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Expulsions massives de migrants : voici la position du gouvernement

Lundi 10 Mars 2025

Entre reconduites massives à la frontière de nombreux ressortissants africains : maliens, sénégalais, ivoiriens… débat passionné sur les conditions de mise en œuvre de l’opération et les dénonciations de « violation des droits humains » le gouvernement sort du silence.


Les autorités mauritaniennes s’expliquent longuement, à travers un communiqué fleuve  du Ministère des Affaires Etrangères,  de la Coopération Africaine et des Mauritaniens de l’Extérieur, rendu public, dimanche soir.
Le département affirme que « la Mauritanie, terre d’accueil de toujours,  reste ouverte pour les ressortissants étrangers en situation régulière » dans un communiqué publié dimanche.
Revenant  l’indignation suscité par ces expulsions, le document du gouvernement rappelle « depuis quelques jours, un pan important de l’opinion publique mauritanienne est gagné par un débat autour d’un sujet à la fois crucial et complexe, à savoir : la question migratoire.
Les intervenants dans ce débat, qui s’expriment à travers des commentaires et analyses, souvent par méconnaissance de la complexité humaine inhérente à cette situation, se manifestent, quelques fois à dessein non dépourvu hélas, de malveillance.
Sur ce sujet, on a pu relever, ca et là, la diffusion d’une foule d’information, ou se mêlent l’amalgame, la confusion, l’alarmisme, l’intoxication et la surenchère ».
Déplorant une approche partielle destinée à l’analyse d’une question de fond, le gouvernement explique que « les milieux qui se sont livrés à la propagation de ces informations confondent trois (3) aspects liés à la question migratoire, de registres  et de statuts différents, tant vis-à-vis de la réglementation qu’à l’égard des principes et usages, s’appliquant distinctivement, à chacun des trois (3) cas ».
Au-delà des incompréhensions mises en exergue à travers le communiqué, le gouvernement mauritanien affirme « une claire conscience de l’intérêt du débat sur la question » et rappelle les 3 types de migration venant des pays voisins « une migration régulière, une migration de réfugiés et une migration irrégulière.
La Mauritanie accueille déjà des ressortissants des pays voisins du Nord et du Sud, dont certains sont des réfugiés et d’autres des migrants traditionnels.
Le statut de ces 2 catégories de migrants est régi par une réglementation bilatérale et/ou internationale. Ces ressortissants sont chacun en fonction de sa spécificité, considérés comme des résidents réguliers, bénéficiant, à la lumière du titre de séjour, dont ils sont détenteurs, de tous les droits, dans leur seconde patrie qu’est la Mauritanie ».
Le document fleuve, rappelle que la Mauritanie, ses voisins du Nord et du Sud, partagent le même environnement, caractérisé depuis la nuit des temps, par une mobilité des populations « un espace géographique avec des liens de sang, des références historiques communes, des cultures plurielles pétries d’un Islam sunnite tolérant.
Un héritage culturel, sociologique et religieux pour la sauvegarde duquel la Mauritanie a toujours œuvré sans relâche, contre vents et marées, pour développer les liens de bon voisinage, d’amitié et de fraternité ».
Evoquant le contexte géopolitique, le gouvernement insiste sur le caractère spécifique de « la migration irrégulière, un phénomène contemporain, qui sans maîtrise, risque de saper le climat mutuel d’hospitalité et de quiétude entre les populations des pays liés par une histoire commune transcendant toute territorialité.
Aujourd’hui, la migration irrégulière a pris des proportions qui ne servent ni le pays de transit, ni les pays d’accueil et encore moins les pays de source.
Car, elle porte et dissimule, souvent,  sous son flanc, d’autres défis sécuritaires, des trafics de toutes sortes, y compris d’êtres humains, affecte et complique le bon fonctionnement de la migration régulière ».
Le communiqué rappelle la gestion de la migration en collaboration avec les pays voisins pour préserver la mobilité en conformité avec les règles « délivrance des cartes de résidents sur une procédure simplifiée, pour préserver une migration régulière ».
              Synthèse MK
                      
 







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LETTRE OUVERTE

Collectif International pour
la libération de Mohamed Bazoum

Excellences, Madame et Messieurs,
À la très haute attention de
Son Excellence Monsieur António Guterres, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies,
Son Excellence Madame Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission de l’Union Européenne,
Son Excellence Monsieur Mahamoud Ali Youssouf, Président de la Commission de l’Union Africaine,
Son Excellence Monsieur Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la CEDEAO,
Objet : Appel à une mobilisation internationale urgente en faveur de la libération de SEM le président
Mohamed Bazoum, détenu arbitrairement au Niger depuis le 26 juillet 2023.
Nous, personnalités réunies au sein du collectif international pour la libération de Mohamed
Bazoum, avons l’honneur de vous lancer un appel solennel en faveur d’une action
concertée et résolue afin d’obtenir la cessation immédiate de la détention arbitraire
imposée au Président Mohamed Bazoum. Depuis le 26 juillet 2023, le président élu du Niger
est séquestré en compagnie de son épouse Khadija Bazoum par les autorités issues du
coup d’État militaire. Leur maintien en captivité constitue une violation grave et caractérisée
des normes les plus fondamentales du droit international.
Cette détention est en effet contraire aux obligations qui découlent du Pacte international
relatif aux droits civils et politiques, dont l’article 9 prohibe expressément la privation
arbitraire de liberté ; elle méconnaît également les dispositions de la Charte africaine des
Droits de l’Homme et des Peuples garantissant la liberté individuelle et le droit à un procès
équitable. Elle s’inscrit en rupture directe avec la Constitution nigérienne, qui encadre
strictement les conditions dans lesquelles un président démocratiquement élu est
susceptible d’être démis de ses fonctions ou privé de liberté. Elle intervient en contradiction
de l’arrêt rendu par la Cour de justice de la CEDEAO en décembre 2023, qui a exigé la
libération immédiate du Président et de son épouse... Elle fait fi de l’avis du groupe de travail
de l’ONU sur la détention arbitraire qui a qualifié en février dernier la séquestration du
président « d’arbitraire » et appelé là encore à sa libération immédiate. Aucun chef
d’accusation recevable, aucune procédure légale valable et aucune garantie procédurale
minimalement conforme aux standards internationaux n’ont été présentés à ce jour.

Voir la lettre en Pdf
 


12/12/2025