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Communiqué de presse

Dimanche 20 Avril 2025

La ville de Nouakchott accueillera, du 24 au 30 avril 2025, la "Semaine du Maroc", un événement économique et culturel visant à mettre en valeur la richesse et l'authenticité du patrimoine matériel et immatériel du Royaume du Maroc, et partant, à célébrer la fraternité, ancrée dans l'histoire et la profondeur des relations humaines et culturelles entre le Royaume du Maroc et la République Islamique de Mauritanie.


Communiqué de presse
Cet événement est co-organisé par l'Ambassade du Royaume du Maroc, à Nouakchott, et l'Association Mountada Al Janoub, en partenariat avec le Ministère du Commerce et du Tourisme de la République Islamique de Mauritanie, le Secrétariat d’Etat en charge du Commerce Extérieur du Royaume du Maroc, l’Agence de Promotion et des Investissements en Mauritanie (APIM), l’Union Nationale du Patronat Mauritanien (UNPM) et l'Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE), la Maison de l’Artisan et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM).  
Cette manifestation, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des échanges économiques, commerciaux et culturels entre la Mauritanie et le Maroc, propose un programme riche et varié d'activités, comprenant notamment des espaces dédiés aux expositions et aux rencontres B to B et B to G.
La « Semaine du Maroc » sera également marquée par l’organisation de conférences sur la dynamique et les perspectives de la coopération économique entre le Royaume du Maroc et la République Islamique de Mauritanie ainsi que sur les enjeux liés à la transition énergétique dans les deux pays.  
En plus de l'aspect économique, la « Semaine du Maroc » transportera ses visiteurs dans un voyage au Maroc, pour découvrir sa richesse culturelle, ses arts culinaires authentiques ainsi que ses produits du terroir et ses potentialités économiques.
Cet événement vise, en outre, à permettre aux visiteurs et aux professionnels de découvrir les différents secteurs (industrie, BTP, digital, industrie pharmaceutique et médicale, textile etc…) et Brands qui promeuvent les produits "Made in Morocco".
L'espace dédié à accueillir la "Semaine du Maroc", conçu avec créativité, comprend des espaces équipés pour l'exposition et un espace de shopping conçu sous forme de tentes traditionnelles.
Le programme de cet événement propose, également, des activités artistiques et culturelles riches ainsi que des soirées musicales et des veillées poétiques, animées par des artistes marocains et mauritaniens.  
 






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Tribune critique : La tribune de Maître Bouhoubeyni ou l’art de dénoncer sans rompre

Par Cheikh Sidati Hamadi – Expert senior en droits des CDWD, analyste, essayiste, chercheur associé.

Ce 15 juin 2025, Maître Ahmed Salem Bouhoubeyni a publié une tribune sur le dialogue politique en Mauritanie, posant un constat partiel et tiède sur ce qui est, depuis trop longtemps, une comédie politique orchestrée. Certes, il est salutaire de reconnaître que les dialogues successifs ont souvent été des exercices de mise en scène, visant à préserver des équilibres partisans, à redistribuer des postes et à recycler des thèmes sensibles sans réelle volonté de résolution. Mais cette lucidité s’arrête là où le véritable engagement devrait commencer : éclairer les blocages structurels, pointer les responsabilités et proposer des ruptures concrètes.


Des angles morts révélateurs d’une stratégie d’évitement 

La tribune souffre d’angles morts qui ne relèvent pas du hasard, mais semblent au contraire être des silences calculés. Pourquoi ne pas évoquer :

Le verrouillage institutionnel délibéré par les appareils du pouvoir ?

Les logiques claniques et raciales qui conditionnent la distribution des richesses et des postes ?

L’exclusion méthodique des forces sociales réelles, notamment des représentants des communautés discriminées sur la base de l’ascendance et du travail (CDWD) ?

La tentative inintelligente, dangereuse et improductive de mise à l’écart persistante d’acteurs majeurs comme Biram Dah Abeid, dont l’ancrage intérieur profond, la forte implantation dans la diaspora mauritanienne, ainsi que l’aura internationale reconnue renforcent son envergure nationale, attestée par ses trois classements successifs à la deuxième place lors des trois dernières élections présidentielles.

Ce sont précisément ces mécanismes d’auto-reproduction du système qui expliquent l’échec chronique du dialogue. Ignorer ces causes, c’est entretenir la farce.

Le passé à la CNDH : un oubli embarrassant

Il est également nécessaire de rappeler que Maître Bouhoubeyni a lui-même été à la tête de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), un rôle qui exigeait neutralité et engagement réel pour la défense des droits humains. Sous sa présidence, la CNDH a failli à cette mission : elle n’a pas su s’imposer comme un acteur crédible, ni protéger efficacement les victimes, en particulier parmi les communautés discriminées sur la base de l’ascendance et du travail (CDWD). Ce passé, pourtant déterminant, est passé sous silence, révélant une volonté d’éluder ses propres responsabilités.

Une posture politique plus qu’une parole de rupture

Derrière cette tribune, difficile de ne pas percevoir une volonté subtile de réinvestir le débat politique en endossant le rôle du « sage expérimenté » qui « avait prévenu ». Mais la politique ne se réduit pas à un rôle d’observateur distant. Prévenir sans agir, critiquer sans proposer, c’est perpétuer l’immobilisme.
Les Mauritaniens n’attendent pas des gestionnaires recyclés du système, mais des ruptures courageuses portées par des acteurs engagés, prêts à transformer le statu quo.

L’inclusivité, condition sine qua non du dialogue 

On ne peut appeler cela un dialogue sérieux si l’on tente ou manigance pour exclure des acteurs légitimes, en particulier Biram Dah Abeid.
L’inclusivité ne doit pas être une concession choisie, mais la base même de toute discussion politique crédible. Sans cela, le dialogue est un arrangement entre initiés, une négociation stérile.

Pourquoi les sujets restent vides ? 

Parce que les vrais concernés sont absents.
Les thèmes comme le passif humanitaire, l’esclavage ou l’unité nationale paraissent « vides » parce que ceux qui les portent réellement sont maintenus à l’écart. Les victimes, les discriminations et les violences systémiques sont toujours là, mais les salles de conférence où l’on débat sont peuplées d’initiés déconnectés.

Ce qu’il faut exiger, aujourd’hui :

Une inclusivité totale, sans discrimination politique ou communautaire

La priorisation des sujets de fond : passif humanitaire, égalité réelle devant la citoyenneté, justice transitionnelle, refondation de la structure chargée des élections.

Un calendrier contraignant assorti de mécanismes de suivi indépendants.

Une supervision internationale impartiale pour garantir la transparence.

Conclusion 

Entre lucidité partielle et posture politique

Cette tribune de Maître Bouhoubeyni porte une forme de lucidité, mais aussi une posture ambiguë. Le pays n’a pas besoin d’oracles tardifs ou d’arbitres autoproclamés. Il réclame du courage, des propositions concrètes, des ruptures assumées, et surtout le respect de la souveraineté populaire exprimée par les urnes.
Si le dialogue politique reste un cercle fermé, réservé aux anciens habitués, il reproduira la même farce que celle que l’auteur prétend dénoncer.
Ne cherchons pas des lumières individuelles. Cherchons ensemble des solutions collectives

16/06/2025