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URGENT : DES DIFFUSEURS ET EDITEURS DE PRESSE DU SENEGAL 🇸🇳🇸🇳🇸🇳. CDEPS

Dakar, le 8 juillet 2025. Menaces sur le Groupe Futurs Médias Le CNRA instrumentalisé contre la presse Le CDEPS exprime sa profonde indignation et son inquiétude à la suite de la Décision 0001/CNRA...

Mandat d’arrêt international : Madiambal Diagne contre-attaque , annonce son retour volontaire au Sénégal et de se présenter à la justice sénégalaise

Le journaliste et patron de presse Madiambal Diagne a finalement brisé le silence après l’annonce d’un mandat d’arrêt international émis à son encontre. Dans une déclaration ferme mais mesurée, le...

Bénin : " La Confédération Africaine de la filière boulangerie pâtisserie :se réunit pour booster l'industrie !" Par Lucie NANDY Publié le 05 Oct 2025

"L'industrie boulangère et pâtissière africaine est en plein essor ! Les 22 et 25 octobre 2025, La Confédération africaine de la filière boulangerie pâtisserie réunira les acteurs du secteur à...

Agence Akhbar : 22ans sur la scène médiatique

Al Akhbar, agence de presse privée mauritanienne, crée en 2003, venue casser le monopole sur l’information de l’AMI, organe d’état, a fêté 22 ans de présence sur la scène médiatique, vendredi soir....

Drames sans fin sur les routes

Les routes de Mauritanie ont fait trop de morts et de dĂ©gâts matĂ©riels ces derniers mois. Le drame le plus rĂ©cent dans cette sĂ©rie macabre, date du samedi 19 juillet, avec « l’entrĂ©e en...
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Chapions League Afrique mini foot : FC Barkéol proche d’un sacre historique

04/10/2025

AG de la FFRIM et mutation en congrès

12/06/2025

La FFRIM nomme M. Aritz López Garai à la tête de la sélection nationale “A” de Mauritanie (Communiqué)

17/01/2025

Litige financier avec le PSG : Mbappé passe à la vitesse supérieure

21/08/2024

Angleterre: Phil Foden élu "Joueur de l'année" par ses pairs

21/08/2024

À l’origine d’une campagne chauvine…

11/06/2024

Mondial 2030 : La finale se jouera au Maroc ou en Espagne

20/03/2024

RD Congo/Mauritanie: 2-0

16/11/2023

Ballon d'Or 2023 : Et de huit pour Lionel Messi

31/10/2023

Ballon d'Or : Emiliano Martinez remporte le Trophée Yachine 2023 du meilleur gardien

31/10/2023

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Barrières à l'Industrialisation en Mauritanie :

Un Enjeu structurel Critique.
La Mauritanie stagne dans son développement industriel malgré un potentiel riche en ressources naturelles et une position stratégique en Afrique de l'Ouest.
Les barrières structurelles majeures – financières, infrastructurelles, humaines et sectorielles – créent un cercle vicieux qui freine la diversification économique et l'emploi productif.

Mon analyse décortique ces obstacles persistants, en s'appuyant sur des analyses récentes, avant d'avancer un avis personnel sur les voies de sortie.
Barrières Financières et Économiques.
Le financement reste un goulet d'étranglement primordial pour les entreprises industrielles mauritaniennes.
 
Les banques commerciales exigent des garanties solides, souvent inaccessibles aux PME naissantes, limitant les prĂŞts Ă  des secteurs Ă  faible risque comme le commerce.
 
 La fiscalitĂ© lourde, combinĂ©e Ă  des coĂ»ts prohibitifs d'Ă©nergie et de matières premières importĂ©es, Ă©rode la compĂ©titivitĂ© des produits locaux face aux importations bon marchĂ© d'Asie ou d'Europe.
 
 RĂ©sultat : l'industrie ne reprĂ©sente qu'une fraction marginale du PIB (moins de 15%), incapable de gĂ©nĂ©rer des chaĂ®nes de valeur durables.
 
Défis Infrastructurels et ÉnergétiquesLe déficit énergétique chronique constitue la plus visible entrave à l'expansion industrielle. Avec une capacité installée d'environ 600 MW – majoritairement thermique et intermittente –, le pays peine à alimenter des usines à grande échelle, provoquant des blackouts fréquents qui découragent les investisseurs.
 
 Les infrastructures routières dĂ©faillantes, les ports sous-Ă©quipĂ©s (comme Nouakchott) et l'absence de zones industrielles modernes amplifient les coĂ»ts logistiques, rendant l'enclavement des rĂ©gions intĂ©rieures (comme le Hodh ou le Trarza) un frein majeur Ă  l'agro-industrie.
 
 Sans corridors fiables, les matières premières agricoles pĂ©rissent avant transformation.
Contraintes Humaines et Institutionnelles.
Les ressources humaines manquent cruellement de qualifications industrielles : taux d'analphabétisme élevé (près de 40%) et formation professionnelle limitée à quelques écoles techniques, loin des besoins en maintenance, soudure ou automatisation.
 
 L'Ă©cosystème d'appui est embryonnaire – incubateurs rares, R&D quasi inexistante –, aggravĂ© par une concurrence importatrice non rĂ©gulĂ©e et l'absence de politiques protectionnistes sĂ©lectives pour favoriser les liens interindustriels.
 
 Les chaĂ®nes de valeur locales restent virtuelles, avec exportation brute de minerais sans transformation en amont ou aval.
Dépendance sectorielle et Vulnérabilités Externes.
 
L'économie repose sur les mines (fer, or, cuivre) et les hydrocarbures émergents (gaz de GTA), contribuant à plus de 30% du PIB et 80% des exportations, au détriment d'une diversification industrielle.
 Cette mono-dĂ©pendance expose le pays aux chocs des prix mondiaux et aux effets climatiques sur l'agriculture (sĂ©cheresses rĂ©currentes).
Les IDE se concentrent sur l'extractif, négligeant l'industrie transformative comme la pêche ou l'élevage, pourtant sources de 20% des opportunités d'emploi.
 
Mon analyse et avis Personnel : Vers une Industrialisation Résiliente.
 
Ces barrières ne sont pas insurmontables, mais exigent une rupture stratégique. Personnellement, je considère le déficit énergétique comme le pivot : investir massivement dans le solaire et l'hydrogène vert (potentiel de 10 GW) pourrait non seulement résoudre l'alimentation industrielle, mais créer un secteur exportateur compétitif, à l'image du Maroc ou de la Namibie.
 
 Prioriser des zones Ă©conomiques spĂ©ciales (ZES) interconnectĂ©es, avec exonĂ©rations fiscales ciblĂ©es et partenariats public-privĂ© (comme avec la Chine ou l'UA), permettrait d'attirer des ancrages industriels (cimenteries, agro-usines).
 Sur le plan humain, un "pacte national pour la compĂ©tence industrielle" – formation duale massive via TVET et universitĂ©s – est impĂ©ratif, financĂ© par 1% des royalties minières.
 
Enfin, pour briser la dépendance, imposer une transformation locale minimale des minerais (via incitations) et protéger les industries naissantes 5-10 ans contre les importations dumping.
Sans ces réformes audacieuses, la Mauritanie risque de rester un "exportateur de pauvreté", comme tant de pays riches en ressources.
 
L'opportunité gazière de 2026-2030 est la fenêtre : saisir la pour une industrialisation inclusive, ou la rater pour une stagnation chronique.
Abdoulaziz DEME
Analyste politique et économique
Paris Le 21 décembre 2025
 

23/12/2025