique des initiateurs. Après la création du collectif des employés, les membres du bureau ont tous été illégalement et abusivement licenciés après le lancement de la grève et il leur fut interdit de mettre les pieds dans leur lieu de travail.
Panapress est une organisation internationale qui bénéficie toujours d’un accord de siège et d’un statut diplomatique — octroyés par le gouvernement du Sénégal — dont jouit le Directeur général, Babacar Fall, ainsi que d’exonérations de toutes sortes. Personne ne sait quelle est l’institution qui en assure la tutelle, depuis des années nous adressons des correspondances par voie officielle et entrepris des démarches auprès du ministère des Affaire étrangères et de celui de la Communication et même à l’autorité suprême qu’est le chef de l’État mais il n’y a jamais eu de suites. Une lettre avait été adressée aux présidents de l’Union africaine (UA) et de la Commission de l’UA. Les démarches initiées auprès du Haut conseil du dialogue social (HCDS) ainsi qu’à la division des affaires juridiques et du contentieux du ministère des Affaires étrangère dont le chef nous a reçu une fois, n’ont mené à rien.
Pourquoi rien n’est fait par l’État sénégalais qui abrite Panapress sur son sol ? Pourquoi l’organisation continentale (OUA/UA) qui avait porté sur les fonds baptismaux l’organe d’information et de communication de tout un continent en est arrivée à s’en dessaisir complètement ? Pourquoi on laisse un directeur général, qui semble être titulaire d’un poste à vie, mener un outil continental à sa perte sans aucune intervention ? Pourquoi une agence continentale est prise en otage par une poignée d’individus ? Pourquoi l’État du Sénégal qui attribue à la PANA une subvention annuelle, tirée de l’argent des contribuables sénégalais, ne vérifie pas l’utilisation de ces fonds ? Pourquoi est-ce que M. Babacar  Fall semble être un « intouchable » depuis plus de trente (30) années ?
Le Sénégal, pays qui l’abrite depuis sa création, a changé de dirigeants depuis mars 2024. C’est dans cette perspective que nous lançons un appel solennelle à la nouvelle équipe qui préside aux destinées de ce pays depuis plus d’une année maintenant pour qu’elle se penche sur la crise qui sévit à la Pana depuis des décennies afin de trouver une solution qui mettra enfin un terme aux violations grave des droits des travailleurs, au calvaire continu de pères et mères de familles qui ne demandent qu’à être payés.
Nous avons grand espoir que les torts seront redressés. Nous demandons justice pour les employés illégalement et abusivement licenciés pour avoir réclamé leur dû, pour mettre fin à l’impunité qui a permis aux dirigeants de Panapress de piétiner les droits des travailleurs. Nous demandons une reddition des comptes par ceux qui en ont fait leur propriété. 
Pour remettre sur les rails l’agence de presse qui avait suscité tant d’espoirs pour les africains à sa création et pour insuffler un nouveau départ et l’instauration d’une organisation véritablement au service du continent africain, comme ce fut le projet et le vœu du regretté ancien directeur de l’Unesco Amadou Makhtar Mbow qui fut une cheville ouvrière de ce noble programme, il sera nécessaire d’abord de situer toutes les responsabilités de la faillite. L’obligation de rendre compte s’avère nécessaire
POUR LE PAIEMENT INTEGRAL DE TOUS LES ARRIERÉS DE SALAIRE DUS AUX EMPLOYÉS DE PANAPRESS !
NON AU LICENCIEMENT ILLÉGAL DES EMPLOYÉE EN GREVE !
POUR UN REDRESSEMENT DES TORTS ET PREJUDICES CAUSÉS AUX EMPLOYÉS  DE PANAPRESS !
NON A L’IMPUNNITÉ !
LE COLLECTIF DES EMPLOYÉS DE PANAPRESS 
 

01/05/2025