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Dernière audition d’Aziz, déballage sur fond de gouvernance erratique

Jeudi 30 Novembre 2023

Mohamed ould Abdel Aziz, ancien président de la République (2009/2019), est passé une dernière fois devant la
barre de la cour anti corruption, qui examine une affaire liée à sa décennie de gouvernance depuis prés d’une année, le
lundi 27 novembre dernier.


Après avoir gardé le silence face aux juges au cours des débats, en s’abritant derrière l’article 93 de la constitution et le
bouclier de l’immunité du président de la République, l’ancien homme fort de Nouakchott a opté enfin pour le déballage.
Histoire de marquer son ultime passage devant la cour, en tentant de « mouiller » un ami de 40 ans, Mohamed Cheikh El
Ghouani, actuel président de la République.
Celui-ci est accusé de lui avoir remis des sommes faramineuses, en liquide : 5,5 millions de dollars, 5 millions d’euro et un
lot de plusieurs dizaines de véhicules, après son départ de la présidence.
Quelle est l’origine de cet argent ? A quelles fins aurait il été versé ? Mystère autour  d’un curieux «  don ».
Mais delà de ces interrogation, et dans l’impossibilité de vérifier les allégations de l’ancien chef de l’Etat, cet épisode
renvoie au problème de la gouvernance erratique, qui plombe le développement de nombreux pays africains.
Un continent dans lequel 40 % de la population, soit plus de 400 millions de personnes, vit sous le seuil de la pauvreté.
Pourquoi devrait on accepter que notre gouvernance condamne la plus part de nos états à l’échec? Alors que toutes les
conditions et potentialités (richesse minières et halieutiques, terres et eau disponibles, populations majoritairement
jeune) sont réunies pour l’émergence à un horizon raisonnable ?
La misère n’est pas une fatalité. Il suffit d’un minimum d’organisation pour tuer le monstre.







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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025