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Bilan périodique des actions du PAM

Jeudi 30 Novembre 2023

Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) livre le bilan de ses différentes actions au profit des réfugiés maliens
et des populations mauritaniennes en situation de vulnérabilité pendant les mois de septembre et octobre 2023.


Bilan périodique des actions du PAM
Le PAM a fourni une assistance en espèces à 68.197 réfugiés maliens du camp de MBera, (situé à plus de 1200 kilomètres
au Sud/Est de Nouakchott).
Parmi les bénéficiaires 35.462 femmes, avec une ration de 450 MRU (soit 12 dollars par personne) au mois de septembre
et octobre 2023, selon la mise à jour publiée à travers la dernière fiche opérationnelle de l’agence onusienne.
En octobre  le PAM/bureau pays «  a réaffecté les denrées alimentaires restantes de la généreuse contribution du Japon à la
distribution en nature de ce mois.
Au total, 64.700 personnes (35.391 femmes) ont reçu une ration quotidienne de riz, d’huile et de sel en septembre, tandis
que 68.068 personnes (35.395 femmes) ont bénéficié de cette assistance en octobre.
Pour gérer la malnutrition aigue modérée dans le camp de réfugiés, 574 enfants âgés de 6 à 59 mois (274 filles) ont reçu
des aliments nutritifs spécialisés en septembre , tandis que 495 enfants (264 filles) ont été traités pour la malnutrition en
octobre.
Lors de chaque séance de distribution, des dépistages systématiques et des actions de sensibilisation aux pratiques
familiales essentielles ont été réalisées, pour les auxiliaires des centres de santé sous la supervision du partenaire
coopérant ADICOR (Appui au Développement Intégré des Communautés Rurales), octobre étant le mois de la rentrée
scolaire , le PAM a fourni deux (2) repas chauds/jour, dans le cadre de son programme de repas scolaires à 5294 élèves du
primaire (2638 filles) inscrits dans les 7 écoles du camp., sous la supervision de l’ONG ESD (Ensemble, Solidarité,
Développement) partenaire de coopération » expose la fiche.
Au-delà de la prise en charge des réfugiés maliens, le document du PAM aborde également la réponse pendant la période
de soudure 2023, à travers certaines régions de la Mauritanie. Le document signale  qu’en septembre et octobre » le PAM a
réalisé son quatrième et dernier cycle d’assistance pendant la période de soudure dans 4 départements (Kaédi, Lexeiba,
Mbout et Ould Yenge). Au total, 79.642 personnes ont reçu 922.423 dollars.
Pour assurer une large couverture, le PAM a utilisé la plateforme de paiement du registre social, atteignant un taux de
couverture de 78% ».
L’action du PAM dans les régions vulnérables du pays a également porté sur la dimension repas scolaires « en septembre,,
des vivres ont été pré positionnés dans 390 écoles au niveau de 3 régions : Assaba, Guidimakha, Hodh Chargui, avec des
prévisions au profit 50.000 élèves , grâce à 326 tonnes de nourriture pour l’année scolaire 2023/2024 .
Pour la gestion de la malnutrition aigue modérée, en octobre : 5597 enfants âgés de 6 à 59 mois (dont 2910 filles) et 1290
femmes enceintes ou allaitantes, ont reçu des aliments nutritifs spécialisés dans 470 centres de santé ».
La fiche du PAM dresse le contexte opérationnel de la Mauritanie, comme celui d’un pays « exposé à des cycles de
sécheresse récurrente, entraînant la dégradation des ressources naturelles et, ayant un impact structurel sur la capacité
de production, la résilience et la sécurité alimentaire de la population.
Selon le cadre harmonisé de mars 2023, 472.275 personnes dans les 13 régions, seront confrontées à des conditions de
crise pendant le pic de la période de soudure (juin/aout 2023).

Amadou Seck Seck






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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025