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Déclaration de l'Organisation pour l'Officialisation des Langues Nationales (OLAN)

Dimanche 25 Mai 2025

L'organisation pour l'Officialisation des Langues Nationales (OLAN) exprime sa profonde préoccupation face à la recrudescence de discours nationalistes et extrémistes visant à ériger la langue arabe en unique vecteur légitime de l'identité mauritanienne. Ces prises de position, émanant de divers horizons, nient la richesse linguistique de notre pays en marginalisant les autres langues nationales.


Déclaration de l'Organisation pour l'Officialisation des Langues Nationales (OLAN)
Nous rappelons que ces dérives trouvent leur origine dans l'article 6 de la Constitution mauritanienne, qui établit l'arabe comme seule et unique langue officielle, reléguant le Puular, le Soninké et le wolof au rang de langues nationales sans statut officiel. Cette disposition constitutionnelle a jeté les bases d'une inégalité linguistique institutionnalisée, dont la loi d'orientation du système éducatif national, promulguée en août 2022, constitue une manifestation aggravante en consolidant l'hégémonie de la langue arabe au détriment des autres langues nationales.
 
OLAN a, dès les premières annonces, vigoureusement combattu cette loi, ayant très tôt identifié qu’elle constituait un outil déguisé de renforcement de l’arabisation à outrance du système éducatif mauritanien. Le prétendu enseignement des langues nationales prévu par cette loi ne reflète en rien une volonté sincère de promotion linguistique. Il s’agit plutôt d’une instrumentalisation stratégique visant à faciliter une arabisation généralisée. OLAN rappelle que les autorités mauritaniennes savent pertinemment que toute promotion linguistique passe d’abord par l’officialisation. Or, tant que les langues nationales ne bénéficieront pas d’un statut officiel, leur enseignement restera marginal, facultatif, voire manipulé à des fins idéologiques.
 
Face à ce climat de tension et de marginalisation linguistique, OLAN enjoint l'État mauritanien à assumer pleinement ses responsabilités en garantissant le respect et l’officialisation de toutes les langues nationales.
 
OLAN réitère son engagement en faveur de l'officialisation des langues nationales, seule voie vers une équité linguistique réelle. Nous affirmons que la reconnaissance officielle du Pulaar, du Soninké et du Wolof est essentielle pour bâtir une société inclusive, où aucune langue ne prévaut sur une autre. Par ailleurs, nous soulignons que le français, en tant que composante de notre patrimoine linguistique, constitue un atout qu'il convient de préserver et de valoriser.
 
Nous appelons l'ensemble des forces vives du pays à se mobiliser pour une Mauritanie plurilingue, où chaque citoyen peut s'épanouir dans sa langue maternelle, contribuant ainsi à la construction d'une société harmonieuse et équitable.
Nouakchott le 21 mai 2025







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Investi président de la BAD : défis et enjeux pour Sidi ould Tah

Elu président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au troisième tour de scrutin, avec 76,18% des voix fin mai, l’économiste mauritanien, Sidi ould Tah, a été investi dans ses nouvelles fonctions ce lundi 01 septembre, au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans le plus grand réceptif hôtelier de la capitale économique ivoirienne.

Un événement qui s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’états africains parmi lesquels Mohamed Cheikh El Ghazouani , tout le gotha de la finance, des affaires du continent et du monde.
Aussitôt investi, le nouveau patron de la BAD a proclamé sa détermination à agir en faveur « de la construction d’une Afrique robuste et prospère » malgré un contexte marqué par de nombreux défis, qui indiquent clairement les enjeux aux quels doit faire face la Banque Africaine de Développement (BAD) au cours des 5 prochaines années.
Le nouveau président de l’institution financière panafricaine « prend l’engagement de travailler dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère ».
 

Défection américaine et poids de la dette

Sur le » front »  depuis plusieurs années, entre responsabilités gouvernementales et direction de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), le nouveau super banquier africain,  est parfaitement conscient des défis et enjeux « réduction de l’aide internationale au développement, poids de la dette et impact négatif du changement climatique ».
En effet, Sidi ould Tah prend les commandes BAD, dans un contexte compliqué  de retrait des ressources américaines du Fonds Africain de Développement (FAD), le guichet concessionnel de l’institution financière panafricaine.
 Un gap de 427 millions de dollars, qui renvoie au redoutable défi des financements alternatifs.
Un enjeu capital restitué à travers ce passage du discours du nouveau président de la BAD « l’Afrique nous regarde, la jeunesse nous attend, le temps est à l’action».
Ainsi,  au cours de ce mandat de 5 ans, la BAD doit faire face au problème de la recapitalisation, sous la poussée vertigineuse des demandes de financements, dans un contexte de baisse de l’aide publique.
La question vitale de la transformation de l’institution, pour plus d’efficacité et une adaptation aux besoins  des pays africains.
Le financement du développement à travers une plus grande mobilisation des ressources. Un défi qui établit une jonction parfaite avec la nécessité de recapitalisation.
Plus d’indépendance stratégique et soutien au secteur privé, véritable moteur de la croissance et de l’emploi, figurent également au rang des défis de la nouvelle administration de la Banque Africaine de Développement(BAD).
Sidi ould Tah est un économiste  mauritanien, natif de la région du Trarza (Sud/Ouest), âgé de 61 ans. Formé à l’université de Nouakchott et en France, il a été ministre de l’économie et Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique  de l’Afrique (BADEA), pendant une décennie.
Fondée en 1964, la BAD, l’une des grandes banques multilatérales de développement,  compte 81 pays membres, dont 54 africains.
Le capital de l’institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars sous la présidence du Nigérian AkiwumiAdesina, avec une notation  AAA.
Les ressources de la BAD, qui finance de nombreuses infrastructures sur le continent,  proviennent des  états membres, des emprunts effectués  sur les marchés internationaux, des remboursements et revenus des prêts.
 

Amadou Seck Seck
01/09/2025