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La tutelle du Ministère de l’emploi sur les CAPEC est illégal (acteur de la micro finance)

Vendredi 1 Août 2025

Mohamed Abdallahi H’Mednah, président de Nouakchott Crédit SA, une société financière agrée, alerte sur le caractère « illégal » de la tutelle du Ministère de l’Autonomisation des Jeunes, de l’Emploi, des Sports et du Service Civique, sur les Caisses Populaires d’Epargne PROCAPEC, à travers une correspondance adressée au gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM).


La tutelle du Ministère de l’emploi sur les CAPEC est illégal (acteur de la micro finance)
Le document « attire la haute attention du gouverneur de la BCM, sur une situation, extrêmement préoccupante » qui renvoie « à une immixtion d’un département sectoriel non habilité, dans la gestion et la supervision des institutions de micro finance,  constituant  une atteinte grave aux textes en vigueur, notamment la loi 05/2007 portant réglementation des institutions de micro finance, qui prévoit clairement que ces structures doivent être placées sous la supervision technique et financière des autorités monétaires, notamment la banque centrale ».
Au-delà de cette dénonciation d’une entorse à la loi, la correspondance du président de « Nouakchott Crédit SA » soulève le problème pratique et économique « d’une tutelle opérée au détriment des sociétaires, majoritairement issus des couches sociales vulnérables, en dehors de tout cadre légal ou décision participative. Un procédé assimilable à une dérive administrative ».
Une démarche qui a abouti « à la confiscation de l’autonomie des caisses d’épargne. La perte de contrôle par les propriétaires. Une opacité totale dans la gestion des fonds collectés et surtout, une arnaque institutionnelle, suivant laquelle l’identité des caisses d’épargne est détournée au profit d’une structure étatique non compétente » déplore encore  la correspondance.
Une situation dont la persistance « met en péril la confiance dans l’ensemble du système de micro finance national et porte atteinte à la stabilité sociale, dans un contexte ou les Caisses Populaires d’Epargne,  représentent un levier essentiel d’inclusion financière et de solidarité économique de proximité » ajoute le président de Nouakchott Crédit SA.
L’auteur du document sollicite  enfin« une intervention urgente du gouverneur de la BCM, pour faire cesser immédiatement la tutelle illégale sur les caisses PROCAPEC, restaurer l’autonomie des Caisses Populaires  d’Epargne, conformément à la loi, ouvrir un enquête indépendante sur la gestion actuelle, protéger les droits des sociétaires, garantir l’accès à leurs  dépôts, en particulier les plus démunis et mettre en place un mécanisme de redressement et restructuration».
                   
                     MK            
 







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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025