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Mauritanie : voici les enjeux du scrutin présidentiel du samedi 29 juin

Samedi 29 Juin 2024

La Mauritanie organise une élection présidentielle ce samedi 29 juin 2024, avec sept candidats dans les starting-blocks : Mohamed Cheikh El Ghazouani (INSAF) et alliés de la majorité présidentielle, chef de l’Etat en exercice.


Hamadi Sid El Moctar, candidat du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD/TAWASSOUL/mouvement islamiste et principale force de l’opposition parlementaire. Biram Dah Abeid(Coalition Biram 2024). Maitre Elide Mohamed MBareck, candidat de l’Alliance des Forces du Salut (AFS). Le Dr  Ottoman Antoine Soumaré. Bâ Mamadou Bocar (Coalition Ba Mamadou Bocar 2024). Mohamed  Mourtaji El Wafi.
    Un peu plus de 1,93 millions d’électeurs, répartis en 4728 bureaux de vote, vont départager ces prétendants au fauteuil présidentiel.
Les principaux enjeux de ce scrutin portent sur les réponses que la gouvernance du pays devra donner aux interrogations existentielles qui conditionnent l’avenir de la nation.
 Il  s’agit des  questions identitaires  telles que la cohabitation des communautés, qui porte en filigrane le règlement du passif humanitaire et la revendication de l’officialisation des langues negro africaines.
 La gestion des séquelles de l’esclavage, phénomène dont  la désignation reste encore au centre d’une divergence sémantique entre les autorités et les Organisations abolitionnistes.
 La situation d’une école à l’agonie depuis plusieurs dizaines d’années. La bombe à retardement du chômage des jeunes, dans un contexte d’immigration massive vers les USA par des voies détournées.
 Le problème de la mauvaise gouvernance et d’une corruption endémique, qui plombe tous les efforts de développement.
 La gestion transparente du processus électoral.
 La perspective d’une exploitation rationnelle  de nouvelles ressources gazières et minières, suivant des règles de transparence, pour rompre avec le spectre de la « malédiction» des matières premières
Le maintien de du climat de sécurité dans un pays dont le dernier attentat terroriste sur le territoire remonte à décembre 2011, malgré l’expansion du terrorisme dans la région du Sahel, représente aussi un enjeu capital pour le peuple mauritanien.   
Elu en 2019, sous une vive contestation de l’opposition dans un climat politique tendu, marqué par un impressionnant déploiement des forces armées et de sécurité,  de nombreuses arrestations dans la capitale et d’autres villes de la vallée du fleuve, le candidat Mohamed Cheikh El Ghazouani, est largement favori pour  ce scrutin deb 2024.  Une faveur des pronostics justifiée par le parcours de cet officier général à la retraite, recyclé dans la politique.
  En effet, Ghazouani présente le  profil classique de ceux qui ont dirigé la Mauritanie depuis la première élection présidentielle de l’ère du multipartisme en 1992.
Ancien chef du bureau des renseignements militaires, ayant exercé les charges de Directeur Général de la Sûreté Nationale (DGSN), Chef d’Etat Major Général des Armées et Ministre de la Défense, Ghazouani présente le profil parfait des chefs d’état de Mauritanie depuis le coup d’état du 10 juillet 1978.
Des atouts en dépit desquels le député et leader anti esclavagiste, Biram Dah Abeid et ses partisans, dont la popularité auprès des couches urbaines déshéritées et de certaines franges de la population de la vallée du fleuve,  est indéniable, rêvent de renverser la table.
Un espoir de victoire au soir du samedi 29 juin, également nourri par Elide Mohamed MBareck et l’Alliance des Forces du Salut (AFS).
 

Amadou Seck Seck






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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025