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Festival de Chinguitti : Le désert peuplé de culture

Samedi 14 Décembre 2024

La 13ème édition du festival des villes anciennes se tient à Chinguitti du 13 au 15 décembre 2024. Présidée par le chef d’Etat mauritanien, Mouhamed Ould Ghazouani, l’édition 2024 restera gravée dans les annales mourabitounes.


Trois jours d’enseignements

La ville de Chinguitti, au centre du pays, dans la région d’Adrar, sera, pendant 3 jours, une université du désert où les sommités du monde entier ont assisté à des cours magistraux culturels. Et pour Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, les 1400 manuscrits de l’université du désert sont un patrimoine à protéger. D’ailleurs, l’Unesco va soutenir la Mauritanie pour l’acquisition de matériel pour cette ville parmi les plus anciennes qui fait l’objet d’études scientifiques. L’inscription de l’épopée de Samba Guéladio en 2024 sur la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco, sur initiative de la République de Mauritanie, est à encourager.

La nuit lumière 

Le président Ghazouani accompagné d’une forte délégation ministérielle a assisté à la veillée culturelle et a passé la nuit sur place. Au menu, des veillées culturelles avec les artistes africains. Le village artisanal dédié au festival a été visité par le président Ghazouani qui a pris une demi-journée, au-delà des discours habituels, pour parler aux exposants.

Le sacre promotionnel des idiomes

La diversité linguistique a été l’attraction avec des journaux et ouvrages écrits en langues nationales, dont le président Gazhouani a demandé au ministre de la Culture de soutenir la promotion. Avec les éditions exposées par le poète et écrivain Ndiaye Saydou Amadou, le journal en pulaar ‘’Fooyre’’ sera périodisé. Des objets traditionnels qui reflètent la diversité culturelle du pays ont retenu l’attention du président de la République. 

Le moment livresque 

L’édition 2024 du festival de cette ville historique sise sur les plateaux désertiques d’Adrar dans le centre-ouest de la Mauritanie a été une grande réussite. Chinguitti et ses dunes désertiques, ses constructions ancestrales et ses manuscrits vont marquer pendant longtemps les nombreuses sommités venues de partout, parmi eux Jack Lang ancien ministre français et le ministre de la culture de l’Algérie.
Par Mamadou LY

Afrique Midi






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Les vagues de l'affaire Madiambal Diagne

Le dossier de Madiambal Diagne, homme d’affaires, journaliste et propriétaire du Groupe Avenir Communication, arrivé en France le 24 septembre dernier, fait des vagues au pays.
Le journaliste, président honoraire de l’Union Internationale de la Presse Francophone, est sous le coup d’un mandat d’arrêt international, émis par le Pôle Judiciaire Financier, sur la base d’un rapport de la CENTIF, cellule anti blanchiment.
Un entretien avec Mr Diagne est à l’origine des arrestations de 2 journalistes, Maimouna NDour Faye, directrice 7 TV et Babacar Fall, RFM.

À l’arrivée et à l’intervention des gendarmes, aucun motif officiel ne nous a été communiqué. Les forces de l’ordre sont arrivées vers 22h30 et ont attendu le début de l’émission avant de se diriger, lourdement armées, vers la régie. Elles ont exigé l’arrêt immédiat de la diffusion, puis se sont acharnées sur les équipements en débranchant les câbles au hasard. Cette action a provoqué une coupure brutale du signal et l’interruption de la diffusion, sans la moindre notification ni explication. Nous avons dû faire appel à notre technicien maison pour tout remettre en ordre pour pouvoir continuer nos programmes. L’émission avait été enregistrée dans l’après-midi, afin de pouvoir retirer tout propos susceptible d’être jugé sensible, Maimouna ayant pris ses précautions.

Maimouna, qui se trouvait chez elle, est revenue à la chaîne après que je l’ai informée de l’arrivée des forces de l’ordre. Rien ne justifie clairement cette interpellation. Elle n’a opposé aucune résistance, mais a refusé l’insolence de certains gendarmes. Déjà rentrée chez elle après l’enregistrement, elle est revenue légèrement vêtue pour comprendre la situation, après mon appel. Pourtant, une gendarme s’est adressée à elle avec une agressivité manifeste, insistant sur la diffusion de l’entretien avec Madiambal Diagne. Maimouna a simplement répondu qu’elle dirigeait une chaîne, qu’elle assumait ses responsabilités et qu’elle gérait des emplois. C’est à ce moment que la gendarme, visiblement très virulente, a ordonné son arrestation.

Absolument rien ne justifiait cette action. Aucune mise en demeure, aucun document officiel, aucune décision administrative ne nous a été présentée. Tout s’est déroulé dans la précipitation, dans un climat de tension et d’intimidation. Il s’agit là d’une atteinte grave à la liberté de la presse et au droit à l’information.

C’était un choc. Voir des hommes armés envahir la régie, débrancher nos machines et s’en prendre à nos collègues a été extrêmement traumatisant. Nous avons ressenti peur, incompréhension et profonde injustice. Le plus révoltant, c’est que même l’avocat de Maimouna, Me Amadou Sall, a été empêché de la voir et soumis à un test d’alcoolémie injustifié. Ces événements montrent que, malgré le changement de régime, certaines pratiques d’abus de pouvoir et d’excès de zèle persistent dans le pays.

Même nos collègues ayant partagé les vidéos de la scène ont été sommés de les effacer immédiatement, et certains ont vu leur téléphone confisqué. L’un d’eux a été arrêté et se trouve encore en garde à vue avec Maimouna à la gendarmerie de Ouakam. Ils doivent être présentés au procureur.

Aujourd’hui, au petit matin, notre signal a de nouveau été coupé sur la TNT. Ce sort est désormais partagé avec la TFM, où l’un de leurs journalistes, Babacar Fall, a également diffusé un entretien avec Madiambal Diagne

29/10/2025