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Solution du passif humanitaire : quel rôle pour Taya

Dimanche 22 Septembre 2024

Sid’Ahmed Tay Chef d’un régime d’exception, élu et réélu 3 fois, sous la fraude et la contestation de l’opposition, en 1992, 1997 et 2003, Maawiya ould a, a présidé aux destinées de la Mauritanie pendant plus de 2 décennies.


Solution du passif humanitaire : quel rôle pour Taya
 De graves exactions,  dont  la description, oscille entre le génocide et le crime contre l’humanité, au regard de la législation pénale internationale, appelées pudiquement passif humanitaire,   ont été commises  sous règne.
Renversé en 2005 et réfugié au Qatar, l’ancien chef de l’Etat peut il contribuer à la solution de ce douloureux problème, qui empoisonne la vie politique en Mauritanie depuis plus de 35 ans ?
En tous cas, cette  option préconisée par Mohamed ould Mohamed Hacen,  validée par le Pr Lô Gourmo, vice-président de l’Union des Forces de Progrès (UFP) et éminent spécialiste du droit, dans  un document largement diffusé à travers les forums de cadres et  sur les Réseaux Sociaux.
 Homme politique très engagé, Professeur de droit en France et avocat inscrit au barreau de Mauritanie, maître Lo estime « qu’en tant que chef de l’Etat  de l’époque, Mr Maawiya ould Taya, assume une lourde responsabilité dans le passif humanitaire.
En tant qu’homme d’Etat, soucieux du destin de sa nation plurielle, il peut aider à ouvrir la voie historique du règlement définitif de cette tragédie humaine sans nom, en complétant la démarche patriotique du président Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi, notamment en déclarant sa compassion pour les victimes et leurs ayants droits, en s’inclinant devant leurs mémoires, et en demandant pardon pour les méfaits commis sous son autorité.
Le pardon grandit celui qui a le courage de le demander, surtout pour une si grande cause nationale ».
Dans son post, le Pr Lô « apprécie hautement  une telle démarche qui ne doit rien laisser dans l’ombre : ni au premier chef, la voix des victimes qui réclament justice depuis des décennies, ni celle des sages et des hommes de bonne volonté, ni celle de l’Etat, au nom de qui et par qui,  ces horreurs ont été commis  ont été commises.
Il ne faut rien négliger dans la recherche du règlement juste et équitable de ce dossier de feu et de sang, cette tragédie sans nom qui empoisonne notre vie commune et compromet à tout moment la paix et la stabilité du pays ».
Dans un discours prononcé le 29  juin 2007, le président Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi, reconnut que des mauritaniens  furent victimes « de graves violences » présenta ses condoléances aux familles des victimes, et demanda pardon au nom de la République.
Les présumés auteurs de ces crimes sont protégés de toutes poursuites judiciaires par la loi d’amnistie 93.23 du 14 juin 1993, dont les associations de victimes et les ONG de défense des droits humains réclament l’abrogation.
La démarche préconisée par Mohamed ould Mohamed Hacen et validée par le Pr Lô Gourmo,  s’inscrit dans  le cadre d’une problématique globale, une règle  générale par rapport au traitement de faits graves, contraires à l’ordre public  et même à l’ordre humain tout simplement, interdits par les lois nationales et les conventions internationales, dont le règlement à travers le temps et l’espace, s’est fait dans le cadre d’une justice transitionnelle,  organisées  sous différentes formes (Afrique du Sud, Maroc….) pour déboucher sur une formule consensuelle, conforme au devoir  de  vérité, de  justice, la réalisation ouvre  la voie au pardon et à la réconciliation.
  

  Amadou Seck

Papier publié par Nouakchott Times et le Calame
       
 
 







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Barrières à l'Industrialisation en Mauritanie :

Un Enjeu structurel Critique.
La Mauritanie stagne dans son développement industriel malgré un potentiel riche en ressources naturelles et une position stratégique en Afrique de l'Ouest.
Les barrières structurelles majeures – financières, infrastructurelles, humaines et sectorielles – créent un cercle vicieux qui freine la diversification économique et l'emploi productif.

Mon analyse décortique ces obstacles persistants, en s'appuyant sur des analyses récentes, avant d'avancer un avis personnel sur les voies de sortie.
Barrières Financières et Économiques.
Le financement reste un goulet d'étranglement primordial pour les entreprises industrielles mauritaniennes.
 
Les banques commerciales exigent des garanties solides, souvent inaccessibles aux PME naissantes, limitant les prêts à des secteurs à faible risque comme le commerce.
 
 La fiscalité lourde, combinée à des coûts prohibitifs d'énergie et de matières premières importées, érode la compétitivité des produits locaux face aux importations bon marché d'Asie ou d'Europe.
 
 Résultat : l'industrie ne représente qu'une fraction marginale du PIB (moins de 15%), incapable de générer des chaînes de valeur durables.
 
Défis Infrastructurels et ÉnergétiquesLe déficit énergétique chronique constitue la plus visible entrave à l'expansion industrielle. Avec une capacité installée d'environ 600 MW – majoritairement thermique et intermittente –, le pays peine à alimenter des usines à grande échelle, provoquant des blackouts fréquents qui découragent les investisseurs.
 
 Les infrastructures routières défaillantes, les ports sous-équipés (comme Nouakchott) et l'absence de zones industrielles modernes amplifient les coûts logistiques, rendant l'enclavement des régions intérieures (comme le Hodh ou le Trarza) un frein majeur à l'agro-industrie.
 
 Sans corridors fiables, les matières premières agricoles périssent avant transformation.
Contraintes Humaines et Institutionnelles.
Les ressources humaines manquent cruellement de qualifications industrielles : taux d'analphabétisme élevé (près de 40%) et formation professionnelle limitée à quelques écoles techniques, loin des besoins en maintenance, soudure ou automatisation.
 
 L'écosystème d'appui est embryonnaire – incubateurs rares, R&D quasi inexistante –, aggravé par une concurrence importatrice non régulée et l'absence de politiques protectionnistes sélectives pour favoriser les liens interindustriels.
 
 Les chaînes de valeur locales restent virtuelles, avec exportation brute de minerais sans transformation en amont ou aval.
Dépendance sectorielle et Vulnérabilités Externes.
 
L'économie repose sur les mines (fer, or, cuivre) et les hydrocarbures émergents (gaz de GTA), contribuant à plus de 30% du PIB et 80% des exportations, au détriment d'une diversification industrielle.
 Cette mono-dépendance expose le pays aux chocs des prix mondiaux et aux effets climatiques sur l'agriculture (sécheresses récurrentes).
Les IDE se concentrent sur l'extractif, négligeant l'industrie transformative comme la pêche ou l'élevage, pourtant sources de 20% des opportunités d'emploi.
 
Mon analyse et avis Personnel : Vers une Industrialisation Résiliente.
 
Ces barrières ne sont pas insurmontables, mais exigent une rupture stratégique. Personnellement, je considère le déficit énergétique comme le pivot : investir massivement dans le solaire et l'hydrogène vert (potentiel de 10 GW) pourrait non seulement résoudre l'alimentation industrielle, mais créer un secteur exportateur compétitif, à l'image du Maroc ou de la Namibie.
 
 Prioriser des zones économiques spéciales (ZES) interconnectées, avec exonérations fiscales ciblées et partenariats public-privé (comme avec la Chine ou l'UA), permettrait d'attirer des ancrages industriels (cimenteries, agro-usines).
 Sur le plan humain, un "pacte national pour la compétence industrielle" – formation duale massive via TVET et universités – est impératif, financé par 1% des royalties minières.
 
Enfin, pour briser la dépendance, imposer une transformation locale minimale des minerais (via incitations) et protéger les industries naissantes 5-10 ans contre les importations dumping.
Sans ces réformes audacieuses, la Mauritanie risque de rester un "exportateur de pauvreté", comme tant de pays riches en ressources.
 
L'opportunité gazière de 2026-2030 est la fenêtre : saisir la pour une industrialisation inclusive, ou la rater pour une stagnation chronique.
Abdoulaziz DEME
Analyste politique et économique
Paris Le 21 décembre 2025
 

23/12/2025