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Aftout Echargui : l’eau de la polémique sur fonds d’accusations de fraude

Mercredi 14 Février 2024

La polémique enfle au sujet de la réalisation du marché de la deuxième partie du projet « Aftout Echargui » visant l’approvisionnement en eau potable de plusieurs dizaines de localités des wilayas du Brakna, du Gorgol et de l’Assaba, peuplées de plus de 155.000 âmes.


Une  opération dont l’épine dorsale,  la source, est l’immense réservoir d’eau situé sur le plateau Shalakht Al-Tayab.
 Ce marché a été attribué au  Groupement CSE/VAERA-BIS TP, adjudicataire d’un appel d’offres devant 12 concurrents, parmi lesquels  une société française et une entreprise sénégalaise.
Suite à une visite de terrain de 2 semaines, un  rapport publié par l’ONG « TRANSPARENCY Inclusive » liste les nombreux manquements en termes de qualité et de quantité, dans le cadre de la réalisation du travail. Le document dénonce « une fraude » dont le résultat un accès permanent  à l’eau des populations limité « à 8% ».
Des allégations niées par les  responsables du consortium  CSE/VAERA-Bis TP, issu du groupe Zeine El Abidine, président de l’Union Nationale du Patronat de Mauritanie (UNPM), au cours d’un point de presse organisé mardi soir, dans un réceptif hôtelier de Nouakchott.
Bedou ould Saleck, DG de la société, a d’abord rappelé la transparence  des conditions d’attribution  du marché, suite à un Appel d’Offre  adjugé  face à 12  concurrents parmi lesquels des entreprises étrangères.
Ce responsable  a par la suite réfuté les accusations de l’ONG  « TRANSPARENCY Inclusive » en affirmant que « des infrastructures conformes aux normes exigées ont été mises en place. Le problème plutôt  est lié à la non-disponibilité de l’eau et non au caractère défectueux des ouvrages réalisés. On constate simplement l’intermittence dans la distribution du liquide précieux. Le rapport reconnait ce fait, malgré son ton délibérément critique.
Les témoignages des populations bénéficiaires, qui se sont exprimées à travers le film projeté devant vous, attestent d’une exécution normale du marché ».
L’exécution de ce marché, tous la tutelle du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement,  adjugé en 2016,  a fait l’objet  de 2 contrats : le premier d’un montant de 4,189 milliards de MRO, avec une exonération fiscale de plus de  953 millions de MRO, et le second d’un montant de plus de 5,53 milliards de MRO, assorti d’une exonération de prés de 1,8 milliards de MRO.
        
 

Amadou Seck Seck






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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025