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A Propos du projet de réforme ( langues nationales )

Dimanche 13 Octobre 2024

Dès l’installation du Président Ghazouani, il se chuchottait qu’il était venu pour mettre la dernière touche à l’arabisation du pays. Ces gens n’avaient pas tort …
Rappelons que l’arabisation des forces armées et de Sécurité - langue de recrutement et de travail-c’était lui. La réforme de l’Enseignement d’il y a quelques années qui faisait de l’arabe la langue d’enseignement de l’histoire, de la géographie, de la philosophie, de l’ IMCR, c’étaient Abdel Aziz et lui !


Depuis 2019, ces panneaux  publicitaires, ces plaques d’immatriculation des voitures  qui surgissent çà et là, rédigés uniquement en arabe, et maintenant ces tablettes en  usage pour le recensement des populations configurées dans cette langue, aux mépris des non –arabes, c’est encore lui ! Enfin l’augmentation au Fondamental de l’horaire de l’arabe l’année dernière en 1ère année, puis en ème  année  de cette rentrée, de 19h à 24h, c’est encore  lui ! Ces Journées Nationales de Concertation  en  Novembre 2021, avec leurs  résolutions, délibément,  ambigues  sur le statut à accorder à chaque langue nationale, c’est toujours lui ! Ambiguité maintenant levée, à  la rentrée  d’Octobre 2023, avec  la mesure qui  stipule que l’enseignement des mathématiques et des Sciences se fera désormais en arabe, rien qu’en arabe.
Nos langues ne seront donc  utilisées que comme des  langues de communication tout  court, langues de folklore, enseignées aux dominants  pour mieux asseoir leur  colonisation …. C’est le sens  du  cinéma qu’on nous sert, depuis quelques jours, qui se joue  dans les écoles normales d’instituteurs, à travers cette  vidéo de Kaëdi qui circule .
Rappelons que cette nouvelle  Réforme fait, contre tout bon sens, table rase et des acquis et des acteurs-encore vivants- de la belle expérience antérieure de l’ ILN! Puis encore - chose des plus insolites - on engage une expérience nouvelle mais, simultanément et sans attendre, on accélère au pas de charge l’arabisation tous  azimuts de l’Ecole et de  l’administration!
C’est pour dire que ce que l’on nous propose n’est qu’une mystification, un subterfuge   imaginé pour gagner du temps, endormir les résistances. C’est un piège à nigaud !
Il est quasi certain qu’au  bout de l’ expérience, on nous  sortira, en conclusion, ’’qu'elle n’a pas été concluante ’’ ! Pourquoi ? Parce que les  tenants du Système ne sauraient faire machine arrière  au regard du rouleau compresseur en marche et des  acquis engrangés, dans l’intervalle, pour la suprématie de la langue arabe ! Parce qu’on  arrête pas, par idéologie, une experience, pleinement réussie, de l’avis de tous, après cinq ans d’essai, pour en laisser passer une autre avec la même idéologie qui gouverne, et qui  ne saurait remettre en cause  ou sacrifier des acquis !  Question de logique de bon sens ! On ne saurait vouloir une chose et son contraire…
Encore une fois,  il n’y a que les  benêts pour gober  ça …
Voilà donc le contexte dans lequel on nous demande de  croire que ce Président serait  prêt à céder sur ‘’ l’officialisation du pulaar, sooninke et wolof  ‘’. Comme pour vendre  ‘’le Pacte Républicain’’…
De qui se moque-t-on?
Ce qui se dégage de tout ça, pour un esprit lucide et honnête, c’est qu’on nous trompe. On veut faire de nos langues, non pas des langues véhicules  d’enseignement ou d’acquisition du savoir pour nos enfants, enracinés dans leur culture, mais juste des langues  de support à l’arabe, pour sa généralisation et son imposition. Au mépris de la diversité culturelle et ethnique du  pays.
Et c’est inacceptable! Nous nous battrons pour qu’il n’en soit pas ainsi.
Depuis Moctar, on n’a pas assisté à des politiques aussi chauvines que celles impulsées par Abdel Aziz et Ghazouani ! Mohamed Lemine ould Dahi ne dit rien d’autre lorsqu’il affirme dans les colonnes de J. A - juin 2021- (qu’) ’’ Il subsiste un grand déséquilibre au niveau de la représentation politique. Notre pays est pluriethnique, et il me semble que l’actuel président n’a pas encore pris cela en considération.’’
Ce déni, ouvertement  affiché et  assumé, de cette diversité montre que les tenants du Système n’ont pas renoncé à leur agenda de colonisation et d’assimilation forcée. Il faut copier le maghreb, à tout prix,  dans toutes ses facettes d’aliénation !

Que ceux qui sont en charge du pilotage de cette réforme, scélérate, pour l’enseignement de nos langues nationales prennent la mesure des enjeux et comprennent leur responsabilité face au peuple et devant l’Histoire .
L’ option choisie n’est pas sans danger, croyez nous. Israël, par sa puissance et la force de ses alliés, avait toujours pensé avoir gagné la guerre, tout comme aujourd’hui Bamako croit avoir liquidé la question touareg… Erreur !

IL NOUS FAUT NOUS RESSAISIR !

        Le 12 octobre 2024.

Samba Thiam
Président des FPC
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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025