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Dernier clou sur le cercueil du G5 Sahel

Vendredi 8 Décembre 2023

La Mauritanie et le Tchad, derniers états membres du G5 Sahel, ont annoncé la décision commune de « mettre en œuvre
toutes les mesures nécessaires, conformément aux dispositions portant sa création, notamment l’article 20 relatif à la dissolution » pour mettre fin à l’existence de l’entité sous régionale.


Créée en 2014, pour coordonner les actions de lutte contre le terrorisme et mutualiser les efforts de développement, le G5
Sahel n’a jamais répondu aux attentes des états, et encore moins aux aspirations des peuples, à cause du nerf de la guerre,
donc d’une action plombée par l’absence de financements, les promesses mirobolantes des partenaires n’ayant jamais été
tenues à cause du goulot d’étranglement des procédures de décaissement.
Nouakchott et Ndjamena plantent ainsi un dernier clou, dans le cercueil d’une entité sous régionale, qui a déjà enregistré
le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger, dans la foulée de l’épidémie des putschs militaires qui a secoué cers 3 pays
confrontés à une violence terroriste de plus en plus préoccupante, au cours des dernières années.
Dans la foulée de leur retrait du G5 Sahel, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, Gouvernés par des régimes militaire
d’exception, ont annoncé la création de l’Alliance des Etats du Sahel(AES).
Une nouvelle organisation dont le principal objectif, est la mutualisation des moyens et des forces, dans le cadre de la lutte
contre les groupuscules terroristes, de plus en plus actifs dans la sous région et qui contrôlent de vastes étendues des
territoires maliens et burkinabé.
La Mauritanie et le Tchad, qui sont considérés comme des alliés de la France au Sahel, rejoindront ils la nouvelle alliance ?
Rien n’est moins sure, car cette organisation part avec un certain nombre d’handicaps politiques et sécuritaires.
Elle est composée d’états sur lesquels règnent des régimes d’exception, dont les gouvernements ne contrôlent plus une
grande partie de leur territoire national depuis des années.
Par ailleurs, l’AES compte au plan militaire, sur de nouveaux alliés dont l’appui ne garantit pas plus de résultats que celui
de la France, dans un environnement de misère économique et social, qui offre un terreau fertile à la violence, du fait de
l’absence des états auprès de communautés abandonnées.

Amadou Seck Seck






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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025