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La CNDH conteste l’arrestation de Ghadda

Jeudi 28 Mars 2024

Le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), maître Ahmed Salem ould Bouhoubeini, désapprouve l’arrestation de Mohamed ould Ghadda, président de l’ONG « Transparence Inclusive » et ancien sénateur


 L’ex élu, devenu célèbre pour son combat contre le régime de Mohamed Abdel Aziz,  a été placé en détention mardi, par le juge d’instruction du 6é cabinet du tribunal de la wilaya de Nouakchott Ouest.
Un placement  sous mandat dépôt  provisoire qui fait suite à une plainte pour « diffamation » de l’entreprise « Bis TP5 » propriété de Zeine El Abidine, président de l’Union   Nationale  du Patronat de Mauritanie (UNPM).
A l’origine du différent, une  série de documents de « Transparence Inclusive » dénonçant « des pratiques de corruption  dans la cession et l’exécution des marchés de Bis TP5 ».
Le président de la CNDH dénonce une mesure « prématurée, contraire  à l’article 138 du Code de Procédure Pénal (CPP), en l’absence des conditions stipulées pour le placement en détention préventive » et  qui affaiblit la position de Mohamed Ghadda  face à la partie plaignante.
Au-delà du contexte, le président de la CNDH relève également une mesure « contraire  aux droits de l’homme ».
En effet, un  placement en détention préventive sur la base  d’une plainte pour « diffamation » apparait forcément comme une mesure difficile à comprendre.
 Nul ne peut dénier à la partie plaignante  le droit de laver son honneur, dans le cas ou les allégations de l’ONG « Transparence Inclusive » seraient infondées.  Cependant, l’existence ou non  de preuves, par rapport  aux allégations de corruption  peut être  discutée devant le tribunal le jour du procès.
 Ces questions auraient pu trouver des réponses dans le cadre d’une procédure de Citation Directe, au vu du  contexte d’un état ayant proclamé  sa volonté de lutte contre les mauvaises pratiques de gouvernance.
Mohamed Ghadda offre  toutes les garanties de représentation et son placement en détention aurait pu  être évité pour montrer une volonté d’arbitrage des pouvoirs publics, entre l’impératif  d’une gouvernance transparente et le droit à la protection de l’honneur de tous les citoyens.
 

Amadou Seck Seck






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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025