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Communiqué de la Commission Nationale des Droits de l’Homme sur les Crues du Fleuve Sénégal

Jeudi 17 Octobre 2024

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), en vertu de son mandat de protection et de promotion des droits humains, exprime sa vive préoccupation face aux crues récentes du fleuve Sénégal. Ces phénomènes naturels représentent une menace sérieuse pour les populations riveraines, et il est impératif que toutes les mesures nécessaires soient prises pour garantir la sécurité et le bien-être de ces populations.


Communiqué de la Commission Nationale des Droits de l’Homme sur les Crues du Fleuve Sénégal
Recommandations au Gouvernement :

    1.    Renforcement des systèmes d’alerte précoce et de surveillance : Il est primordial de renforcer les dispositifs d’alerte pour informer en temps opportun les populations des risques imminents et des actions à entreprendre.
    2.    Protection des populations vulnérables : Une attention particulière doit être accordée aux populations les plus vulnérables, notamment les enfants, les femmes et les personnes âgées, en veillant à leur évacuation dans des conditions sûres et dignes.
    3.    Réhabilitation des infrastructures essentielles : Des efforts doivent être immédiatement entrepris pour renforcer les infrastructures dans les zones à risque, afin de limiter les impacts des crues sur les habitations, les écoles et les centres de santé.
    4.    Assistance humanitaire d’urgence : Nous appelons à la mise en place rapide d’un plan de secours d’urgence pour fournir un abri, de la nourriture et des soins médicaux aux personnes touchées.
    5.    Respect des droits humains dans la gestion des crises : Nous insistons sur le respect des droits fondamentaux des personnes déplacées, y compris leur droit à un traitement équitable et humain, en garantissant leur accès à des services de base et en veillant à leur sécurité.

aux populations :
La Commission appelle les populations des zones à risque à respecter scrupuleusement les consignes des autorités locales et des services de protection civile. Il est essentiel de suivre les directives d’évacuation et de coopérer avec les équipes de secours. La prévention des pertes en vies humaines et des dégâts matériels dépend largement de la réactivité des communautés face aux alertes.

La CNDH tient à rappeler que la protection du droit à la vie et à la sécurité est au cœur de son mandat. En ces temps de crise, elle continuera à suivre de près la situation et à veiller à ce que les réponses apportées par les autorités soient conformes aux standards internationaux des droits humains. Nous exhortons le gouvernement et les partenaires à agir avec célérité et responsabilité pour limiter l’impact des crues sur les populations et leur garantir une assistance rapide et efficace.

La Commission demeure à la disposition des populations et des autorités pour toute collaboration en vue de la protection et de la promotion des droits humains en ces circonstances exceptionnelles.

Fait à Nouakchott, le 17/10/2024







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Journalistes et politiques: des rôles complémentaires pour la démocratie !

Dans les systèmes démocratiques, la relation entre journalistes et responsables politiques repose sur une complémentarité fondamentale. Les premiers ont pour mission de recueillir, vérifier et diffuser l’information ; les seconds, d’élaborer et de mettre en œuvre les politiques publiques. Cette interaction nourrit le débat citoyen et assure la transparence de l’action publique. Lorsqu’elle est absente ou déséquilibrée, la qualité de la vie démocratique s’en trouve affectée.


Le rôle du journaliste dans l’espace public

Le journaliste se définit comme un médiateur entre le pouvoir et les citoyens. Sa fonction ne se limite pas à rapporter des faits : il contextualise, questionne et parfois confronte les responsables politiques. Cette démarche contribue à garantir le droit fondamental du public à l’information, reconnu par de nombreux textes internationaux, notamment l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui stipule le droit de « recevoir et de répandre des informations et des idées par quelque moyen d’expression que ce soit ».

Dans la pratique, l’entretien journalistique avec un responsable public constitue l’un des outils les plus efficaces pour rendre compte des décisions politiques, mais aussi pour permettre aux citoyens de saisir les motivations et les objectifs de leurs dirigeants.

Une situation déséquilibrée en Mauritanie
En Mauritanie, plusieurs observateurs notent que le dialogue entre les politiques et la presse locale demeure limité. Beaucoup de responsables privilégient les canaux directs comme les communiqués sur les réseaux sociaux, ou encore les interviews accordées à des médias internationaux. Ce choix, bien qu’il renforce leur visibilité extérieure, a pour effet de marginaliser la presse nationale.

Les médias mauritaniens, qu’ils soient arabophones ou francophones, se trouvent ainsi souvent privés d’accès direct à la parole politique. Des enquêtes réalisées par des syndicats et associations de journalistes ont mis en évidence cette frustration : certains estiment que cette situation empêche la presse nationale de remplir pleinement son rôle d’information et d’analyse, ce qui fragilise son développement et son indépendance économique.

Les enjeux pour la presse nationale

La vitalité d’un secteur médiatique repose en partie sur l’accès aux acteurs publics. En limitant ce dialogue, les responsables politiques risquent d’affaiblir la presse mauritanienne, déjà confrontée à des défis importants : ressources limitées, concurrence des réseaux sociaux, et dépendance financière.

Accorder plus systématiquement des interviews à des médias locaux contribuerait à :

renforcer la crédibilité et la légitimité de la presse nationale ;

encourager la pluralité des points de vue et la diversité des débats ;

rapprocher la classe politique des citoyens, en rendant leurs choix plus intelligibles.

 

Préserver la complémentarité entre politique et journalisme

Le rôle de la presse n’est pas de s’opposer systématiquement au politique, mais d’interroger et d’éclairer. Pour les responsables publics, accepter de collaborer avec les journalistes nationaux ne doit pas être vu comme une contrainte, mais comme une exigence démocratique et institutionnelle.

La complémentarité est claire : le politique agit, le journaliste observe et restitue. Sans cette interaction, l’espace démocratique se réduit, et le citoyen risque de s’informer par des canaux moins fiables.
Tout ça pour dire : 
La démocratie repose sur une circulation équilibrée et transparente de l’information. En Mauritanie comme ailleurs, il est essentiel que les dirigeants reconnaissent l’importance de leur presse nationale et privilégient ses demandes d’accès. Loin d’être un simple relais, le journalisme est un acteur structurant de la vie publique. En refusant de dialoguer avec lui, les responsables politiques se privent d’un outil de communication essentiel et contribuent, involontairement, à fragiliser l’édifice démocratique.

Abdoulaziz DEME 
Rouen le 29 Août 2025

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