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Forages à sec : Lexeiba « meurt » de soif

Mardi 19 Mars 2024

Les populations de Lexeiba1, ville située à une cinquantaine de kilomètres de Kaédi, ont soif. De nombreux quartiers sont privés d’eau depuis plusieurs jours, en cette période de pénitence, imposée par les rigueurs et exigences du jeûne musulman du ramadan, sous une forte canicule.


La ville, capitale d’une moughataa, érigée il y a prés de 2 ans, dispose de quatre (4) forages, dont un seul alimenté à l’énergie solaire, qui ne suffisent plus  pour une distribution  satisfaisante de l’eau,  du fait d’une forte poussée démographique, provoquée par l’arrivée massive de nouvelles populations.
 
Un témoin sur place, explique que « les quatre forages fonctionnent, mais sont incapables d’alimenter tous les quartiers à la fois. Ce qui implique l’obligation d’une fourniture rationnée à tour de rôle  du liquide vital. Ainsi, des zones entières de la ville sont privées d’eau depuis plusieurs jours.
  Dans mon coin qui regroupe plusieurs centaines de personnes, la  petite quantité du liquide précieux disponible, est drainée vers le  quartier, khadarat  d’implantation relativement récente. Les puits traditionnels sont hors d’usage suite à l’arrivée des forages.
Dans ce contexte de manque aigu et récurrent du liquide vital, la  vie des populations devient de plus en plus difficile, une  véritable pénitence.
Les habitants de la ville regrettent aujourd’hui, l’époque pendant laquelle, la fourniture du liquide précieux  était assurée par la Société Mauritanienne d’Industrie, de Distribution  d’Equipement et de Services (SOMIDES/un opérateur privé).  
Face à ce  calvaire,  les autorités, qui ont été plusieurs fois  interpellées par les populations, et même saisie par le député, Kane Mohamed Abdallah, suite à  un déplacement sur les lieux, restent encore sans réaction.
La faiblesse  de l’offre  en eau potable de  Lexeiba 1 serait également  en partie  imputable à l’arrêt de l’approvisionnement de la ville   à partir  de Voum Gleita, située sur les bords de la rivière Gorgol.
Une option contestée par les populations et les   notables, qui estiment qu’elle serait  motivée le souci  de ne pas perturber  la fourniture en eau  d’autres localités situées en hauteur.
 D’où l’exigence  d’un arbitrage plus équitable garantissant une fourniture  normale du liquide vitale, au profit de tous  les citoyens. 
 
 







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Akjoujt : Une capitale régionale plongée dans la pénurie d’eau et d’électricité

Akjoujt, chef-lieu de la région de l’Inchiri, fait face à une crise persistante et intolérable : la pénurie d’eau et d’électricité. Cette ville, pourtant connue pour être le cœur battant de l’activité minière en Mauritanie depuis plus d’un demi-siècle, souffre paradoxalement d’un dénuement total en matière de services de base.


Depuis 1968, avec l’exploitation du cuivre par la SOMIMA, suivie par la MORAK dans les années 1990, jusqu’à l’installation de la MCM (Mauritanian Copper Mines), qui exploite aujourd’hui à la fois le cuivre et l’or, Akjoujt a toujours contribué de manière significative à l’économie nationale .
Ces sociétés minières, tout en extrayant des richesses inestimables du sous-sol inchirois, laissent derrière elles une population oubliée, exposée aux dangers de produits toxiques tels que le cyanure et autres substances chimiques nocives .

Un paradoxe insoutenable

Comment comprendre qu’une région dotée de telles potentialités minières, qui alimente le budget national et le PIB du pays, ne parvienne pas à offrir à ses habitants les besoins les plus élémentaires ? 
L’absence d’eau potable, les coupures d’électricité récurrentes, l’état dégradé des infrastructures sociales et sanitaires : autant de signaux d’alerte sur un abandon administratif et politique dont sont victimes les populations locales .

Une injustice qui perdure

Au-delà du manque de services, les habitants de l’Inchiri subissent une stigmatisation persistante .
Ressortissants marginalisés, terres surexploitées, ressources épuisées et vies mises en danger : tout cela dans un silence assourdissant .
À croire que ces citoyens sont damnés sur leur propre sol, relégués à l’ombre des machines industrielles, sans reconnaissance ni contrepartie .

Un appel urgent aux autorités

Face à cette situation dramatique, nous interpellons les pouvoirs publics, au plus haut niveau, pour prendre à bras le corps ce dossier et répondre sans délai aux doléances légitimes des populations de l’Inchiri .
Il est temps de rétablir la justice, de réparer les déséquilibres et de donner à Akjoujt et à ses habitants la place qu’ils méritent : celle d’une ville riche, fière et digne .

L’exploitation des ressources ne doit plus rimer avec appauvrissement des populations locales .
Il est encore temps d’agir .


Abidine sidaty

27/06/2025