Menu

Sénégal : chape de plomb sur l’espace politique et médiatique

Mercredi 2 Octobre 2024

Bah Diakhaté, activiste républicain et Imam Cheikh Tidiane Ndao, ont fini de purger leur peine. Ahmed Suzane Camara, le commissaire
Cheikhna Cheikh Saad Bouh Keita et Lath Diop, ex DG de la LONASE et ancien ministre, sont placés en détention préventive.


Les journalistes Cheikh Yerim Seck et Kader Dia se trouvent  sous le régime de garde à vue et devrait être présentés au procureur ce mercredi.
Quant à Mr Bougane Gueye Dany et Mme Dieguy Diop, ils   sont convoqués à la Division des Investigations Criminelles(DIC),  mercredi. Certaines sources font également d’une nouvelle convocation pour Bah Diakhaté.
Toutes ces cibles de harcèlement  judiciaire sont soit des opposants, soit des hommes de médias, critiques vis-à-vis du nouveau pouvoir de Dakar.  
Ainsi, prés  de 6 mois après l’avènement  du duo populiste  Bassirou Diomaye Faye/Ousmane Sonko, une véritable chape de plomb  semble s’abattre  sur l’espace politique et médiatique du Sénégal.
 Le  débat public  débouche régulièrement sur une convocation à la Division des Investigations Criminelle (DIC), suivie d’une mesure de garde à vue, une présentation au procureur, la saisine d’un juge d’instruction aux mains liées, qui place systématiquement la personne inculpée en détention préventive « pour diffusion de fausses nouvelles». Le scénario devient classique depuis quelques mois.
Une procédure bizarre,  car les personnes aux quelles ce délit  est reproché assume leurs propos, estimant qu’ils ne constituent pas une infraction. Ainsi, des affaires simples, pouvant être déférées devant la prochaine audience des flagrants délits, sont envoyées à un juge d’instruction aux mains liées,  avec l’objectif de placement  d’adversaires politiques en longue détention.
Devant une justice aux ordres des politiciens, l’activiste républicain Bah Diakhaté, semble avoir  bénéficié « d’un traitement de faveur ».
Après avoir assumé ses propos, il a été envoyé en flagrant délit et écopé d’une peine de 3 mois de prison ferme, contre laquelle ses avocats ont interjeté appel.
Pourquoi ouvrir une information judiciaire  pour diffusion de fausses nouvelles, alors que la personne déférée devant le procureur confirme ses déclarations et peut être renvoyée devant le tribunal des flagrants délits? Ce comportement des magistrats du parquet, est l’une des plaies du fonctionnement de la justice, à l’origine du surpeuplement des prisons dans de nombreux pays africains.
 

Amadou Seck Seck






AG de la FFRIM et mutation en congrès

12/06/2025

La FFRIM nomme M. Aritz López Garai à la tête de la sélection nationale “A” de Mauritanie (Communiqué)

17/01/2025

Litige financier avec le PSG : Mbappé passe à la vitesse supérieure

21/08/2024

Angleterre: Phil Foden élu "Joueur de l'année" par ses pairs

21/08/2024

À l’origine d’une campagne chauvine…

11/06/2024

Mondial 2030 : La finale se jouera au Maroc ou en Espagne

20/03/2024

RD Congo/Mauritanie: 2-0

16/11/2023

Ballon d'Or 2023 : Et de huit pour Lionel Messi

31/10/2023

Ballon d'Or : Emiliano Martinez remporte le Trophée Yachine 2023 du meilleur gardien

31/10/2023

Ballon d'Or 2023 : Jude Bellingham remporte le Trophée Kopa

31/10/2023

Flux RSS



Inscription à la newsletter

BAC : arrestations de plusieurs dizaines d’élèves pour soupçons

Plusieurs dizaines d’élèves candidats au BAC 2025, ont été arrêtés, ce mercredi, pour des soupçons liés à la tricherie, selon des sources policières.

Les limiers  ont aussitôt  ouvert une enquête pour tirer l’affaire au clair.
 Une histoire de tricherie présumée, dont les ramifications  pourraient remonter à une partie du corps enseignant et au-delà, sous  réserves des résultats des investigations en cours.
La Mauritanie est un pays miné par la tricherie  et la corruption. 
Cependant, au-delà des fonctionnaires susceptibles de tomber sous le coup de  loi relative à la lutte contre la corruption et d’autres dispositions légales, il est légitime de s’interroger sur la suite pénale qui sera donnée à cette affaire, concernant les jeunes élèves, qui sont en réalité victimes de la cupidité des adultes.
En effet, même si le parcours de notre système scolaire  est hanté par la tricherie depuis plusieurs années, avec une tendance inquiétante introduite par les nouveaux outils du numérique, il est légitime de s’interroger sur l’existence de dispositions réprimant la tricherie en  classes dans le  Code Pénale ? Au nom du principe de légalité des poursuites, est- il- possible de trainer en justice ces jeunes élèves, pour une infraction non prévue par la loi?
L’appareil judiciaire est elle apte à prendre en charge ce type de problèmes ?
Avec un système éducatif  plongé dans un profond coma depuis plusieurs dizaines d’années, la tourmente des familles  devrait elle être poussée au-delà de l’échec scolaire qui frappe les jeunes arrêtés mercredi.
 

Amadou Seck Seck
10/07/2025